Interventions sur "EPR"

13 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Baupin :

...e ans, or le marché est devenu européen, avec des prix de l’électricité en baisse. Il y a un dogme ancien auquel on n’ose pas toucher et comme une peur collective d’ouvrir ces dossiers. » Oui, les signaux d’alerte s’accumulent : sortie d’EDF du CAC 40 ; démission fracassante du directeur financier du groupe en pleine négociation sur l’un des investissements les plus lourds de l’histoire de l’entreprise ; chute du cours de l’action sous les 10 euros ; 150 milliards d’euros de valeur boursière partis en fumée en sept ans, dont 85 % aux dépens de l’État, donc des contribuables ; multiplication par trois des coûts de maintenance et d’entretien de notre parc vieillissant ; mur d’investissements colossal, avec, pour commencer, le grand carénage, dont le coût, initialement chiffré à 55 milliards d’...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Baupin :

...le nucléaire a l’éternité devant lui. Je n’aurai pas la cruauté de rappeler l’incapacité de notre industrie à construire de nouvelles installations nucléaires, en tous cas dans des délais et un cadre budgétaire ayant un quelconque rapport avec ceux annoncés au moment de leur lancement. Personne, pas même EDF, ne se hasarde aujourd’hui à prévoir le prix du mégawattheure qui sera produit dans les EPR – evolutionary pressurized power reactor – en construction. Pour nous rassurer, on nous assure que l’effet tête de série serait en cause. Les EPR prévus à Hinkley Point – qui, selon EDF, seraient pourtant censés bénéficier du retour d’expérience des premiers réacteurs construits selon le même modèle – produiraient une électricité trois fois plus chère que celle actuellement vendue en Grande-Breta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Baupin :

...e. Elle ne nous attendra pas. Pour la première fois, les capacités renouvelables installées en 2015 dans le monde ont dépassé le total des autres énergies. D’après l’IRENA – International Renewable Energy Agency –, les énergies renouvelables pourraient être à l’origine de 24 millions d’emplois d’ici à 2030. D’ores et déjà, en France, elles créent des milliers d’emplois chaque année, quand les entreprises nucléaires accumulent les suppressions d’emplois. Le potentiel est gigantesque ; il nous revient d’organiser les transitions professionnelles qui seront induites par cette mutation. Pour nos emplois, notre industrie, notre pouvoir d’achat, nos territoires, notre environnement, mais aussi pour notre souveraineté nationale, il est temps, mes chers collègues, de mettre en oeuvre la loi de trans...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Hélène Fabre :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, le contexte économique mondial dans lequel s’inscrivent les grands énergéticiens français est contraint. Toutes les entreprises du secteur ont souffert des suites de Fukushima, de la baisse du prix du pétrole, du développement massif du gaz de schiste aux États-Unis puis de sa stagnation, et de toutes les autres circonstances géopolitiques et macroéconomiques qui, ces dernières années, ont profondément perturbé toutes les composantes de notre mix énergétique. Face à cette situation, le Gouvernement et la majorité par...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, deux ans après son rapport à charge, au nom d’une commission d’enquête instrumentalisée pour justifier le parti pris des Verts contre le nucléaire, Denis Baupin reprend sa croisade pour démanteler cette filière d’excellence. Son intervention est une provocation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

…contrairement à ce que voudrait nous faire croire Denis Baupin. Au-delà, au moins cinq arguments justifient un tel choix : notre indépendance énergétique ; l’excellence de la filière industrielle ; l’emploi, avec 400 000 salariés directs et indirects ; la compétitivité de nos entreprises ; le pouvoir d’achat des ménages, puisque le coût du kilowattheure, en France est de loin le moins élevé d’Europe ;…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

…surtout, l’atout que représente le nucléaire en matière environnementale, pour atteindre les objectifs fixés par la COP21. Dans les quinze prochaines années, nous le savons, la demande mondiale en énergie va croître inéluctablement de plus de 50 %. Cette progression, si elle est alimentée par le recours aux énergies fossiles, entraînera une augmentation considérable des émissions de gaz à effet de serre. Or, chacun le sa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

...dans son dernier rapport, publié en 2015, 1 mégawattheure coûte aujourd’hui un peu plus de 82 dollars, soit environ 74 euros. Le tout sans compter le coût éventuel d’un accident nucléaire, que la Cour des comptes avait intégré à son chiffrage. Elle avait ainsi évalué le coût de l’énergie atomique entre 70 et 90 euros le mégawattheure – mais en prenant comme hypothèse un coût de construction de l’EPR de 4 milliards d’euros, alors qu’il risque de revenir à plus de 10 milliards d’euros. Au-delà des coûts de production, n’oublions pas que la moyenne d’âge des équipements du parc nucléaire français approche des trente ans. La question de la durée de vie de nos réacteurs et de leur prolongation à quarante voire soixante ans se pose aujourd’hui. Mais à quel prix ? Au vu des investissements nécess...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Baupin :

Vous avez rappelé, monsieur le secrétaire d’État, l’objectif fixé par la loi de passer à 50 % d’électricité nucléaire. Nous attendons la programmation pluriannuelle de l’énergie, qui, d’après nos informations, prévoit un accroissement de 25 mégawatts de la puissance de la production éolienne et solaire à l’horizon 2023. Or, de son côté, l’entreprise EDF n’a prévu que 5 mégawatts supplémentaires d’ici à 2030, soit pour une période deux fois plus longue. Nous sommes donc dans un rapport de 1 à 10 entre les prévisions d’investissement d’EDF et celles de la programmation pluriannuelle de l’énergie. On peut imaginer que les 90 % restants soient réalisés par d’autres opérateurs, mais il nous semble extrêmement inquiétant que la première entrepr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Premat :

...conditions et les coûts liés à leur prolongation éventuelle jusqu’à soixante ans. À ce vieillissement s’ajoute la pression de la rentabilité, incitant les opérateurs à réduire les coûts, par exemple en ayant recours à une sous-traitance bon marché, ce qui peut avoir un impact sur la sûreté des installations. La filière nucléaire française connaît quelques succès importants ; je pense au réacteur EPR d’Olkiluoto 3, en Finlande, dont vous avez parlé, monsieur le secrétaire d’État – à ce jour, le projet accumule neuf ans de retard par rapport au calendrier initialement prévu – ou aux deux EPR britanniques, pour lesquels EDF a fait appel à des partenaires étrangers finançant le coût de la construction à hauteur d’un tiers. Toutefois, les exportations françaises restent limitées, face à l’émergen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Sordi :

...’euros pendant la troisième visite décennale et que 15 millions d’euros ont été dépensés dans les travaux post-Fukushima, pour améliorer encore et toujours la sûreté des installations. Cela a conduit l’ASN à classer cette centrale parmi celles qui intègrent le niveau d’exigence le plus récent, monsieur Baupin. Pour conclure, il n’existe aujourd’hui aucun projet concret en vue d’installer des entreprises et de recréer les 2 000 emplois qui seraient supprimés. Pouvez-vous me dire, monsieur le secrétaire d’État, combien coûterait l’arrêt des deux réacteurs nucléaires ? Pouvez-vous me dire si le Gouvernement a un plan de revitalisation du secteur de Fessenheim ? Pouvez-vous me dire combien la France devrait verser à ses partenaires suisses et allemands si Fessenheim devait fermer ? Il est cert...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Decool :

...t décidé de repousser de dix ans la fermeture des centrales mais nous ne pourrons pas indéfiniment rallonger les délais, monsieur le secrétaire d’État. Un jour ou l’autre, il faudra bien démanteler les centrales nucléaires pour en construire d’autres. Quel sera le coût de ce démantèlement ? Avez-vous un montant précis à nous annoncer ? Se pose également la question du stockage des déchets, qui représente un coût non négligeable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Decool :

Là encore, quel en sera le montant précis ? Plus précisément, la centrale nucléaire de Gravelines, située dans ma circonscription, a plus de trente-cinq ans de service. À ce sujet, je veux rendre hommage à l’ensemble de l’encadrement et du personnel technique, ainsi qu’au président et aux membres de la commission locale d’information, dont je salue la vigilance. J’ai eu à plusieurs reprises l’opportunité de visiter cette centrale et de constater sa très bonne gestion. Quel est son avenir ? Je vous remercie par avance des réponses claires et précises que vous serez en mesure de m’apporter, monsieur le secrétaire d’État.