Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Motion de censure


Les interventions de Barbara Pompili


Les amendements de Barbara Pompili pour ce dossier

11 interventions trouvées.

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues, les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous voici aujourd’hui amenés à nous exprimer sur une motion de censure de l’opposition, à l’occasion de l’engagement de la responsabilité du Gouvernement sur un texte – le même qu’il y a quatr...

En février dernier, monsieur le ministre de l’économie, vous pouviez encore affirmer avoir réuni, sur chacun des articles de votre projet de loi dans sa version d’alors, une majorité de députés en séance. À défaut d’avoir été toujours satisfaisante, et notamment d’avoir établi des équilibres sur lesquels toute la majorité aurait pu se retrouver...

Certes, nous saluons l’introduction de mesures issues du rapport que la commission spéciale du CNTE a réalisé sur la démocratie environnementale, et notamment l’introduction de la notion de droit d’initiative sur les projets contestés. Mais pour les écologistes, sur les questions d’écologie, le compte n’y est pas, car ce choix malheureux de tr...

En voulant traiter trop de sujets, on risque, sur l’ensemble, l’incohérence et la contradiction entre de bonnes dispositions et des mesures négatives. C’est le cas, malheureusement, sur les questions liées à l’écologie. C’est ce qui avait justifié que nous vous indiquions, en première lecture, que nous ne voterions pas ce projet de loi. Les évo...

Si je voulais résumer le fond de ma pensée, après avoir entendu le président Jacob, je dirais qu’une motion de censure signée Les Républicains, c’est la même chose qu’une motion de censure signée UMP, en pire. Toujours plus loin dans la caricature, toujours plus fort dans les incohérences entre les objectifs affichés pour demain et la politiqu...

Nous voyons s’exprimer – et encore à l’instant sous nos yeux – une droite de moins en moins républicaine dans ses comportements et dans ses postures, de plus en plus éloignée du modèle social français, de plus en plus tentée d’engager une fuite en avant pour espérer contenir le populisme de l’extrême droite.

Pas plus aujourd’hui qu’hier, les écologistes ne se livreront à la politique du pire. Pas plus aujourd’hui qu’hier et pas plus que demain. Et dans cet épisode peu glorieux de notre vie parlementaire, l’essentiel c’est bien demain.

Je me disais en écoutant le discours outrancier de monsieur Jacob – parce que moi, je l’ai écouté – que finalement, bien plus que la question de la responsabilité du Gouvernement aujourd’hui, c’est la responsabilité de chacune et chacun, dans la majorité demain, qui est posée.

Serons-nous capables, individuellement, aux responsabilités qui sont celles de chacune et de chacun, à la place qu’il occupe, de la plus humble à la plus éminente, de recréer les conditions de la confiance ?

La confiance entre nous, certes, mais avant tout la confiance avec les Françaises et les Français qui nous avaient accordé la leur. En serons-nous capables, collectivement, par notre sens des responsabilités et notre refus de petits jeux délétères ?

C’est le pari que je formule, c’est l’espoir que j’exprime, c’est l’appel que je lance, en vous confirmant ici que les députés écologistes, à la quasi-unanimité, ne voteront pas la motion de censure qui nous est proposée.