Interventions sur "grecque"

16 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

...fonctions régaliennes de l’État grec sur l’ensemble du territoire, alors qu’elles étaient menacées. Enfin, la Banque centrale européenne a récemment adopté des mesures d’accompagnement telles que la hausse régulière des liquidités d’urgence, l’allongement de la durée des prêts, la réduction des taux d’intérêt, ou encore l’engagement de reverser tous les profits tirés de la revente des obligations grecques. À l’heure où chacune des parties doit faire un pas vers l’autre, ces initiatives doivent être reconnues. Dans ce contexte de tension accrue, et alors que le processus de négociation était dans l’impasse, le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a fait le choix, dimanche dernier, de consulter son peuple par la voie d’un référendum. Cette stratégie d’un référendum national a pu inquiéter dans l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

... la Grèce : une civilisation, une culture, l’apprentissage de la démocratie. Si l’Europe veut bien se rappeler qu’elle n’est pas seulement un marché commun ou une union monétaire, mais qu’elle est d’abord un système de valeurs, alors elle ne peut pas concevoir d’évincer la Grèce de la zone euro. L’Europe pourrait aussi se remémorer la Seconde guerre mondiale et le courage extrême de la résistance grecque face à l’offensive italienne puis nazie. On dira que cela est bien loin du temps présent, ce qui est vrai, et de l’action d’Alexis Tsipras. Certes ! Sur l’actuel Premier ministre grec, l’on peut porter des appréciations diverses, les unes critiques, les autres positives. Commençons par les critiques. Est-il normal de faire en campagne électorale des promesses très excessives pour accéder plus f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

...ui s’est tenu à Bruxelles, le gouvernement grec n’ait pas présenté de propositions nouvelles ou plus précises. À la responsabilité nécessaire de la Grèce doit répondre la solidarité de ses partenaires pour que les Grecs ne subissent pas une austérité accrue et des sacrifices excessifs alors que 35 % d’entre eux vivent déjà sous le seuil de pauvreté. À l’évidence, une restructuration de la dette grecque – 322 milliards d’euros – est nécessaire. Même le FMI, qui se caractérise généralement par sa difficulté à percevoir la réalité des problèmes surtout sous la direction générale qui est la sienne actuellement…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...les Grecs ! – est un spectre que certains, l’Allemagne en particulier, aiment agiter. Il revient effectivement à la France, monsieur le Premier ministre, de se faire entendre et j’ai bien écouté ce que vous avez dit sur le rôle propre de la France. Angela Merkel ne peut pas se comporter comme si la zone euro était son domaine réservé. En se montrant aussi rigide sur le remboursement de la dette grecque, n’est-elle pas dans l’oubli de l’histoire récente de son propre pays ? Faut-il rappeler que notre voisin a pu bénéficier de la restructuration de sa dette, ce qui lui a permis de remettre son économie sur les rails ? Comme l’a souligné fort justement l’économiste Thomas Piketty, l’Allemagne est « le meilleur exemple d’un pays qui, au cours de l’histoire, n’a jamais remboursé sa dette extérieure,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Oui, il est aujourd’hui indispensable de convertir la dette grecque, d’en allonger l’échéance, afin de libérer l’économie grecque du poids des intérêts et des remboursements qui bloquent son redressement. Mais il faut aussi cesser de privilégier le remboursement des créanciers au détriment de la relance de l’économie grecque. Cela passe par des investissements opérationnels, la construction d’une administration et d’un système fiscal modernes, la remise en état d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...reté inégalé et les riches devenant de plus en plus riches. Alors que la dette française a été multipliée par huit en trente ans, le patrimoine des 1 % les plus riches a été multiplié par dix, l’une et l’autre s’établissant à un peu plus de 2 000 milliards d’euros. Monsieur le Premier ministre, en ces moments de crise, la France doit être à la hauteur et ne peut rester spectatrice de la tragédie grecque.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Vous le savez, mes chers collègues : après la génération des fondateurs, après celle qui aura poussé au plus loin l’intégration européenne, vient le temps pour une nouvelle génération – la nôtre, peut-être – de redonner sens et corps au projet européen, pour que l’Union reste une idée forte et une volonté qui s’affirme dans le monde. La crise grecque nous dit d’abord cela : que l’Union ne peut sortir d’aucune de ses crises si elle s’éloigne des idées essentielles qui la fondent. Au premier rang de ces idées, il y a la solidarité : la solidarité entre ses membres, la solidarité entre les peuples qui la composent. Je me félicite et je me réjouis que la France se soit faite, par la voix du Président de la République et par votre voix, monsieur l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

...s, qu’il porte sur les affaires nationales ou sur les affaires européennes : le discours qui voit dans la solidarité est une idée vaine, qui finit toujours par se traduire par de l’assistanat et selon lequel il vaut mieux exclure que soutenir et accompagner. C’est toujours le même discours, qui disqualifie, stigmatise et rejette. C’est un discours que nous combattons, ici et en Europe ! La crise grecque nous dit encore une chose essentielle : l’Union ne se réduit pas à un ordre libéral qui irait jusqu’à supplanter le principe même de la solidarité de destin des peuples qui la composent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Cette politique est conduite, pas à pas, mezza voce parfois, sans théâtralité excessive mais sans jamais laisser la chaise de la France vide. Elle est conduite résolument et elle a vocation à s’accélérer. Elle a commencé à porter ses fruits : le plan Junker en est une toute première illustration. Je ne développerai pas ce point, mais envisageons ensemble, mes chers collègues, que la crise grecque puisse être considérée comme l’opportunité d’avancer vers davantage de coordination budgétaire, davantage de convergence fiscale,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Il est une dernière leçon de la crise grecque que je voudrais évoquer rapidement : elle relève de la géographie, dont je parlais au début de mon propos. Élisabeth Guigou développera certainement cet aspect des choses dans son intervention. Il suffit de regarder une carte et de penser au tumulte du monde, de rapporter la position géopolitique essentielle de la Grèce aux milliards d’euros qui manquent actuellement dans les caisses de ses banq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

...puis la démission de M. Varoufakis a annoncé son intention de réformer les retraites et la fiscalité. Mais il y a déjà eu tellement de changements de pied ! Pourriez-vous nous éclairer sur la solidité de ces engagements et leur contenu ? L’intérêt de la Grèce, c’est qu’un accord soit conclu. Sinon la BCE, qui n’a cessé de venir à son secours, devra mettre fin à l’aide qu’elle apporte aux banques grecques, qui devront alors se déclarer en faillite, provoquant l’effondrement de l’économie du pays et le plongeant dans le chaos social. La sortie de la Grèce de la zone euro serait un saut dans l’inconnu que nul ne peut souhaiter.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

Il est grand temps que François Hollande sorte de l’ambiguïté et prenne des initiatives, car la France a des atouts formidables, des talents remarquables dès lors qu’on les libère et qu’on ne les entrave pas. Mais qu’il s’agisse de la crise grecque, de la réforme de la zone euro ou du redressement de la France, il faudrait que François Hollande ait une vision et du courage. Mais de vision, comme de courage, il en manque singulièrement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...a zone euro provoquerait également une perte d’influence importante de l’Union européenne en Méditerranée, un regain d’influence de Moscou sur la région, des tensions supplémentaires avec la Turquie, un enlisement du conflit avec Chypre et des flux migratoires qui échapperaient totalement à notre contrôle. Enfin, la sortie de la Grèce de la zone euro provoquerait un effondrement de la démocratie grecque et favoriserait le retour d’un régime totalitaire dont le peuple grec serait la première victime. La seconde option, celle que la France doit défendre et que le groupe de l’Union des démocrates et indépendants défend, est de regarder enfin la situation avec lucidité : la Grèce se trouve aujourd’hui dans l’impossibilité de rembourser sa dette. L’Union européenne doit tout faire pour créer les co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Inacceptable, car cela constituerait un signal désastreux, encourageant les comportements irresponsables. Il est néanmoins impératif de rendre la dette grecque supportable, tant économiquement que socialement. Un échelonnement de la dette dans le temps au moyen d’une caisse européenne d’amortissement permettrait à la Grèce de mettre en place des réformes structurelles afin de sortir de la crise et de préparer l’avenir sans se trouver sous la pression de ses créanciers. La Grèce veut-elle emprunter ce chemin ? Il n’appartient pas aux autres peuples euro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilip Cordery :

...es consistant à faire payer les plus démunis, à couper les petites retraites ou à baisser encore davantage les salaires. L’accord devra porter sur des engagements clairs de la Grèce. Une fiscalité plus juste, mettant à contribution ceux qui échappent à l’impôt, comme les oligarques et les cartels, les armateurs ou l’Église – rappelons qu’au plus fort de l’austérité, 56 % de la richesse nationale grecque était entre les mains des 10 % les plus riches –, une lutte sans merci contre la fraude et l’évasion fiscale, à laquelle l’Union doit s’associer, une baisse du budget militaire et une réforme des retraites abolissant les préretraites abusives : voilà les réformes qui devraient voir le jour. Pour que l’accord soit durable, il devra s’accompagner d’un véritable plan de soutien à l’économie grecque...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...s, entre Lisbonne et Amsterdam. Nous sommes aujourd’hui à l’instant de vérité : soit vous mettez une rustine de plus – 30 à 50 milliards, selon les estimations de la Grèce et du FMI – pour tenir, six mois, un an, deux ans au grand maximum ; soit vous organisez une sortie en douceur de la Grèce de la zone euro. Cela passe par un rééchelonnement à long terme de cette dette, permettant à l’économie grecque de redémarrer, et par une dévaluation compétitive pour doper ses entreprises. Il n’y aura aucun chaos, contrairement à ce que vous voulez faire croire, et la Grèce pourra enfin voler de ses propres ailes,…