Interventions sur "rue"

11 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Hoffman-Rispal :

...trouve toute la difficulté, à travers les demandes des ménages titulaires d'un DALO et les attributions en zone tendue, dont, bien sûr, la région parisienne. C'est en réponse à ce phénomène que vous avez annoncé la mise en oeuvre d'un plan d'urgence afin de mobiliser des logements nouveaux pour accueillir les ménages reconnus prioritaires DALO. Nous évoquions également dans ce rapport le manque cruel de maisons relais et de pensions de famille, ce qui primordial pour certains publics avant de retourner vers un logement. Vous évoquez, dans le plan pluriannuel, le renforcement des places en maisons relais. J'aimerais savoir quel est l'objectif visé. Nous considérons avec les associations qu'il y a aujourd'hui 150 000 personnes sans-abri pour environ 83 000 places d'hébergement et 19 000 place...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Lagarde :

Madame la présidente, madame la ministre, madame et monsieur les rapporteurs, chers collègues, « triste période que celle que nous vivons, quand ceux qui sont déjà privés de tout et n'ont d'autre recours que la rue ne trouvent plus de réponses à leur détresse ». Ces mots de Jean Claude Driant, de la Fondation Abbé-Pierre, illustrent bien toute l'étendue des enjeux du débat que nous avons aujourd'hui. En effet, s'interroger sur notre politique d'hébergement d'urgence, c'est au fond s'interroger sur le modèle de société que nous souhaitons construire : voulons-nous une société de la main tendue, ou une sociét...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

...rontés au problème du mal-logement ou d'une expulsion. À ma permanence, à Amiens, des habitants viennent régulièrement me faire part de leurs difficultés et de leur détresse à ce propos. Aujourd'hui, à la demande du groupe UDI, nous pouvons nous exprimer sur cet enjeu et sur les obstacles auxquels sont confrontés nos concitoyens pour se loger dignement ou, tout simplement, pour ne pas être à la rue, en débattant des suites données au rapport d'information du Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques relatif à la politique de l'hébergement d'urgence. Par ses nombreux constats, ce rapport du 26 janvier 2012 témoigne des insuffisances de la politique menée par la précédente majorité face à l'urgence que représente l'hébergement et à la situation de détresse de milliers de pe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

...quoi s'emploie le nouveau gouvernement. J'y reviendrai plus tard. À quelle situation la nouvelle majorité doit-elle faire face ? Il manque encore aujourd'hui en France plus de 900 000 logements et pas moins de 3,6 millions de personnes sont mal logées ou sans abri, parmi lesquelles 600 000 enfants. L'habitat est devenu un facteur déterminant, sans doute le facteur majeur, de la précarisation accrue d'une partie de la population, du fait de la hausse incontrôlée des prix du foncier et des loyers, mais également du renchérissement du coût de l'énergie. Du fait de l'aggravation de la crise économique, la situation s'est encore dégradée pour les familles pauvres, les demandeurs d'asile, les jeunes sans ressources. En France, 23 % des jeunes sont pauvres. Ces personnes se trouvent souvent, par...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnick Girardin :

...ur le Comité d'évaluation et de contrôle. Je salue le travail républicain réalisé par les rapporteurs. Plus globalement, il est heureux que, sur certains sujets, nous puissions nous rassembler. Je suis convaincue que chaque chute des températures, encore constatée ces derniers jours, nous interpelle, nous indigne et nous révolte tous, intimement, sur le sort des plus fragiles qui vivent dans la rue, et qui parfois y meurent tragiquement. Alors, il ne s'agit pas de faire de l'émotionnel, mais de prendre conscience de l'impérieuse nécessité de chercher sans cesse des réponses efficaces. Espérons que notre débat participera modestement à ce travail. Ce sujet majeur a été récemment aggravé par la crise économique et sociale. L'hébergement d'urgence, c'est l'exigence d'apporter une assistance...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

... insuffisamment compte de la réalité : Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre, estime à 50 000 le nombre de familles expulsées, « car beaucoup partent sous la pression des huissiers ou de gros bras ou bien quittent leur logement en catimini par honte ». Au regard de la brutalité de la crise que nous traversons et en tenant compte du fait que toute personne non mise à la rue sera une personne en moins à reloger ou à héberger, pourquoi ne pas procéder à l'interdiction des expulsions sans relogement pour les familles de bonne foi ? Il suffirait pour cela d'abonder le fonds d'indemnisation des propriétaires, car les impayés concernent moins de 3 % des locataires. Notre groupe a déposé à de nombreuses reprises des propositions de loi et des amendements en ce sens, notam...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnick Lepetit :

...es, nous parlons souvent de « chaîne du logement » pour illustrer le lien fort qui unit les différentes strates de ce secteur. L'hébergement constitue, à n'en pas douter, le dernier maillon de cette chaîne, le plus fragile. Plus encore que dans d'autres domaines, la dimension profondément humaine du sujet est évidente : on parle ici de personnes sans domicile, de familles expulsées qui évitent la rue en s'entassant dans un foyer, de leurs doutes mais aussi de leur espoir de voir leur situation s'améliorer un jour. Tirer un bilan de notre politique d'hébergement c'est aussi, d'une certaine manière, observer comment notre société considère et prend en charge les plus précaires et les plus fragiles de ses membres. La lecture de l'excellent rapport de nos collègues Danièle Hoffman-Rispal et Arna...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathieu Hanotin :

...sieurs personnes dans le département de Seine-Saint-Denis, dans ma ville de Saint-Denis, mais aussi à Pantin, où des immigrés tunisiens, réfugiés en France à la suite des événements qui ont secoué leur pays, ont malheureusement trouvé la mort. Durant l'hiver 1954, l'Abbé Pierre s'insurgeait du fait que les animaux soient parfois mieux traités que les hommes, abandonnés à leur propre sort dans la rue. Si nous n'en sommes plus là, force est de constater que nous n'en sommes tout de même pas loin, avec le retour des bidonvilles en région parisienne. Ces bidonvilles n'ont d'ailleurs plus rien d'exceptionnel : il s'agit désormais d'un phénomène de masse, contre lequel il faut trouver des solutions d'urgence. Je veux donc soumettre une idée à votre réflexion, madame la ministre : nous devrions no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Beaubatie :

...e-Vienne est de 660 places, dont 63 places d'hébergement d'urgence à l'année, auxquelles s'ajoutent 28 places d'urgence supplémentaires en période hivernale. La majorité de ces places d'hébergement d'urgence est gérée par le 115, créé en 2001 et piloté par une association de réinsertion sociale. Afin d'accompagner les demandeurs et de répondre aux situations d'urgence, une équipe de médiation de rue a été mise en place à Limoges en 1997. Elle a pour objet de créer un lien de confiance avec les personnes dans la rue pour permettre la mise en place d'un accompagnement social. L'équipe de rue effectue des maraudes, trois à quatre fois par semaine, dans le centre ville ainsi que dans les lieux fréquentés par les « personnes à la rue ». Il ne s'agit pas d'un SAMU social, mais les membres de cett...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Maquet :

... Dans le contexte d'une crise du logement qui s'aggrave chaque jour un peu plus, 8 millions de personnes sont en situation de fragilité copropriétés dégradées, loyers impayés, surpeuplement, surendettement , plus de 3 millions de personnes sont très mal logées et 150 000 personnes sont sans domicile fixe. Or chacun sait qu'on ne naît pas SDF, mais qu'on le devient : avant de se retrouver à la rue, les personnes sans domicile vivaient dans un logement. La précédente majorité avait légiféré sur le logement et l'hébergement d'urgence en votant des mesures, mais le problème du logement n'a jamais été résolu. Il s'est même aggravé ces dernières années, et les financements publics de l'État n'ont cessé de diminuer de budget en budget. Les politiques publiques de solidarité ont souffert ces di...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Kemel :

... pour la mise en oeuvre des politiques d'accompagnement vers le logement ? En effet, en la matière, la politique de proximité est une nécessité et devrait permettre de rompre avec les politiques d'urgence et de construire un véritable parcours résidentiel. Les bailleurs sociaux peuvent de manière incontestable jouer un rôle pour qu'un tel parcours fonctionne vraiment et que personne ne soit à la rue. Il faudrait proposer non pas des hébergements d'urgence mais des logements de transition, dont la gestion serait confiée aux bailleurs sociaux, en lien avec les associations. L'accompagnement par le bail glissant permettrait ainsi de traiter la question du logement toute l'année et on ne se fierait plus au thermomètre, comme vous l'avez dit, madame la ministre, pour déclencher ou non un plan par...