Les amendements de André Chassaigne pour ce dossier

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Je partage toutes les observations qui viennent d’être faites, en particulier celle de l’image déplorable que nous donnons à notre peuple.

La semaine dernière, alors que nos concitoyens se mobilisaient de multiples manières à travers tout le pays pour défendre le dialogue social, Mme la ministre déclarait qu’était venu le temps du Parlement. Ce sont vos propos, madame. Or, aujourd’hui, depuis seize heures, le Parlement n’a pas pu voter, parce que l’on voit apparaître de temps en t...

Quelle image cet épicier du Gouvernement donne-t-il de notre démocratie ! Il vient, il fait ses comptes, se rend compte qu’il n’a pas la majorité, ou n’en est pas bien sûr – c’est dire l’accueil réservé à ce texte par les parlementaires – ressort, puis revient, compte à nouveau, discute, prend son petit carnet, son petit crayon, et au final, c’...

Je souhaite en effet, madame la présidente, faire un rappel au règlement sur le fondement de l’article 58-1, qui concerne le déroulement de nos travaux. Je veux évoquer une question qui me semble d’une extrême gravité, à savoir les propos que vient de tenir M. le secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement dans la salle des Quatre...

pardon, nationale : la représentation patronale, il a plutôt tendance à la flatter… M. le secrétaire d’État, donc, s’est permis de dire que les amendements déposés n’avaient aucun lien avec le texte (Exclamations sur les bancs du groupe Les Républicains),…

…et qu’ils avaient pour seul objectif l’obstruction. Chacun le sait bien, de tels propos, dans la bouche du secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement, visent seulement à justifier l’utilisation, la semaine prochaine, de l’article 49, alinéa 3 et de faire assumer aux députés la responsabilité de cette forfaiture !

Au regard de ces propos que je qualifierai de gravissimes et méprisants pour la représentation nationale, je demande, madame la présidente, une suspension de séance.

Je ne reviendrai pas sur les propos tenus par de si nombreux collègues des rangs de la gauche, ces députés que je qualifierais de progressistes, mais je tiens à réaffirmer que vous commettez aujourd’hui une erreur historique gravissime, en opérant un recul qui fera sauter les digues difficilement construites tout au long de décennies de lutte s...

Prenez-vous la mesure de cette régression historique ? Certes, vous l’habillez de mots dans vos discours, sans doute une résurgence de votre souffrance intérieure. Jean Vilar disait qu’au théâtre, l’habit fait le moine, mais nous sommes à l’Assemblée nationale. Les mots ne font pas le caractère progressiste d’une loi, même lorsque vous employez...

Ce n’est pas du tout pareil ! Ces lois reconnaissaient de surcroît le rôle primordial des délégués syndicaux, que vous préférez écarter au profit de personnes mandatées. C’était l’un de leur socle ! Ce n’est pas une continuité, mais une rupture historique.

Vous devez le reconnaître, plutôt que de chercher à nous leurrer avec de grandes phrases, de grands mots, qui revêtent parfois une dimension pathétique tant vous y mettez de l’émotion. Mais cela ne suffira pas à masquer la réalité !

Il faut, après cette péroraison stratosphérique, poser la limite entre politique et pathos, et c’est pourquoi je vous demande une suspension de séance, monsieur le président.