Interventions sur "apprentissage"

26 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

... d’amitié France-Allemagne, mais aussi parmi les professeurs des collèges et des lycées, comme parmi les parents d’élèves. Elle suscite beaucoup d’incompréhension parmi nos amis allemands, en particulier parmi nos collègues du Bundestag, tous groupes confondus. Le président du Bundestag, Norbert Lammert, a d’ailleurs écrit à notre président, Claude Bartolone, pour rappeler la priorité mise sur l’apprentissage privilégié de la langue du partenaire dans la déclaration commune adoptée par les députés de l’Assemblée nationale et du Bundestag, réunis à Berlin, le 22 janvier 2013 – il y a à peine deux ans –, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la signature du traité de l’Élysée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

...ues, qui ont fait la preuve de leur efficacité pédagogique, il ne s’agirait pas d’une simple réorganisation des enseignements au collège, par ailleurs fort contestée. Non ! Cette suppression serait tout autre chose et, en effet, une erreur grave fondée sur une triple méconnaissance. Une méconnaissance de l’histoire d’abord : en 1963, la priorité donnée à l’éducation et à la jeunesse ainsi qu’à l’apprentissage de la langue du partenaire figurait, dès son origine, parmi les trois grands chantiers de la réconciliation franco-allemande définis par le traité de l’Élysée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Cette priorité en faveur de l’apprentissage privilégié de la langue du partenaire a d’ailleurs été réaffirmée, quarante ans après, par la déclaration commune franco-allemande du 22 janvier 2003 lors d’une réunion solennelle de nos deux assemblées, Bundestag et Assemblée nationale, à Versailles. Ainsi, depuis cinquante-deux ans, les pouvoirs publics ont poursuivi une politique volontariste d’apprentissage de l’allemand dans les écoles fran...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

En dépit des annonces du Gouvernement, la suppression des sections bilangues entraînerait une baisse inéluctable du nombre de jeunes Français apprenant l’allemand, en même temps qu’une baisse de niveau de ceux qui continueraient de l’apprendre. Malgré la fixation d’objectifs ambitieux aux recteurs sur l’apprentissage de l’allemand dès le cours préparatoire, le choix des familles, madame la ministre, ne se décrète pas. D’ailleurs, 95 % des petits élèves en primaire commencent par l’apprentissage de l’anglais, ce qui correspond à la demande des familles qui souhaitent que leurs enfants n’attendent pas le collège pour débuter cet apprentissageapprentissage qui reste d’ailleurs, vous le savez, d’une qualité fo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Quant à l’annonce d’une augmentation des postes ouverts au CAPES pour 2016, elle se heurte malheureusement à la dure réalité : chaque année, au moins 30 % des postes de professeurs d’allemand ouverts ne sont pas pourvus, et cette année 2015 n’échappe pas à la règle. Ajoutons qu’après une telle réforme des collèges affaiblissant l’apprentissage de l’allemand, alors que les prochains départs à la retraite nécessiteront le recrutement de 3 100 nouveaux enseignants d’ici à 2020, comment imaginer que le nombre de candidatures pourrait augmenter ? En vérité, comme pour le latin ou le grec, l’apprentissage de l’allemand en section bilangue n’est pas une forme d’élitisme social. D’ailleurs, la moitié des collèges proposent des classes ou des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Il faudrait le développer ces classes car l’apprentissage de l’allemand a besoin d’une politique volontariste et d’un nouveau plan de relance au bénéfice d’abord des élèves, mais tout autant de l’amitié franco-allemande et, ainsi, de l’Europe, du progrès et de la paix.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

...appelé très récemment la chancelière allemande. L’intuition des dirigeants français et allemands était juste. N’est-il pas vrai qu’à travers la langue se révèle l’âme du peuple devenu frère, avec lequel tout devient possible : renouer des liens, les entretenir et ainsi construire la paix, une paix durable ? Le traité de l’Elysée a ainsi constitué le point de départ d’une politique volontariste d’apprentissage de l’allemand dans nos écoles et du français dans les écoles allemandes ; une politique, madame la ministre, dont la constance n’a fait que se renforcer depuis cinquante-deux ans et qui a créé les conditions d’une compréhension mutuelle. Sous l’égide de l’Office franco-allemand pour la jeunesse – OFAJ –, 8,2 millions de jeunes Français et Allemands ont ainsi participé à 300 000 programmes d’écha...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

Au mépris de cette réussite éprouvée, la réforme du collège adoptée à la hussarde par le Gouvernement bouleverse le fonctionnement des classes bilangues. Si celles qui permettent de commencer l’anglais en sixième, parallèlement à l’apprentissage d’une autre langue, continueront d’exister, un élève ayant commencé à apprendre l’anglais en primaire devra en revanche attendre la classe de cinquième pour envisager l’apprentissage d’une deuxième langue vivante, ce qui a pour conséquence de supprimer un certain nombre de classes, et plus particulièrement celles qui privilégiaient l’allemand dès la primaire. Madame la ministre, la mise en oeuvr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Alors dépassionnons ce débat et soyons pragmatiques : regardons vraiment, et de près, ce que prévoit cette réforme. La réponse est simple : il s’agit, ni plus ni moins, de renforcer pour tous les élèves l’apprentissage des langues vivantes. En avançant l’enseignement de la deuxième langue vivante à la cinquième, au lieu de la quatrième aujourd’hui, le nombre d’heures dédiées à cet enseignement va augmenter, et ce pour chaque élève.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

L’apprentissage en langue sera également renforcé via les enseignement pratiques interdisciplinaire – EPI –, approche innovante permettant de donner plus de sens aux apprentissages et qui favorise par là-même l’appropriation des connaissances. Or, non seulement un EPI dédié aux langues et cultures régionales et étrangères est créée, mais d’autres EPI pourront aussi servir à l’apprentissage des langues via des d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

...r et dans leur vocation. Concernant l’allemand, qui fait l’objet de toute votre attention au point que votre texte en oublie les autres langues, européennes et régionales, les expérimentations conduites dans les académies de Toulouse et de Rennes sont rassurantes. Elles démontrent que débuter l’enseignement de la seconde langue vivante dès la cinquième, comme le propose cette réforme, conforte l’apprentissage de de cette langue, davantage choisie comme LV2 que lorsque ce choix ce fait en quatrième. Le Gouvernement a en outre annoncé l’ouverture de plus de 500 postes d’enseignants en allemand pour 2015.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

...nt a annoncé la mise en place d’une carte scolaire des langues. Nous sommes persuadés que cette carte sera déterminée en bonne intelligence, afin qu’elle ne génère pas de nouvelle compétition entre établissements et qu’elle concoure pleinement à la diversité linguistique. Nous y veillerons bien entendu. Toujours est-il que, lorsque l’allemand sera enseigné dès le CP,les élèves débuteront alors l’apprentissage de la deuxième langue vivante dès la sixième. C’est cela qu’on appelle les classes bilangues de continuité, qui sont bel et bien maintenues. Quant aux classes bilangues dites de « contournement », ou les sections européennes, c’est-à-dire ces classes qui sont souvent utilisées pour contourner la carte scolaire ou qui concourent à la création de filières d’excellence au sein des établissements, e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Bien au-delà de la réforme du collège, la question essentielle est donc celle de la façon dont on appréhende l’enseignement des langues en France, qu’il s’agisse d’ailleurs de l’allemand, de l’italien, de l’espagnol ou même de l’anglais. Comment améliorer ces apprentissages ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Les EPI proposent une approche nouvelle – c’est un bon début – mais, au-delà de la réforme du collège, il est primordial de poursuivre les réflexions pour imaginer d’autres approches, d’autres méthodes d’apprentissage des langues vivantes. N’ayons pas peur de regarder ce que font nos voisins et innovons ! Pour en revenir à la réforme du collège, il s’agit de sortir d’un conservatisme élitiste…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Pour en revenir aux langues vivantes, le changement de méthode et la généralisation de la LV2 dès la cinquième participent de cette volonté d’oeuvrer à la réussite de tous, sans réserver à quelques-uns certains apprentissages. N’est-ce pas là un réel progrès dont nous devrions toutes et tous nous réjouir ? Le système « méritocratique » porte en effet en soi une organisation en deux niveaux : une minorité qui réussit, face aux autres, pourtant majoritaires. Ce système alimente la fracture sociale et il nuit au vivre ensemble ainsi qu’à la cohésion nationale. Aujourd’hui, il s’agit de cesser d’ignorer la majorité de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

… je ne vais pas citer ici tout ce qui est fait en faveur de la coopération éducative franco-allemande, ni revenir sur les garanties qui ont été apportées pour le maintien et la diversité de l’apprentissage des langues vivantes, que j’ai évoquées précédemment. Pour conclure, mes chers collègues, et cela ne vous surprendra pas, je ne m’associerai pas, nous ne nous associerons pas à cette proposition de résolution dont les auteurs agitent des chiffons rouges à des fins politiciennes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

... et à l’estime de l’autre. À notre époque, où les distances s’amenuisent avec des moyens de transport de plus en plus performants et dans le cadre du développement des relations internationales, économiques et culturelles, nous devons tout faire pour permettre le bilinguisme ou le multilinguisme. Tel est l’objet de cette proposition de résolution « visant au maintien des classes bilangues pour l’apprentissage de l’allemand ». Petite parenthèse : j’avoue être quelque peu désorienté par le terme « bilangue », qui n’existe pas dans notre dictionnaire mais qui est largement utilisé depuis peu dans le langage du ministère de l’éducation nationale, là où, naguère, on parlait de classes « bilingues ». L’académie d’Aix-en-Provence s’est essayée à une définition des deux termes « bilingue » et « bilangue ». ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Ils dépendent en grande partie des échanges scolaires, notamment au lycée. L’affaiblissement de l’apprentissage de l’allemand dans nos collèges et lycées affaiblirait conséquemment ces échanges que nous devons plus que jamais renforcer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

...lleure garantie pour une paix pérenne. Cet avenir suppose une intensité des relations diplomatiques et une politique qui promeut à la fois le renforcement des échanges commerciaux et culturels. En effet, au-delà de la construction de la paix via le couple franco-allemand, demain, ce même couple, pilier de l’Europe, se devra de faire évoluer notre continent. Or, sans caricature aucune, limiter l’apprentissage de l’allemand, c’est d’une certaine façon restreindre également l’évolution de l’Europe

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Et puis, limiter l’apprentissage de l’allemand, c’est contribuer à la domination d’une langue sur toutes les autres. L’impérialisme des langues anglo-saxonnes, langues des affaires, du commerce et des institutions, si nous laissons faire les choses en provoquant quelque peu l’affaiblissement de l’allemand, entraînera de fait l’affaiblissement de la francophonie, enjeu culturel majeur pour lutter contre cette domination linguisti...