Interventions sur "classe"

31 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

... l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, mes chers collègues, la proposition de résolution que j’ai l’honneur de vous présenter, cosignée par nos collègues du groupe Les Républicains et du groupe de l’Union des démocrates et indépendants, dépasse évidemment les clivages politiques de notre assemblée. Elle rassemble au-delà de nos différences car il s’agit, avec les classes et sections bilangues, d’un des piliers de la relation, de l’amitié franco-allemande et de la construction européenne,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

...nent après le cataclysme des deux guerres mondiales. Deuxième méconnaissance, celle de la richesse et de la diversité culturelles européennes. L’anglais ne peut s’imposer, au détriment de la diversité linguistique européenne, comme la seule langue permettant aux jeunes européens de communiquer entre eux. Avec la suppression des sections bilangues, que deviendraient les sections européennes, les classes AbiBac dans les lycées, les échanges scolaires et autres types de rencontres de jeunes, les programmes de coopération culturelle, les cursus de l’université franco-allemande ? Les deux présidents des groupes d’amitié France-Allemagne, Pierre-Yves Le Borgn’, que je salue, et Andreas Jung l’ont rappelé récemment : « Là où la connaissance linguistique réciproque fait défaut, le débat philosophique...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

...dent pas le collège pour débuter cet apprentissage – apprentissage qui reste d’ailleurs, vous le savez, d’une qualité fort discutable. L’allemand est donc très peu enseigné dans l’école primaire, sauf en zone frontalière, dans les académies de Strasbourg et de Nancy. Madame la ministre, vous affirmez aussi que l’apprentissage de la langue vivante 2, dès la cinquième, serait en quelque sorte « la classe bilangue pour tous ». En réalité, cet égalitarisme affiché aboutirait à pénaliser l’ensemble des élèves ! D’une part, pour ceux qui sont en sections bilangues, pour ceux ayant le plus d’appétence pour les langues vivantes, on supprimerait 162 heures d’allemand en cumulé sur l’ensemble de la scolarité au collège, soit 40 % d’enseignement en moins. D’autre part, pour les collégiens qui sont en di...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

...l’apprentissage de l’allemand, alors que les prochains départs à la retraite nécessiteront le recrutement de 3 100 nouveaux enseignants d’ici à 2020, comment imaginer que le nombre de candidatures pourrait augmenter ? En vérité, comme pour le latin ou le grec, l’apprentissage de l’allemand en section bilangue n’est pas une forme d’élitisme social. D’ailleurs, la moitié des collèges proposent des classes ou des sections bilangues, en particulier dans les zones d’éducation prioritaire ou en milieu rural. Elles participent ainsi à une meilleure renommée des établissements, ainsi qu’à leur mixité sociale et éducative.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Les rapports de l’Inspection générale de l’éducation nationale, en décembre 2014, et du Conseil national d’évaluation du système scolaire, le 28 mai dernier, le confirment : « Les sections bilangues préservent une forme de diversité dans l’enseignement des langues et une forme de mixité sociale dans les établissements les moins favorisés ». Mes chers collègues, au lieu de supprimer les classes et sections bilangues, il faudrait plutôt développer et augmenter cet outil d’excellence de l’école républicaine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Il faudrait le développer ces classes car l’apprentissage de l’allemand a besoin d’une politique volontariste et d’un nouveau plan de relance au bénéfice d’abord des élèves, mais tout autant de l’amitié franco-allemande et, ainsi, de l’Europe, du progrès et de la paix.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

...our la jeunesse – OFAJ –, 8,2 millions de jeunes Français et Allemands ont ainsi participé à 300 000 programmes d’échanges favorisant l’apprentissage des langues et permettant de renforcer nos liens culturels avec l’Allemagne. Dans la même perspective, la création de l’AbiBac, qui permet la délivrance simultanée du baccalauréat français et de l’Abitur, la création des sections européennes et des classes bilangues, ont constitué autant de démonstrations manifestes de cette volonté partagée de favoriser l’apprentissage de la langue du partenaire. Les classes bilangues, dont notre assemblée est amenée à débattre aujourd’hui, ont joué un rôle déterminant pour stabiliser le nombre d’élèves apprenant l’allemand en France, alors même que cet enseignement connaissait un net recul durant les années pré...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

Au mépris de cette réussite éprouvée, la réforme du collège adoptée à la hussarde par le Gouvernement bouleverse le fonctionnement des classes bilangues. Si celles qui permettent de commencer l’anglais en sixième, parallèlement à l’apprentissage d’une autre langue, continueront d’exister, un élève ayant commencé à apprendre l’anglais en primaire devra en revanche attendre la classe de cinquième pour envisager l’apprentissage d’une deuxième langue vivante, ce qui a pour conséquence de supprimer un certain nombre de classes, et plus part...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

Nous pensons au contraire, comme les auteurs de cette proposition de résolution, au premier chef desquels Bernard Accoyer, qu’il est de votre devoir de conforter ces classes. Nous soutenons sans réserve le texte qui nous est soumis ce matin parce que nous sommes convaincus qu’il est impératif de consolider un enseignement vital pour l’éducation de nos enfants, parce que de cette ambition dépend, en réalité, l’avenir de l’Europe.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Et contrairement à ce que mes collègues Les Républicains entendent colporter, les classes bilangues de continuité sont maintenues. La diversité linguistique doit être permise, promue et organisée. C’est pourquoi la LVl, enseignée au CP, ne sera pas systématiquement l’anglais. L’allemand, l’italien, ou encore l’espagnol seront proposés dans certaines classes de CP, dans les régions frontalières, mais aussi dans chaque académie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

... cette carte sera déterminée en bonne intelligence, afin qu’elle ne génère pas de nouvelle compétition entre établissements et qu’elle concoure pleinement à la diversité linguistique. Nous y veillerons bien entendu. Toujours est-il que, lorsque l’allemand sera enseigné dès le CP,les élèves débuteront alors l’apprentissage de la deuxième langue vivante dès la sixième. C’est cela qu’on appelle les classes bilangues de continuité, qui sont bel et bien maintenues. Quant aux classes bilangues dites de « contournement », ou les sections européennes, c’est-à-dire ces classes qui sont souvent utilisées pour contourner la carte scolaire ou qui concourent à la création de filières d’excellence au sein des établissements, elles seront supprimées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Avec cette réforme, l’excellence et la réussite ne seront donc plus réservées à ceux qui prennent ces options et choisissent ces classes : la réussite et l’excellence concerneront enfin, réellement, chaque collégien ! Au lieu de proposer à seulement 16 % des collégiens une deuxième langue dès la sixième, comme c’est le cas aujourd’hui, cette réforme s’intéresse enfin à 100 % des collégiens en systématisant pour tous les classe bilangues dès la cinquième au lieu de la quatrième. Une année sera donc gagnée pour 84 % des collégiens...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Mais cela, j’en conviens, ne doit pas nous exonérer d’une réflexion plus globale sur les méthodes d’enseignement des langues. Car malgré l’existence de ces classes bilangues, le niveau des élèves français en langues vivantes est bien en deçà de celui de nos voisins européens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

En Allemagne, puisque vous en parlez beaucoup et qu’elle est très présente dans ce débat, le fait que les élèves aient de meilleurs résultats en langues vivantes n’est pas lié à l’existence des classes bilangues puisqu’il n’y en a pas, ou quasiment pas !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Nous souhaitons même aller plus loin avec, par exemple, la constitution de classes verticales, une plus grande ouverture des établissements vers l’extérieur, le renforcement des liens avec les familles ou, encore, une plus grande implication des jeunes. En effet, chaque fois que les jeunes participent plus activement à la construction de leur parcours, chaque fois qu’ils sont considérés comme des acteurs et non comme de simples auditeurs, les résultats sont là : les élèves se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

...sance, à la compréhension et à l’estime de l’autre. À notre époque, où les distances s’amenuisent avec des moyens de transport de plus en plus performants et dans le cadre du développement des relations internationales, économiques et culturelles, nous devons tout faire pour permettre le bilinguisme ou le multilinguisme. Tel est l’objet de cette proposition de résolution « visant au maintien des classes bilangues pour l’apprentissage de l’allemand ». Petite parenthèse : j’avoue être quelque peu désorienté par le terme « bilangue », qui n’existe pas dans notre dictionnaire mais qui est largement utilisé depuis peu dans le langage du ministère de l’éducation nationale, là où, naguère, on parlait de classes « bilingues ». L’académie d’Aix-en-Provence s’est essayée à une définition des deux terme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

...blique du 8 juillet 2013. Ce texte ambitieux a introduit un enseignement obligatoire de langue vivante étrangère dès le cours préparatoire. Il s’agit donc aujourd’hui de préserver et d’amplifier une telle ambition. En décembre 2014, l’Inspection générale de l’éducation nationale et l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche ont rendu un rapport sur les classes bilangues et les sections européennes ou de langues orientales en collège, les SELO. En premier lieu, le rapport relève que les sections bilangues, qui offrent l’apprentissage de deux langues vivantes étrangères dès la classe de sixième, se sont développées, touchant 5,4 % des élèves de sixième en 2004 et 15,9 % en 2013. Il estime par ailleurs que « les classes bilangues préservent une forme d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Les classes bilangues et l’apprentissage de l’allemand dans ce cadre participent à cette réussite de chacun, et donc de tous. Le groupe radical, républicain, démocrate et progressiste se prononcera donc pour l’adoption de la présente résolution.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang :

Enfin, cette réforme propose à tous les élèves de commencer une deuxième langue dès la cinquième, quand 85 % d’entre eux ne la commençaient qu’en quatrième. Dans ce contexte, la proposition de résolution que nous examinons aujourd’hui à l’initiative de la droite vise au maintien des classes bilangues pour l’apprentissage de l’allemand. Nul ne conteste la nécessité de s’engager dans une politique volontariste d’apprentissage des langues vivantes, d’autant plus que les études révèlent que seuls 14 % des élèves français maîtrisent une langue étrangère. Nul ne conteste qu’au nom des relations particulières entre la France et l’Allemagne, et des déclarations communes des deux pays de 20...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang :

...ants aient plus que d’autres. C’est bien de cela qu’il s’agit. Une récente étude du Conseil national de l’évaluation du système scolaire – CNESCO – a montré qu’il existait en France une forte ségrégation, à la fois entre les établissements et à l’intérieur même de ceux-ci, notamment en raison des stratégies qui sont mises en place pour contourner la carte scolaire ou pour créer une ou deux bonnes classes homogènes au sein d’un établissement, ce qui se fait forcément au détriment des autres. Aujourd’hui, 50 % des collèges français ont mis en place des classes de niveau, et ce chiffre atteint même 60 % en Île-de-France ; et 50 % de ces classes de niveau sont constituées par les classes bilangues.