Les amendements de Bruno Le Roux pour ce dossier

14 interventions trouvées.

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre de l’économie, monsieur le secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement, mes chers collègues, à l’heure où se tient notre débat, la situation de la Grèce n’est pas résolue. Celle de l’Europe non plus. Les négociations se poursuivent, et le Premier ministre vie...

de soumettre l’accord qui, nous l’espérons, sera conclu d’ici la fin de la semaine, au vote du Parlement français pour que chacun soit amené à prendre ses responsabilités. Que nous dit cette crise ? Quels enseignements pouvons-nous en tirer ? Nous avons une double conviction, monsieur le Premier ministre. La première est que l’Europe, avant d...

Elle est une idée, une volonté et une géographie. C’est parce qu’elle est une idée, parce qu’elle est une volonté et parce qu’elle renvoie à une géographie qu’elle prend tout son sens et qu’elle peut envisager son avenir. Si nous oublions cet axiome de base, ce principe originel, nous nous éloignons irrémédiablement de ce qui fonde l’Union – j’...

Peut-on pour autant en rester là ? Il n’est que de poser la question : l’Union fait-elle rêver la jeunesse de France ? L’Union fait-elle rêver la jeunesse de Grèce, qui s’estime sacrifiée ? Fait-elle rêver la jeunesse espagnole, la jeunesse italienne ? Fait-elle même rêver la jeunesse allemande ?

Vous le savez, mes chers collègues : après la génération des fondateurs, après celle qui aura poussé au plus loin l’intégration européenne, vient le temps pour une nouvelle génération – la nôtre, peut-être – de redonner sens et corps au projet européen, pour que l’Union reste une idée forte et une volonté qui s’affirme dans le monde. La crise ...

…s’en satisfaisant même. Comme vous, j’ai entendu évoqué une « sortie sans drame ». Comment peut-on dire une chose pareille ? Sans drame pour qui ? Pour les Grecs, qui verraient leur monnaie dévaluée de 70 %…

…et qui deviendraient plus pauvres que pauvres ? Pour l’Union européenne, qui montrerait à la face du monde sa fragilité et son inconsistance ?

Pour la France ? Pour la croissance européenne ? Croit-on vraiment que l’on puisse jouer comme cela avec le feu et prendre le risque de déstabiliser l’économie de nos pays ?

Nous avons connu, en d’autres périodes délicates, d’anciens présidents de la République et d’anciens premiers ministres plus inspirés,…

Mais en réalité, il s’agit toujours du même discours, qu’il porte sur les affaires nationales ou sur les affaires européennes : le discours qui voit dans la solidarité est une idée vaine, qui finit toujours par se traduire par de l’assistanat et selon lequel il vaut mieux exclure que soutenir et accompagner. C’est toujours le même discours, qui...

Dans les années quatre-vingt, nous avons accueilli des nations qui sortaient du joug de dictatures : nous l’avons fait avant tout pour des raisons politiques et pour soutenir ces jeunes démocraties. Dans les années quatre-vingt-dix, nous avons accueilli des nations qui sortaient de l’emprise soviétique : nous l’avons fait avant tout pour des ra...

Cette politique est conduite, pas à pas, mezza voce parfois, sans théâtralité excessive mais sans jamais laisser la chaise de la France vide. Elle est conduite résolument et elle a vocation à s’accélérer. Elle a commencé à porter ses fruits : le plan Junker en est une toute première illustration. Je ne développerai pas ce point, mais envisageo...

…davantage de convergence sociale, davantage de programmes massifs d’investissements ! Nous redonnerions ainsi une perspective dynamique à nos économies, à la dette de nos pays, et très certainement aux peuples qui composent l’Union. C’est le voeu que nous pouvons aujourd’hui formuler dans cette enceinte, et c’est l’encouragement et le soutien...

Il est une dernière leçon de la crise grecque que je voudrais évoquer rapidement : elle relève de la géographie, dont je parlais au début de mon propos. Élisabeth Guigou développera certainement cet aspect des choses dans son intervention. Il suffit de regarder une carte et de penser au tumulte du monde, de rapporter la position géopolitique e...