Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Motion de censure


Les interventions de Christian Jacob


Les amendements de Christian Jacob pour ce dossier

78 interventions trouvées.

Monsieur le Premier ministre, le Président de la République, dans une sorte de thérapie personnelle, tente depuis quelques jours d’expliquer l’inexplicable, de justifier l’injustifiable…

…nous dit-il. En d’autres temps, nos compatriotes auraient pu sourire, voire rire d’un bon mot d’un Président complètement en apesanteur. Mais ils n’ont plus envie de rire. Ils n’ont plus envie de rire au spectacle pathétique d’un pouvoir exécutif en perdition.

Je sais qu’au fond de vous-même, vous en avez conscience. C’est d’ailleurs, je l’admets, à votre honneur de rester loyal à un Président si impopulaire, au moment où l’un de ses ministres, et non des moindres, rompt avec tous les usages de solidarité gouvernementale et de droiture en politique.

Le Président de la République vient pour la quatrième fois en un an de faire le choix d’utiliser l’article 49, alinéa 3 de notre Constitution, donc de violenter sa propre majorité – ou, permettez-moi de le dire, ce qu’il en reste – et, plus grave encore, d’abaisser le Parlement et, surtout, de discréditer votre gouvernement. François Hollande, ...

Lui, n’a jamais vu, comme vous, son autorité bafouée au point qu’un de ses ministres se promène en France pour préparer son plan de carrière, crée un parti politique en dehors de la majorité…

Jean-Marc Ayrault avait, quant à lui, maintenu la cohésion de sa majorité ; de fait, sous la Ve République, c’est ce que l’on demande à un Premier ministre. La réalité politique de la France, monsieur le Premier ministre, c’est que vous ne tenez plus rien. Je vous rappelle qu’à peine devenu chef du Gouvernement, après la défaite historique des...

…qui aurait dû être la véritable colonne vertébrale de la majorité ? Il en est devenu le fossoyeur. L’arithmétique est brutale.

Oui, monsieur le Premier ministre, votre bilan, c’est d’abord le dépôt de bilan du groupe socialiste, et ce sera votre marque dans l’histoire politique.

Si encore cette opposition frontale avec les vôtres avait été mise au service d’une grande réforme pour le pays, nous aurions pu vous accorder des circonstances atténuantes mais, avec cette loi travail, nous revivons l’exacte réplique de la loi Macron : des mots, toujours des mots et, pour résultat, un texte creux, vide et même dangereux, qui n...

Ce recours à l’article 49.3, ce n’est pas seulement un affligeant mépris pour les organisations syndicales, que vous n’avez jamais associées à vos travaux ; ce n’est pas seulement un affront à vos électeurs de 2012, que vous trahissez ; ce n’est pas seulement un odieux camouflet pour votre majorité ; c’est maintenant un coup de force contre l’A...

Depuis plusieurs semaines, vous laissez prospérer des mouvements anarchistes, violents, qui ont occupé l’espace public et vous refusez aux députés de la nation, aux élus du peuple, le vote et, de manière plus incompréhensible encore, la discussion. Au fond, monsieur le Premier ministre, ce que l’on ne peut pas vous pardonner, c’est de tolérer l...

On vous le pardonne d’autant moins que ce projet de loi ne répondra à aucun des défis auxquels la France est confrontée. De reculades en reculades, de renoncements en renoncements, que reste-t-il dans ce texte ?

Rien, madame la ministre ! Et c’est bien là que réside le problème majeur. Nous aurions pu comprendre que vous utilisiez le 49.3 pour imposer une grande réforme du code du travail, qu’attendent nos entreprises, nos artisans, nos commerçants, nos agriculteurs, les salariés de notre pays. Ils attendent tous, car votre politique conduit la France ...

Nous vous aurions suivis dans une belle ambition, suivis sur la liberté de conclure des accords dans les entreprises, suivis sur la fin des 35 heures, suivis sur l’abandon du compte pénibilité, suivis sur une profonde réforme de l’apprentissage, suivis sur un nouveau barème prud’homal, suivis, enfin, sur la définition du licenciement économique...

Nous ne devons avoir qu’une obsession : donner de l’oxygène à nos entreprises. Eh bien, il n’y aura rien de tout cela : le texte que vous imposez aux forceps est, au mieux, un statu quo, plus vraisemblablement, une régression. Vous parlez d’un texte de compromis. C’est faux : c’est un texte de petites compromissions. Demain, si ce texte venait ...

Vous, vous voulez les infantiliser, les surveiller, en imposant notamment le mandatement syndical dans les petites entreprises. C’est dire le mépris dans lequel vous les tenez, comme s’ils n’étaient pas capables de négocier directement avec leurs salariés, qu’ils connaissent mieux que personne.

Monsieur le Premier ministre, quand allez-vous ouvrir les yeux sur l’état du pays, qui perd des places dans la compétitivité mondiale ?

Lorsque François Hollande a été élu, notre pays était la cinquième puissance du monde. Lorsqu’il partira, à quelle place sera la France ? La septième, la huitième, la neuvième ? Dans un monde en pleine mutation, les quatre années qui viennent de s’écouler ne sont malheureusement même plus des années d’immobilisme : ce sont des années de recul, ...

Il est grand temps, dans l’intérêt supérieur de la France, que cette mascarade se termine. Le bilan de François Hollande est accablant. La France est à la traîne sur tous les indicateurs ; elle est la très mauvaise élève de l’Europe.

Dans la France de François Hollande, les impôts ont flambé dans des proportions jamais atteintes et se sont concentrés sur les classes moyennes. Vous vous préparez même à mettre en place le prélèvement à la source, qui n’est rien d’autre que le faux nez de la fusion entre la contribution sociale généralisée et l’impôt sur le revenu, et la mise ...