Les amendements de Claude Goasguen pour ce dossier

15 interventions trouvées.

Monsieur le président, monsieur le ministre, en écoutant tout à l’heure le remarquable exposé de M. Schwartzenberg, j’aurais pu penser qu’il s’agissait de débattre de problèmes de droit international. Je me suis vite aperçu, à entendre les cris divers et variés, qu’il s’agissait en réalité d’un débat, ainsi que nous le redoutions, strictement p...

…pour déposer rapidement une proposition de résolution afin de vous adresser à ceux qui vous ont quittés parce que le président Hollande a, pendant une journée, étant considéré comme pro-israélien. Je ne fais là que reprendre le propos d’un député socialiste.

Il s’agit d’un petit concert entre vous, mais votre musique qui ne trompe personne. Vous devriez pourtant avoir conscience que ce débat intervient dans un pays qui n’est pas apaisé sur ce sujet.

Ne vous inquiétez pas, cher collègue. Mais puisque vous le rabaissez, permettez-moi de vous répondre et s’agissant du droit international, vous me donnerez des leçons un peu plus tard.

Il y a quelques mois, ce pays a connu des tensions incroyables, des manifestations au cours desquelles on a vu revenir un thème que l’on croyait oublié depuis les années trente, un peuple de France, car il n’y a pas de communautés, qui criait l’antisémitisme à pleins poumons, sur l’affaire de Gaza. Dans une situation où nous avons réussi à parv...

…des efforts mutuels, disais-je ! Vous n’étiez pas, que je sache, à la mosquée de Paris pour demander au CFCM une position d’apaisement, position qui a d’ailleurs été la sienne.

…car vous ne voulez pas l’apaisement. Il n’y avait pas beaucoup de socialistes non plus.

Nous avons essayé, avec les musulmans, de parvenir à un certain apaisement, et il y en a effectivement eu un au cours de l’été. N’oubliez pas l’affaire du djihadisme où des Français, musulmans ou non, des sectaires sont allés combattre au nom du terrorisme, de la barbarie.

Pensez-vous vraiment que ce débat que vous déplacez dans le champ politicien sera sans effet sur la situation politique de la France ? Nous avons parfaitement compris votre démarche. Je vais maintenant m’adresser à M. le ministre. Monsieur le ministre, en acceptant que cette proposition de résolution soit examinée au titre de l’article 34-1de...

Alors, ne vous servez pas des résolutions des autres pays européens, que vous n’avez pas lues et dont vous ignorez tout.

Nous sommes seuls, avec la Suède. Vous avez isolé notre pays. Et maintenant, quel État palestinien allons-nous reconnaître ? Depuis la Conférence de Montevideo, la reconnaissance unilatérale d’un État doit s’appuyer sur des règles de droit international très claires, que je vous rappelle. Premièrement, qui représente la Palestine ? Celle-ci ...

… il s’agissait, dans la résolution 242, d’échanger des territoires disputés, c’est-à-dire que contrairement à vous qui, mécaniquement, considérez que le territoire est fixé une fois pour toutes, …

… François Mitterrand, lui, avait remis cela en question pour ouvrir la négociation. En effet, François Mitterrand n’était pas favorable à une reconnaissance unilatérale.

Et à vous, qui étiez dans les limbes du syndicalisme étudiant, ou même plutôt lycéen, monsieur Hamon, il vous en a parlé ? Vous connaissez tout à cette affaire ?

Monsieur le ministre, vous avez en effet déclaré qu’il fallait affirmer la reconnaissance d’un État palestinien, en disant qu’il s’agissait d’un droit, mais qu’il ne devait pas y avoir là de passe-droit. Ne recourez pas à un tour de passe-passe, car cela ne sert à rien. La diplomatie française n’est pas un jeu de bonneteau. Soit nous négocions,...