Interventions sur "syrie"

21 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Madame la présidente, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, la question qui nous est posée est claire : autorisons-nous la prolongation de l’engagement de nos forces aériennes au-dessus du territoire de la Syrie ? Ces derniers jours, la France a intensifié ses frappes contre Daech, notamment sur les camps de commandement et d’entraînement, à Mossoul et à Raqqa sur le territoire syrien. Il y a une semaine, le porte-avions Charles-de- Gaulle a pris position au large des côtes syriennes. Il y a deux jours maintenant, les chasseurs qu’il emportait avec lui – des avions Rafale notamment – ont mené leurs prem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Pour combattre le terrorisme, il ne faut pas se tromper de cible. En Syrie, la France déploie sa force pour combattre Daech, et Daech uniquement. Aucune bombe française – je dis bien aucune – n’a jamais été larguée sur les partisans de Bachar Al-Assad et encore moins sur ceux qui le combattent. Nous savons nous assigner des priorités. Jamais l’un de nos moyens militaires, je le répète, n’a été utilisé à d’autre fin que le combat, sur le terrain, contre le terrorisme et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

La deuxième est que si l’engagement de troupes au sol est nécessaire, il devra mobiliser des forces régionales. Ces deux éléments conjugués nous conduisent à aborder, avec l’ensemble des pays de la région, la question de la recherche d’une solution politique en Syrie. Car le « laissez faire Bachar » ne permet la constitution d’aucune coalition régionale qui permettrait d’appuyer l’action de la communauté internationale. Là encore, ne réécrivons pas l’histoire : Bachar Al-Assad ne peut pas garantir la stabilité durable de la Syrie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

C’est vrai aujourd’hui et ça le restera demain. Nous devons par ailleurs déconstruire une à une toutes les raisons illusoires qui conduisent certains États de la région, si ce n’est à accepter, du moins à tolérer la présence de Daech sur les territoires syrien et irakien, au nom de puissants intérêts stratégiques et géostratégiques. De ce point de vue, l’ambiguïté qui caractérise l’engagement de la Turquie au sein de la coalition doit être rapidement levée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

...maine dernière dans un hôtel de Bamako ; aux victimes russes du vol A 321 ; aux victimes libanaises, frappées en plein Beyrouth, la veille des attentats de Paris et de Saint-Denis. Je pourrais évoquer les victimes camerounaises, tchadiennes, égyptiennes tunisiennes – la Tunisie a été durement frappée par trois fois cette année, et hier encore. Je voudrais également saluer la mémoire des victimes syriennes, qui se comptent par milliers, par dizaines de milliers – trois cent mille aujourd’hui – pour lesquelles nous nous battons. Leur mémoire, mais aussi la volonté que cesse cette énumération terrible, m’amène, monsieur le Premier ministre, à vous assurer de notre soutien à l’engagement de nos forces aériennes et aéronavales en Syrie et de notre totale détermination à combattre le terrorisme et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

...es droits de l’homme. Pour ceux qui hésiteraient encore à mettre les mots sur les faits, nous sommes en guerre face à une organisation puissante et structurée, face à un État fanatique. Contre cet ennemi, monsieur le Premier ministre, le groupe Les Républicains n’a jamais esquivé ses responsabilités. Pour l’engagement de nos forces armées en Irak, pour l’extension des opérations au-dessus de la Syrie, pour la prolongation de l’état d’urgence, nous avons fait notre devoir, et nous allons encore le faire aujourd’hui. Mais depuis plus d’un an, aussi, nous avons lancé l’alerte : lorsqu’on fait la guerre, il faut se donner les moyens de la gagner. Or, nous sommes loin du but. Après des mois de bombardement, l’adversaire reste redoutable. Il s’attaque plus violemment encore qu’au mois de janvier à...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

Palmyre n’est plus. Quant à Damas, sa chute n’a pu être évitée que par l’intervention russe. Cette impasse est le résultat d’une vision diplomatique erronée. Le leitmotiv du « ni Assad ni Daech » fut une erreur. Nous ne faisons preuve d’aucune complaisance à l’égard du président syrien, mais lorsqu’on fait la guerre et que l’on doit protéger les Français des représailles, on ne multiplie pas ses adversaires et, au surplus, on ne méprise pas ses éventuels alliés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

... nous que les Américains et les Russes ont engagé des discussions directes cet été. Et c’est sans nous qu’ils ont pris l’initiative de relancer le mois dernier à Vienne le processus diplomatique, auquel notre pays s’est raccroché. À Versailles, le Président de la République a semblé décidé à changer de stratégie. Après y avoir été hostile, il ordonne de frapper l’État islamique sur le territoire syrien. Il se rend au Kremlin, il milite pour une vraie coalition internationale et renonce – c’est du moins ce que j’ai cru comprendre – à faire du départ d’Assad le préalable du préalable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

... mis à ces sanctions ou, pour le moins, qu’elles soient suspendues. L’enjeu n’est pas de savoir si le président russe joue une partie d’échecs diplomatique, parmi bien d’autres acteurs orientaux ou occidentaux ; l’enjeu est de mettre tout le monde en ordre de bataille. L’accord sur le nucléaire permet aussi d’envisager la réintégration de l’Iran dans les discussions. Son influence sur le conflit syrien et la présence de ses forces spéciales sur le terrain en font, qu’on le veuille ou non, un élément clé de la victoire au sol.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

Pour vaincre les terroristes, monsieur le Premier ministre, nous ne pourrons pas nous passer d’une liaison avec les autorités syriennes. Comment abattre l’État islamique, dont les sanctuaires et les centres de décision sont en Syrie, comment bâtir une solution politique, sans, a minima, des échanges de renseignements avec le régime en place ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

J’ajoute, monsieur le Premier ministre, que ce serait un réconfort bienvenu pour la communauté française en Syrie, qui se sent totalement abandonnée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

Mais nous ne pouvons pas nous cantonner à cibler Raqqa. Nous devons étendre nos frappes aux zones qui permettent à l’État islamique de répandre sa gangrène jusqu’en Europe, notamment à la frontière entre la Syrie et la Turquie. C’est indispensable pour mettre un terme à la porosité de la frontière, par laquelle transitent les combattants étrangers. C’est indispensable aussi pour aider les Kurdes, dont la bravoure ne se dément pas. Toujours sur le plan militaire, nous devons aussi avoir le courage d’anticiper l’étape d’après et les actions au sol. L’État islamique sera affaibli depuis les airs mais il ne ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

En revanche, il faut penser les actions au sol avec ceux qui combattent effectivement l’État Islamique en Syrie et en Irak et avec les États de la région, qui sont les plus directement menacés. C’est à eux qu’il revient d’éradiquer le mal qui menace désormais une immense région allant du Pakistan au Nigeria et dont le Yémen et la Libye constituent les cibles les plus fragiles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

Nos efforts doivent être autant militaires que diplomatiques. Les réunions qui se sont tenues à Vienne ont conduit à l’adoption d’une feuille de route et d’un calendrier, qui ont été endossés par la Russie et par l’Iran. Ne multiplions pas les points de blocage quant au départ préalable du président syrien et sachons rester ouverts aux schémas qui permettraient de concrétiser l’horizon d’une transition politique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

Et que dire de la Turquie ? C’est par elle que transitent les flux les plus abondants de combattants européens vers la Syrie. C’est par elle que sort l’essentiel du pétrole produit dans les zones contrôlées par les terroristes. C’est son armée qui vient d’abattre un avion allié et qui bombarde les Kurdes. Notre pays et ses alliés doivent exiger le maximum de solidarité du président Erdogan, qui ne saurait utiliser la question des réfugiés pour éluder ses responsabilités à l’égard de l’Alliance atlantique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

Le gouvernement français ne doit pas accepter qu’un accord entre l’Union européenne et la Turquie puisse être conclu sans une clarification de la politique d’Ankara à l’égard de la Syrie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

.... Ces terroristes ne cesseront de nous frapper que le jour où nous les aurons anéantis. C’est pourquoi notre combat doit être total. Or, nous avons laissé Daech prendre une ampleur inédite. Cette hydre, ce monstre à plusieurs têtes enfanté par la barbarie et les renoncements coupables de la communauté internationale ne cesse d’étendre son emprise territoriale, plus particulièrement en Irak et en Syrie. Ce ne sont pas seulement des points sur une carte qui passent d’un camp à un autre : pour les populations civiles, sunnites ou non, chaque conquête territoriale des islamistes fanatisés est synonyme de nouvelles souffrances. Des crimes à grande échelle sont commis. Des massacres et des exactions sont perpétrés sans relâche contre les plus vulnérables, plus particulièrement les femmes, violées, a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Madame la présidente, monsieur le Premier ministre, madame et messieurs les ministres, mesdames les présidentes de commission, chers collègues, chacun conçoit bien que la question de l’autorisation de la prolongation de l’engagement des forces aériennes françaises au-dessus du territoire syrien, sur laquelle nous nous prononcerons tout à l’heure, prend un sens particulier à la lumière des événements tragiques que nous avons vécus au cours des deux dernières semaines et qui ont changé la donne, qu’on le veuille ou non. La France est en guerre au regard du droit international, et notamment de l’article 51 de la Charte des Nations unies, qui dispose qu’un État peut recourir à la légitime...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Saint-André :

...guerre contre Daech. Issue d’une branche dissidente d’Al-Qaïda, cette organisation terroriste, autoproclamée depuis 2014 État islamique en Irak et au Levant, est devenue peu à peu la plus puissante et la plus dangereuse dans la région et dans le monde, en raison d’abord de l’immense territoire qu’elle contrôle. En effet, Daech étend son influence sur environ la moitié des territoires irakien et syrien, contrôlant les principaux points de communications et axes stratégiques que sont les villes, les fleuves et les postes-frontières. Ambitionnant d’établir à terme un califat allant du Levant à l’Irak, Daech voudrait poursuivre son expansion terroriste. Cette organisation sectaire est un danger car elle dispose de moyens financiers considérables. Sans une fortune estimée à plusieurs milliards de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

...e débat et le sens des responsabilités qui doit le guider. Nous le devons à nos concitoyens, qui font face à la menace djihadiste avec courage et dignité. Nous leur devons aussi de garantir leur sécurité, mais sans posture martiale ni esprit de vengeance. Il faut agir, oui, mais avec raison. C’est ainsi, que nous, députés du Front de gauche, soulignons plus que jamais que la solution au conflit syrien est foncièrement politique et diplomatique.