Interventions sur "mali"

20 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mesdames et messieurs les parlementaires, chers collègues, voilà six jours maintenant que nos forces armées sont engagées au Mali contre les forces terroristes islamistes. Par la décision du Président de la République, la France, chacun l'a compris, est engagée dans un conflit difficile. François Hollande a parlé de jours, puis de semaines. La vérité est que personne ne peut en préjuger. Il ne sert à rien de se le masquer : ce conflit sera probablement de longue durée. Il vous appartiendra donc, monsieur le Premier ministr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

...ave. Je vous remercie, monsieur le Premier ministre, d'avoir permis ce débat. Cet après-midi, je veux à nouveau apporter le soutien de l'UMP à cette intervention. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Oui, en cette circonstance exceptionnelle, la principale force d'opposition républicaine de notre pays soutient la décision du Président de la République de venir en aide au gouvernement malien dans sa lutte contre le terrorisme. Je vous le dis ici : nous souhaitons ardemment le succès de l'opération en cours. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP, UDI, SRC et RRDP.) Comme je l'ai toujours dit, monsieur le Premier ministre, vous avez face à vous une opposition tonique, implacable à chaque fois que cela est nécessaire. Mais elle est toujours constructive et responsable. (Sou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

...Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Je vous le dis avec courtoisie et sincérité : vous commettriez à nos yeux une faute politique en les laissant passer sans réagir. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur quelques bancs du groupe UDI.) Je veux dire cet après-midi notre soutien sans faille aux soldats engagés sur les théâtres d'opérations extérieures, particulièrement au Mali. Je veux leur dire la reconnaissance des Françaises et des Français. Notre peuple est fier de ces femmes et de ces hommes qui se battent au péril de leur vie pour défendre nos valeurs et nos intérêts. Leurs familles doivent savoir notre admiration et notre soutien. Hier, lors de l'hommage national rendu au chef de bataillon Damien Boiteux, c'est le peuple tout entier qui a exprimé son respect et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

Parallèlement à l'intervention militaire, ce dialogue doit s'intensifier, et aboutir, afin de préserver l'unité et l'intégrité du Mali. La troisième question est, en réalité, dans tous les esprits, et c'est sans doute la plus importante. Elle concerne l'action diplomatique du Président de la République sur la scène internationale. Disons-le clairement, monsieur le Premier ministre : en dépit de vos dénégations, nous sommes extrêmement préoccupés de voir que la France est aussi isolée. (« Eh oui ! » sur des bancs du groupe UMP.)...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

...s, ou bien allons-nous continuer de faire tout, seuls, en prenant tous les risques et en assumant seuls les conséquences politiques, militaires et budgétaires de cette intervention ? Qu'en est-il de l'entrée en action des troupes africaines des États membres de la CEDEAO ? Celle-ci doit intervenir au plus vite pour renforcer la légitimité de cette opération et, surtout, faire taire les critiques malintentionnées de ceux qui, tels vos alliés électoraux verts, présentent cette action comme une simple résurgence de la Françafrique. Comprenez, monsieur le Premier ministre, que ces interrogations n'enlèvent rien au soutien que nous apportons à cette intervention. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Mais elles doivent permettre aux Français de mieux en cerner les contours. Il me faut enfi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

...l. Je souhaite que cette association de la représentation nationale à l'action gouvernementale se prolonge tout au long de ce conflit, au-delà des dispositions constitutionnelles, pour assurer un contrôle parlementaire régulier des opérations conduites au nom de la France. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.) La nouvelle offensive des mouvements criminels qui terrorisent le Nord-Mali depuis avril 2012 et s'apprêtaient à étendre leur joug sur le sud lançait un défi à la communauté internationale. Sourde à l'avertissement adressé par le Conseil de sécurité des Nations unies à travers la résolution 2085, la nébuleuse terroriste et criminelle qui prétendait asservir le Mali a voulu tester la volonté des nations. Le Président de la République, chef des armées, a pris la décision ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

La France a ainsi été depuis plusieurs mois à l'initiative, au Conseil de sécurité des Nations unies, pour initier des résolutions la 2071 avant la 2085 plaçant la crise malienne au coeur de l'agenda international. C'est la raison pour laquelle la représentation nationale et les autorités civiles doivent être aujourd'hui à la hauteur de la responsabilité qui leur incombe. Elles doivent fixer le cadre permettant à nos troupes de mener à bien leur difficile mission. À cet égard, les députés de la majorité veulent, après l'opposition, rendre hommage aux combattants qui,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

...és, elle traite d'égal à égal avec ses partenaires, pour ouvrir des perspectives politiques, économiques et sociales. Si nous devons nous réjouir du soutien large dont bénéficie la France, nous savons aussi que nous ne pouvons pas nous contenter de mots. La France va, et doit, rechercher dans les prochains jours, les prochaines semaines et les prochains mois à élargir la coalition intervenant au Mali. Élargissement régional d'abord, avec le déploiement prochain des troupes des pays de la CEDEAO, qui devront naturellement se trouver en première ligne dans la résolution de la crise malienne. Élargissement international ensuite, avec l'implication notamment de nos partenaires européens. Une fois de plus, nous mesurons la nécessité de construire une Europe de la défense permettant de renforcer n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Ce volet spécifique de la résolution de la crise malienne devra être enclenché rapidement. Nous invitons le Gouvernement à s'appuyer dans ce cadre sur l'apport de la coopération décentralisée et sur la vitalité des relations entre les collectivités territoriales françaises et maliennes. Mais là aussi, nous avons besoin de plus d'Europe pour enclencher un véritable plan de développement du Sahel, via le FED ou via un instrument spécifique dédié au d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Morin :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, notre pays s'est engagé vendredi dernier dans une importante opération militaire au Mali. Permettez d'abord à l'ancien ministre de la défense d'avoir une pensée particulière pour les hommes et les femmes qui ont rejoint le théâtre d'opérations malien ou qui s'apprêtent à le faire. Je connais comme vous le professionnalisme et l'enthousiasme avec lesquels les militaires français servent leur pays. L'un d'eux, le lieutenant Boiteux, ne reviendra pas de cette mission, et nous saluons à...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Morin :

Nous ne pouvions pas laisser Bamako devenir un faubourg de Kaboul. C'est vrai, des soldats français vont risquer leur vie pour Bamako, mais notre devoir était d'être à côté des Maliens et de leur venir en aide. Si certains ont encore un doute sur la légitimité de notre intervention, je les invite à lire le recensement du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies, qui dénombre déjà 250 000 personnes déplacées et 145 000 réfugiés : près de 400 000 Maliens du nord ont d'ores et déjà quitté leur pays ou leur village. Ne nous trompons pas. Cette intervention ne ressemble...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Morin :

... ne s'arrêteraient pas dans leur marche et que les négociations avec les Touaregs n'aboutiraient pas. C'est maintenant de l'histoire ancienne mais il est bon de le rappeler pour en tirer des leçons pour le futur. D'autres enseignements pour l'avenir me semblent évidents. Tout d'abord, les États-Unis ne veulent plus être systématiquement les gendarmes du monde. Ils étaient en première ligne en Somalie il y a vingt ans. Ils nous laissent en première ligne au Mali même s'ils ont, comme à chaque fois, apporté un soutien militaire discret mais ô combien précieux. Ensuite, et c'est un Européen convaincu qui le dit, l'ambition politique et diplomatique de l'Europe n'existe malheureusement toujours pas et l'Europe de la défense encore moins.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Morin :

...de peine à aucun Français musulman en le disant ! Dès lors, la diplomatie française doit concentrer tous ses efforts pour constituer une force africaine soutenue, en termes de formation, logistique, renseignement, moyens aériens, par les puissances militaires de premier rang, dont évidemment notre pays. Les troupes africaines, nous dit-on, rejoindront dans quelques jours le théâtre d'opérations malien. C'est une bonne chose, militairement et aussi politiquement. L'Union africaine et la CEDEAO doivent assumer leurs responsabilités dans le temps car cette opération va durer, c'est une certitude. Nous devons venir en soutien d'une opération africaine, et non l'inverse. Du coup, et même si ce n'est pas politiquement correct, la question de la crédibilité des forces militaires africaines engag...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Morin :

Le deuxième sujet de réflexion, pour les prochaines semaines, portera sur la manière de redresser un État failli, en l'occurrence le Mali. Si les intégristes sont intervenus là, ce n'est pas par hasard mais parce que, dans l'ouest africain, le Mali apparaissait comme le maillon faible, le ventre mou. L'instabilité politique, la quasi vacance de l'État et l'absence de solutions à la question touareg ont favorisé depuis des années l'instauration d'un islamisme radical. En conclusion, monsieur le Premier ministre, pour résumer en une...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

... par celle du lieutenant Boiteux, ainsi que pour nos otages détenus au Sahel et leurs proches. Leur inquiétude et leur angoisse sont les nôtres, comme je sais qu'elles sont au coeur des préoccupations du Gouvernement et de l'ensemble de la représentation nationale. Nous saluons aussi la volonté du Gouvernement de limiter autant que possible, avec cette intervention, les victimes parmi les civils maliens. Nous tentons aujourd'hui, par ce débat, de concilier l'inconciliable. Comment répondre en effet à la nécessité d'agir dans l'urgence et il y a une nécessité incontestable qui a marqué la journée de vendredi et entraîné l'engagement de nos troupes tout en garantissant l'impérative association du Parlement aux décisions prises au nom de la France ? Le Gouvernement a décidé de répondre à c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

... par votre amie Mme Merkel à soutenir l'intervention française. (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste.) Pour les écologistes, l'union sacrée n'est pas une sorte de réflexe pavlovien. Elle est le fruit d'une analyse partagée de la situation, comme des solutions politiques qui permettront de faire de cette intervention militaire un pas vers une résolution durable et juste du conflit malien. Ce n'est pas la première fois que nous sommes confrontés à pareille situation. Cela avait déjà été le cas lors de l'intervention française en Libye, et beaucoup d'entre nous dans l'opposition d'alors en tout cas les deux députés écologistes qui siégeaient déjà dans la précédente législature avaient voté pour cet engagement, malgré les réserves exprimées sur la forme et les craintes sur le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

...s de Françafrique. Il faut que toutes les conditions soient réunies pour que les instances internationales je pense, bien sûr, à l'ONU , l'Union européenne et les pays africains eux-mêmes jouent pleinement le rôle qui doit être le leur, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. C'est de cela que je veux vous dire quelques mots au nom des député-e-s du groupe écologiste. Aux sources de cette crise malienne, il y a d'abord une problématique malheureusement banale où le non-respect des minorités ethniques se mêle à un développement injuste et inefficace du nord du Mali. Depuis son accession à l'indépendance en 1960, le Mali n'a jamais été confronté à une crise aussi grave. N'oublions jamais que celle-ci a débuté avec la reprise de la rébellion touarègue et l'attaque de Ménaka par le MNLA le mo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les ministres, chers collègues, la situation malienne, aussi urgente soit-elle, n'est pas un fait nouveau. Depuis un an maintenant, l'avancée des sécessionnistes de l'Azawad et l'instabilité liée au coup d'État menacent l'intégrité du pays. J'ai une pensée forte pour le peuple malien, ce peuple ami, otage de la terreur imposée depuis des mois par les fondamentalistes islamistes. Les ressortissants maliens, nombreux en France, sont inquiets et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Charasse :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre de la défense nationale et des forces armées, chers collègues députés, c'est au nom des députés du groupe RRDP que j'interviens cet après-midi, après notre président Roger-Gérard Schwartzenberg hier, pour sire notre accord avec les objectifs fixés par le Président de la République à notre intervention militaire au Mali. On ne peut en effet que partager les trois motivations mises en avant par le Président de la République et le Premier Ministre. Tout d'abord, nous assistons dans cette région de l'Afrique, sous couvert de motifs politiques ou religieux de façade, au développement d'un foyer de piraterie internationale. Nous ne pouvons pas continuer à le laisser s'armer, grandir et se développer à partir des déb...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Charasse :

... On pourrait s'étonner d'un débat sur la légalité de l'opération. Dès lors qu'il s'agit de guerre, la Constitution de la Cinquième République consacre la primauté de l'exécutif, notamment celle du Président de la République. Nous sommes certes habilités par l'article 35 à délivrer l'autorisation de la déclaration de guerre. Mais il ne s'agit en fait que d'un appui des forces françaises à l'armée malienne contre le terrorisme, fût-il déterminant. Je rappelle en outre que le Parlement n'a jamais eu recours à l'article 35. Quelles sont les questions sur lesquelles il faut se pencher aujourd'hui ? Le développement et la fin de ce conflit. À propos de son développement, nous devons éviter de nous figer dans un taylorisme de l'opération extérieure. La France agit, les autres approuvent. Le déploi...