Les amendements de Bernard Roman pour ce dossier

88 interventions trouvées.

Monsieur le président, mesdames les ministres, mes chers collègues, « L'histoire montre que les grands débats qui ont divisé un moment les Français apparaissent avec le recul du temps comme une étape nécessaire à la formation d'un nouveau consensus social ».

C'est ce que déclarait, dans cet hémicycle, le 26 novembre 1974, Mme Simone Veil qui présentait le projet de loi sur l'interruption volontaire de grossesse. Sept ans plus tard, Robert Badinter, ministre de la justice, demandant aux députés d'abolir la peine de mort, déclarait : « La France est grande par l'éclat des idées, des causes et de la ...

Ce n'est pas la première fois, mes chers collègues, que nous avons le sentiment de contribuer à une avancée décisive de notre droit. Nous sommes ici dans le lieu où bat le coeur de la République. Nous allons voter une loi qui fait vivre sa devise : « Liberté, Égalité, Fraternité ». (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, RR...

En votant ce projet de loi, nous pensons à ceux qui se battent depuis des décennies contre l'injustice des discriminations, contre l'intolérance des préjugés, et pour le droit à l'indifférence et au bonheur. En votant ce texte, nous pensons à ces couples qui attendaient que nous leur donnions accès à la reconnaissance sociale et à la protectio...

Nous mesurons aujourd'hui le poids séculaire de la devise de la République : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Nous mesurons aussi que ces droits nouveaux ouverts aux couples homosexuels et à leurs enfants n'en retirent aucun aux autres couples. Oui, le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de personnes de même sexe, non s...

Tout le monde chez vous n'est pas d'accord ! Vous devriez demander une suspension de séance ! (Sourires sur les bancs du groupe SRC.)

Nous vivons un moment grave et sérieux de nos débats parlementaires. Monsieur Cochet, je veux rappeler que les propos que vous avez tenus

et je regrette de ne pas avoir entendu une expression claire, nette du groupe auquel vous appartenez marquant sa désolidarisation des propos que vous avez tenus.

Après M. Dussopt et Mme Buffet, je veux redire que ce dont souffrent le plus des dizaines de milliers d'enfants de parents homosexuels aujourd'hui dans ce pays, ce n'est pas forcément le regard des autres, c'est d'abord l'homophobie. En avançant sur ce texte, en donnant à ces enfants un cadre familial identique à celui de tous les enfants, nous...

Enfin, lorsque vous prononcez des propos de ce genre, M. Dossopt a eu raison de le remarquer, ils ne s'adressent pas seulement aux députés de la majorité, mais à tous ceux que vous appelez à vous rejoindre dans la rue, pour gagner dans la rue le combat que vous auriez perdu au Parlement. Pensez à ceux à qui s'adressent ces mots.

À qui s'adressent ces mots ? Aux familles tranquilles qui vont aux JMJ, comme le disait M. Mariton, ou aux groupuscules fascisants qui utilisent le même type de propos et qui vous rejoignent dans les manifestations ? (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Ce que vous faites est gravissime, et vous en porterez la responsabilité ! (Applaud...

La joute parlementaire, les débats animés, l'invective font partie de la tradition de la démocratie française depuis le début de la République. C'est une bonne chose, à condition qu'ils ne confinent jamais à un spectacle tel que celui auquel nous avons assisté : la violence, quelques coups de poing qui sont partis (« Non ! » sur les bancs du g...

Deuxième chose, je veux exprimer ma solidarité au personnel de l'Assemblée, qui s'est interposé pour que ça ne dégénère pas. (Applaudissements.) Mesdames et messieurs les huissiers, les agents de l'Assemblée qui étaient présents, merci au nom de l'ensemble de la représentation nationale. Troisième chose, il me semble que la solution la plus sa...

Après l'intervention outrancière que nous venons d'entendre, je veux faire ce rappel au règlement avec calme. J'aurais souhaité prononcer mon intervention après la leçon un peu pédante donnée par M. Wauquiez, ainsi qu'il le fait régulièrement, à chaque fois qu'il prend la parole dans cet hémicycle alors même qu'on ne le voit jamais participe...

Cela sera décompté ; mais on peut prendre une minute, dix minutes, une heure voire deux heures pour dénoncer. Cela n'a rien à voir, monsieur Poisson, avec de la condamnation sélective, car il ne s'agit pas d'un fait social, ni d'un aéroport : il s'agit de la haine de l'autre pour ce qu'il est, pour son orientation sexuelle, et qui conduit à ta...

Ils se reconnaîtront, car certains sont présents ce soir ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Lorsque des députés UMP disent : « Nous allons perdre la bataille parlementaire, mais nous pouvons gagner la bataille dans la rue », ils ouvrent grand la porte à ces fascistes homophobes qui ne demandent qu'à trouver leur place dans ces m...

Je veux le dire, à la fin de cette journée : prenons garde, car ceux qui auront ouvert cette porte en porteront la responsabilité ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Monsieur le président, mes chers collègues, je ne ferai pas à nouveau la démonstration que la démocratie parlementaire n'a pas été bafouée bien au contraire dans le cadre de l'examen de ce texte : le président de la commission l'a parfaitement expliqué.

Peut-être ne peut-on pas en dire autant de la République. À l'occasion des débats, celle-ci a été attaquée dans ses fondements. Elle a été attaquée, d'abord, par ceux qui voudraient dénier au Parlement le droit de légiférer. On ne l'a pas assez précisé : c'est le Conseil constitutionnel qui nous a renvoyés, dans sa décision consécutive à une qu...