Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Motion de censure


Les interventions de Christian Jacob


Les amendements de Christian Jacob pour ce dossier

78 interventions trouvées.

Depuis trois ans, sur chaque texte présenté par votre majorité, nous avons fait des propositions concrètes que vous avez systématiquement balayées. Nous avons proposé de réduire le coût du travail et de redonner de la compétitivité aux entreprises en faisant basculer une partie des charges qui pèsent sur les salaires sur une assiette de financ...

Nous avons proposé des accords d’entreprise permettant d’augmenter la durée du temps de travail et de sortir définitivement du carcan des 35 heures. Nous avons proposé de supprimer le collège unique et de mettre en place l’apprentissage à 14 ans, alors que vous avez détruit l’apprentissage pour le remplacer par des emplois aidés.

Nous avons proposé de réduire le panier de soins et d’augmenter la franchise pour les bénéficiaires de l’aide médicale d’État. Vous avez fait tout le contraire, et vous avez ainsi contribué à ouvrir les vannes de l’immigration clandestine.

Nous avons proposé de rétablir l’équité entre le secteur public et le secteur privé avec l’instauration de trois jours de carence dans la fonction publique.

Nous avons défendu les fondements de notre politique familiale, que vous avez gravement mis à mal avec un parti pris idéologique insupportable.

Et vous, pendant ce temps, monsieur le Premier ministre, vous n’avez engagé aucune réforme, aucune réforme de structure, ni sur le temps de travail, ni sur le marché du travail, ni pour l’emploi des jeunes, ni pour le financement de la protection sociale ! Nous demandons donc à l’Assemblée de vous censurer, parce que votre politique économique...

Nous demandons à l’Assemblée de censurer le projet de loi « Macron », qui ne répond pas plus aux exigences de l’activité qu’à celles de la croissance. Nous demandons à l’Assemblée de vous censurer, parce que votre gouvernement n’est pas à la hauteur des responsabilités historiques qui sont les siennes.

C’est votre politique économique et sociale que nous censurons. Je vous le dis d’avance, monsieur le Premier ministre : épargnez-nous vos discours sur les valeurs de la République, qui ne servent en réalité qu’à ressouder les vôtres et à éluder les vrais sujets. Nous n’accepterons pas qu’une nouvelle fois, vous nous mettiez en cause sur la déf...

Ce gouvernement, le vôtre, devrait en toute logique être renversé après le vote de la motion de censure.

Comme d’autres – et comme vous, sans doute –, je doute que les frondeurs soient d’un bois tel qu’ils passent à l’acte. Toutefois, ils nous ont habitués, je dois le concéder, à un certain courage. Mesurez donc bien ce qui se joue ici, monsieur le Premier ministre : pour votre gouvernement, ce sera au mieux le début de l’immobilisme, au pire le d...

Car cette censure aura une réplique, à l’occasion de laquelle les Français vous diront tout le mal qu’ils pensent de votre politique économique et sociale. Le 22 mars, dans les urnes, aux élections départementales, les Français vous censureront !

Les Français doivent savoir que nous combattons votre politique, une politique qui est mauvaise pour notre pays. Ils doivent savoir que la censure d’aujourd’hui est à nos yeux l’anticipation de celle du 22 mars, qui sera pour l’opposition un formidable encouragement à poursuivre sa mission, qui est de servir les Français et préparer l’alternanc...

Et personne ne vous croit non plus lorsque vous prétendez qu’il n’existe pas d’alternative politique.

Avez-vous oublié qu’il y a trois ans, la France avait un Président de la République et un gouvernement qui étaient respectés ?

Avez-vous oublié qu’elle avait ici une majorité, que le Gouvernement n’eut jamais besoin de brutaliser ? Avez-vous oublié que le groupe de l’UMP n’a jamais failli, comme vient de le faire le groupe socialiste, obsédé qu’il est par la préparation de son prochain congrès ? L’alternative politique, monsieur le Premier ministre, elle existe. Nous ...

Votre ministre a balayé tous nos amendements sur les 35 heures, sur le code du travail, sur les seuils sociaux, sur le contrat de travail unique, sur l’apprentissage.

Mais si vous avez encore un doute, monsieur le Premier ministre, sur l’existence d’une alternative en France – comme vous l’avez dit à plusieurs reprises –, le Président de la République a la possibilité de le lever, puisqu’il a le pouvoir de renvoyer les députés devant les électeurs.

Si vous n’aviez pas menti aux Français pendant la campagne présidentielle, vous ne seriez pas divisés !