Les amendements de Annie Genevard pour ce dossier

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Monsieur le ministre, vous nous dites que la Cour des comptes s'occupe des comptes, et vous de pédagogie. Mais la Cour des comptes est chargée de vérifier l'efficience de la dépense publique. Par conséquent, elle est bien obligée de porter un regard d'évaluation sur la réussite des politiques éducatives.

J'ajoute que la question de l'efficacité du système éducatif ne concerne pas seulement l'éducation nationale : elle intéresse toute la société. La question de l'évaluation doit pénétrer tous les niveaux de la réflexion : l'évaluation des élèves, l'évaluation des établissements, l'évaluation du système éducatif.

Monsieur le rapporteur, bien sûr que nous ne faisons pas la confusion entre l'évaluation des élèves et celle du système. Mais il y a quand même un léger rapport entre les deux, vous en conviendrez !

J'avoue avoir été choquée, monsieur le ministre, d'entendre la façon dont vous avez parlé de tous ceux qui prétendraient à une forme de légitimité dans le regard qu'ils peuvent porter sur leur école. Vous vous êtes ainsi demandé en quoi les élus locaux ou les parents d'élèves étaient fondés à émettre un avis sur l'école.

Précisément, ils pourront émettre un avis en participant au Conseil national d'évaluation du système éducatif. Vous voulez que le système reste la propriété des éducateurs, des professionnels de l'éducation nationale. Je maintiens au contraire qu'une ouverture, un regard extérieur, a quelque chose de très vivifiant.

Votre vision de ces questions est très hexagonale ; cela se passe tout à fait différemment dans d'autres pays, avec une décentralisation accrue. Par exemple, les collectivités locales participent au choix des chefs d'établissement.

Pour revenir à la question de l'évaluation, je soutiens que les parents d'élèves, les représentants du monde économique ou du monde étudiant sont fondés à participer à la démarche de l'évaluation.

Monsieur le ministre, vous nous avez accusés d'être confus ou de n'avoir pas bien compris à quoi servait cette instance. L'évaluation est une affaire sérieuse, dites-vous, une affaire de spécialistes. Soit. Mais dans le même temps, vous prévoyez la présence au sein de ce conseil de représentants de la société civile deux députés, deux sénateu...

Il s'agit de proposer, outre huit personnalités choisies pour leurs compétences en matière d'évaluation ou dans le domaine éducatif, trois personnalités représentant les parents d'élèves, le monde étudiant ainsi que le monde économique. Ces trois personnalités seraient en fait trois « usagers » du système éducatif. Comme l'a dit Claude Thélot,...