Les amendements de Bernard Accoyer pour ce dossier

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Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, enfin nous allons avoir avec un Gouvernement de gauche un débat de fond sur l’avenir des retraites,…

En 1982, c’est par voie d’ordonnance que le Gouvernement Mauroy a fait adopter le principe de la retraite à soixante ans, privant le Parlement de toute discussion de fond sur les conséquences financières considérables de cette mesure pour la pérennité de nos régimes. En 1991 et en 2000, les gouvernements Rocard puis Jospin ont reculé devant l’...

Où est la réforme quand on charge la barque au lieu de l’équilibrer ? Mes chers collègues, depuis 1945, nos régimes de retraites ont été réformés et adaptés pour tenir compte des réalités démographiques liées à l’allongement de l’espérance de vie : ce sont les réformes courageuses conduites par les gouvernements Balladur en 1993, Raffarin en 2...

Elles ont permis de dégager 120 milliards d’euros de ressources supplémentaires pour assurer le financement des retraites. Ces réformes indispensables, une gauche dogmatique, après avoir renoncé à les mettre en oeuvre, les a même toujours combattues avec force, en combinant obstruction parlementaire frontale…

…et soutien appuyé aux manifestations de rue, à l’image du candidat François Hollande qui manifestait à Tulle, le 2 octobre 2010, au côté des syndicats, contre l’une de ces réformes qui ont pourtant sauvé notre régime de retraites par répartition.

Notre régime de retraites par répartition a été également amélioré depuis 1945, à chaque fois sous l’impulsion de gouvernements de droite et du centre.

Mes chers collègues, la pérennité de notre régime de retraites repose sur une règle d’équilibre financier entre cotisations et pensions. Un équilibre entre réformes structurelles devant l’allongement spectaculaire – et dont il faut se réjouir – de l’espérance de vie et avancées successives pour plus de solidarité. Cet équilibre, toujours respe...

Une prétendue réforme qui n’est en réalité qu’une hausse d’impôts et de cotisations supplémentaires pour les salariés et les entreprises ; une réforme non financée qui ne couvre qu’un tiers des 20 milliards d’euros supplémentaires à trouver à l’horizon de 2020 ; la suppression scandaleuse de droits familiaux, au coeur du pacte générationnel ;…

…la remise en cause du pacte de solidarité entre les générations, en préservant pourtant celles du baby-boom, au détriment de jeunes générations, sacrifiées malgré les engagements du Président de la République ;

…l’abandon de toute mesure de convergence et d’équité entre le secteur privé et le secteur public et les régimes spéciaux. Cette prétendue réforme n’est en réalité qu’une anti-réforme…

…qui risque de menacer l’avenir de la répartition. Pour ces raisons, au nom de la préservation de notre pacte social, nous ne pouvons que nous y opposer.