Interventions sur "drogue"

102 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Goujon :

...ation de ces salles que de la situation actuelle, puisque s’ajouteront non seulement les nuisances supplémentaires engendrées par un afflux de toxicomanes mais aussi l’implantation d’une mafia, qui se précipitera sur une clientèle captive, comme à Genève, où une mafia géorgienne s’est implantée, ou encore des scènes d’injection sauvage à proximité, comme à Zürich, car un toxicomane, sachez-le, se drogue à toute heure alors que les salles ne fonctionnent qu’aux heures de bureau, c’est-à-dire trente-cinq heures par semaine. Ce n’est pas un hasard, d’ailleurs, si les riverains ont exprimé un refus massif dans le quartier de la gare du Nord où vous voulez, avec la mairie de Paris et celle du Xe arrondissement, créer la première salle, ce à quoi s’opposent les associations du quartier, soutenues par ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Goujon :

Ce sont plus de 5 millions d’euros par an, qu’il y aurait, à l’évidence, avantage à consacrer à d’autres dépenses. Évidemment, personne n’a dit, dans nos rangs, qu’il fallait laisser les usagers problématiques de drogues dans leur souffrance extrême et leur dépendance. Il faut tout faire, au contraire, nous sommes d’accord sur ce point, pour les en sortir, mais en créant des lits d’addictologie, en multipliant les équipes mobiles qui se rendent au contact des plus marginaux, ou encore en développant des politiques de prévention et de détection des comorbidités associées, comme l’hépatite C, par exemple, qui cons...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

... ne marche pas : les salles de shoot ne sauvent personne ! Vous vous offrez une bonne conscience avec ces cache-misère, mais ces salles ne sauvent personne. Vous nous accusiez tout à l’heure de dogmatisme, de ne pas voir la misère en face. Mais vous refusez, vous, madame la ministre, madame la présidente de la commission des affaires sociales, de reconnaître que les salles de shoot banalisent la drogue. Vous refusez de reconnaître que les toxicomanes sont des malades qu’il est possible de guérir, c’est-à-dire de sauver, de ramener à la vie, de libérer, à une condition simple : réorienter les crédits publics non vers la seule réduction des risques, avec les salles de shoot, mais vers le financement de lits de désintoxication, de lits d’addictologie, pour aider les patients à sortir de leur dépen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuénhaël Huet :

Mme la présidente de la commission est très catégorique, mais elle utilise tout de même le conditionnel pour dire que les salles de consommation pourraient réduire la consommation de drogue : elle n’en est finalement pas si sûre que ça. En fait, vous savez bien, madame la présidente de la commission des affaires sociales, qu’il n’en est rien, et vous savez bien qu’en légitimant de la manière dont vous le faites la consommation de drogues, parfois de drogues dures, vous allez nécessairement accroître, petit à petit, la consommation de drogue. C’est un mauvais message. Et puis je vou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Goujon :

...O depuis plus de vingt-cinq ans, mais ces communautés peinent à se développer, faute de moyens – et voici qu’ils vont être consacrés aux salles de shoot et non pas aux communautés thérapeutiques – mais aussi de reconnaissance des pouvoirs publics et d’aide. Pourtant, l’expérimentation menée, notamment au cours des précédents quinquennats, dans le cadre des plans gouvernementaux de lutte contre la drogue 2004-2008 et 2008-2011, a abouti à des résultats positifs. C’est ce qui ressort notamment de l’évaluation faite par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies en 2013. C’est un modèle à la française qui émerge, caractérisé par l’adaptation du modèle hiérarchique aux valeurs humanistes, et les résidents, alors qu’ils étaient eux aussi particulièrement marginalisés, recouvrent santé physiq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

C’est quand même un comble : Mme Lemorton ose s’étonner du recours à des mécènes privés pour une communauté thérapeutique qui fait sortir de l’addiction une trentaine de jeunes toxicomanes par an ! Mais ce mode de financement est bien la conséquence de l’absence d’engagement de l’État dans cette voie de guérison, par le sevrage et l’accompagnement, des jeunes dépendants de la drogue ! Nous touchons là au coeur du sujet. Vous voulez réduire les risques dans des salles de shoot hygiéniques où l’on peut se droguer sans attraper l’hépatite C ou le sida, mais vous refusez d’accompagner les malades pour sortir de la drogue en finançant des associations méritantes, que je vous invite à découvrir autrement que par les chiffres que vous avez cités et par les exemples que vous avez d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

Je rappelle à nos collègues que les chiffres de la consommation de drogues dans notre pays sont mauvais, même très mauvais. Les chiffres diffusés par l’INPES, l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, font état d’une forte augmentation de la consommation de cannabis et de cocaïne. Il serait intéressant de connaître les chiffres de l’enquête ESCAPAD, réalisée lors des journées défense et citoyenneté et qui vise à mesurer la consommation de drogue p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

...es de shoot sur l’ensemble du territoire national, dans la plupart des grandes villes de France. Il faut dire clairement que votre projet prévoit de généraliser les salles de shoot partout où les villes seront candidates, c’est-à-dire par exemple dans tous les chefs-lieux de département, spécialement là où il y a des Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues – CAARUD.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Au cours du précédent quinquennat, il avait été suggéré d’intervenir de façon autoritaire dans les cages d’escalier, pour virer les jeunes qui s’y droguent. Comme on le sait, cela n’a jamais été fait, car malheureusement il y a de très nombreuses cages d’escalier… Je préfère, pour ma part, que l’on regroupe dans des endroits déterminés ceux qui, en raison de leur addiction, sont malheureusement dans la nécessité de prendre de la drogue plutôt que de les laisser se droguer dans chaque cage d’escalier, ce qui empêche, par ailleurs, les habitants des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

…où l’on pourrait les aider à se droguer de manière hygiénique. Mais c’est méconnaître la réalité de l’addiction. Un toxicomane ne se drogue pas à heures fixes, il ne se conformera pas aux horaires de bureau d’une salle de shoot ! Un toxicomane répond à un besoin, à une pulsion qu’il doit satisfaire dans l’urgence. Il ne se donnera pas la peine de parcourir cent mètres, deux cents mètres, un kilomètre, dix kilomètres pour rejoindre une...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Cochet :

Je suis atterré, dégoûté des réponses de la rapporteure et de la ministre. Ce texte est une première étape vers la légalisation de la drogue, ni plus ni moins : face à un tel enjeu, il est normal de demander une réponse plus approfondie aux arguments que nous développons !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Cochet :

C’est un sujet suffisamment important pour qu’on ait un échange de fond. Assumez que ce texte soit une première étape vers la légalisation de la drogue, et permettez qu’on s’y oppose ! Il n’y a pas d’un côté les sachants et de l’autre les ignares. Nous aussi sommes confrontés à ce genre de difficultés. C’est pourquoi nous soutenons l’amendement no 2329.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

... après-midi, mais je suis atterrée par le manque de retours d’expériences. Avec l’ouverture des salles de shoot, vous nous imposez – c’est le fait majoritaire, et vous refusez chacun de nos amendements – de changer nos villes et nos quartiers sans jamais nous donner des informations concrètes sur les expériences étrangères en la matière et sur la capacité des toxicomanes à sortir de l’enfer de la drogue grâce à ce dispositif. Nous savons seulement que celui-ci coûtera extrêmement cher, 1 million d’euros, et qu’il n’y aura aucun suivi. Cet argent pourrait être utilisé à sortir les toxicomanes de l’enfer de la drogue, mais vous préférez ouvrir des salles de shoot, dans une logique dogmatique, alors que les États qui l’ont fait en ont souffert. Je voudrais connaître les retours d’expérience concre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

Vous n’avez pas répondu à la question sur les horaires d’ouverture des salles de shoot. Seront-elles ouvertes vingt-quatre heures sur vingt-quatre ou uniquement aux horaires de bureau, ce qui empêcherait les toxicomanes, qui se droguent à toute heure, de recourir à leurs services ? Vous n’avez pas répondu sur les chiffres de la consommation de drogues des mineurs que je vous ai demandés, madame la ministre. Vous ne répondez pas aux questions mais cela ne m’empêchera pas de vous en poser deux ou trois supplémentaires : quelle sera l’étape d’après les salles de shoot ? La légalisation ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

La fourniture de la drogue par l’État, pour que tout soit plus hygiénique ? L’ouverture de bars de consommation d’alcool à moindre risque ? Et de salles de consommation de tabac ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

...e n’interpelleront ni les dealers, ni les consommateurs, comme cela se passe partout dans le monde aux endroits où de telles salles ont ouvert leurs portes. Madame le ministre, vous ne l’avez pas dit en des termes aussi clairs, mais on a bien compris que c’était le message que vous nous adressiez ce soir. Cet amendement pointe précisément cette incohérence entre la légalité de la consommation de drogues à l’intérieur des salles de shoot et son illégalité à l’extérieur. En réalité, ces salles créent de facto – les expériences menées partout dans le monde en attestent – des zones d’échange à l’extérieur comme à l’intérieur. Les toxicomanes que j’ai rencontrés au cours des derniers mois m’ont tous dit que les CAARUD, comme les salles de shoot, servaient de lieux d’échange de substances illicites. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

...de la toxicomanie. Il est quand même incroyable d’entendre ce genre de propos dans l’hémicycle. J’ai franchement l’impression que nous oublions que nous sommes en train d’écrire ce soir une loi de santé publique. Nous sommes là pour élaborer des bonnes pratiques, afin que les Français puissent être mieux soignés. Et nous sommes en train de d’avaliser le fait que, dans certaines zones, l’usage de drogues puisse être dépénalisé ! C’est d’abord l’intérieur des salles, puis leur proximité immédiate, et puis encore plus loin, parce qu’un toxicomane peut bien sûr choisir de sortir de la salle pour aller se shooter plus loin et qu’il n’y a pas de raison de le pénaliser… Quel modèle proposons-nous donc ? Quel exemple donnons-nous aujourd’hui ? Certains de nos collègues veulent même étendre la notion d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

Le système des immunités pénales que vous voulez ériger au travers de cet article est quand même extraordinaire : c’est un vrai permis de se droguer !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

 « Permis no 009, ou permis de se droguer, avec immunité pénale ! » Or nous ne savons toujours pas ce qu’il adviendra de la responsabilité des médecins, car vous n’avez toujours pas daigné répondre à la question de M. Aboud à ce sujet. Vous ne nous avez pas non plus dit ce qu’il se passerait le jour où un décès aurait lieu, ce qui peut survenir y compris dans des salles de shoot. Cela a malheureusement été le cas à Montpellier, lors d’...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

...munautés thérapeutiques, qui visent à conduire les personnes dépendantes vers un sevrage complet, coûtent en réalité beaucoup moins cher que les salles de shoot que vous prévoyez d’ouvrir partout sur le territoire national. Il ne serait donc pas juste de financer ces salles à hauteur d’un million d’euros par unité alors que des communautés thérapeutiques, qui libèrent des malades dépendants de la drogue de leur addiction, coûtent beaucoup moins cher. Investissez donc l’argent public que vous n’avez pas et que vous allez donc emprunter dans la prévention en faveur de notre jeunesse et dans les communautés thérapeutiques, qui, elles, soignent et libèrent les patients et les malades dépendants de la drogue de leur addiction.