Interventions sur "acte"

14 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude de Ganay :

...ur la durée, néanmoins, il fournit une tendance assez nette qui ne peut que nous inquiéter. D'ailleurs, une enquête de victimisation conduite auprès de 18 000 collégiens, à la suite des états généraux sur la violence scolaire du printemps 2010 et des assises nationales sur le harcèlement des 2 et 3 mai 2011, a mis en évidence que chaque collégien serait, en moyenne, victime de trois incidents ou actes de violence chaque année ; 30 % soulignent même être victimes de violences physiques répétées. De plus, une autre enquête de victimisation menée auprès des personnels enseignants de Seine-Saint-Denis et publiée en 2012, a révélé que les enseignants des collèges et lycées professionnels sont confrontés à une violence très présente, qui se manifeste d'abord par des injures et des menaces. Quand o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude de Ganay, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...iculièrement répandues : les agressions verbales, pour 40,4 % des incidents en 2011-2012, et les agressions physiques, pour 33,4 %. Viennent ensuite les atteintes aux biens, pour 10 %, et celles à la sécurité, pour 9,3 %, cette dernière catégorie intégrant les problèmes touchant aux stupéfiants et à la circulation d'armes. Fort heureusement, les violences scolaires demeurent plutôt limitées à des actes d'incivilité et de brutalité relative. Il n'empêche qu'en visant plus particulièrement les personnels 53 % des victimes et les élèves 38 % des victimes , elles affectent notablement le déroulement des apprentissages et l'épanouissement des esprits. Il y a donc tout lieu de se montrer attentifs à de tels phénomènes, notamment en raison des conséquences potentielles des agressions sur les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude de Ganay, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...ertinents, tels que la modernisation des instruments de mesure de la violence à l'école, afin de parfaire notre connaissance des problèmes ; la sécurisation des établissements sur la base d'états des lieux précis 14 700 préconisations ont ainsi été formulées, et un tiers réalisées et l'institution d'équipes mobiles de sécurité, que nul ne remet en cause aujourd'hui ; la responsabilisation des acteurs et l'amélioration des sanctions disciplinaires, plus systématiques mais moins axées sur l'exclusion, pour éviter la déscolarisation ; enfin, la conduite d'actions ciblées sur les élèves les plus violents, notamment par un suivi et un accompagnement personnalisés au sein des établissements de réinsertion scolaire et, dans les établissements les plus exposés aux incidents graves, à travers le pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVirginie Duby-Muller :

...s'agir de violence symbolique exercée par l'école sur une part non négligeable d'élèves. Heureusement, les violences graves dans l'école sont rares. Mais la violence quotidienne les insultes, les vols, les coups, les microviolences et le harcèlement est beaucoup plus présente. Elle peut être évaluée par les résultats d'enquêtes de victimisation qui interrogent un échantillon d'élèves sur les actes violents dont ils ont pu être victimes. Sur le plan individuel, les actes de violence commis par un élève sont souvent associés à une situation d'échec scolaire et à un faible encadrement parental. Mais il existe aussi des facteurs plus collectifs, comme le degré de ségrégation sociale et scolaire des établissements et leur incapacité à stabiliser les équipes pédagogiques, ce qui ne facilite pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVirginie Duby-Muller :

...est inspiré judicieusement de la loi Ciotti pour proposer un mécanisme proportionné et gradué visant à alerter, accompagner, soutenir et, en dernier recours, sanctionner financièrement par la suspension des allocations familiales les parents qui manqueraient à leurs responsabilités. Il s'agit, non pas de sanctionner sans préavis des parents dépassés, mais bien de les sensibiliser à la gravité des actes commis par leurs enfants et de les accompagner dans la reconquête de leur autorité. Nous pensons en effet, à l'UMP, que même si la violence scolaire doit aussi être réglée au sein de l'établissement scolaire en concertation avec l'équipe enseignante, son traitement doit associer les parents qui, en tant que premiers éducateurs de leurs enfants, doivent être responsabilisés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

..., c'est offrir à tous les enfants les meilleures conditions d'accès à l'instruction et aux enseignants celles d'exercer pleinement leur magistère. Nous serons tous d'accord pour admettre deux choses. La première est que la violence du monde est suffisamment grande pour que l'école revendique pour le moins d'être un sanctuaire où la paix est requise. La seconde est que la violence constitue un facteur aggravant des inégalités. Son traitement doit être pensé au bénéfice des plus modestes. C'est là un idéal consubstantiel à la démocratie, qui doit permettre à chacun, selon l'article 6 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, d'accéder à toutes les dignités sans autre distinction que celle de ses vertus et de ses talents. C'était d'ailleurs tout le sens du combat pour l'école uni...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Bonneton :

... sanction peut être nécessaire lorsqu'elle est appliquée à bon escient, mais elle n'a d'intérêt que si elle est pédagogique et mesurée, si elle a un sens et est comprise par l'enfant. La punition sévère à outrance et incomprise ne fait, elle, que dégrader davantage les relations entre élèves et adultes. En fait, il faut avoir l'ambition de redonner le goût d'apprendre aux élèves et de les rendre acteurs de leur parcours. Cette proposition de loi repose sur une vision par trop réductrice des violences en milieu scolaire, lesquelles seraient uniquement le fait des élèves envers les adultes. C'est méconnaître que la violence peut aussi être due aussi aux relations des adultes entre eux, comme le rappelle Éric Debarbieux dans son rapport. Nous souhaiterions donc que la formation des enseignants,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

...d'encadrement. Entre 2003 et 2012, le nombre de personnels non enseignants a été divisé par 5 ! Vous avez ainsi mis les enseignants et les équipes éducatives dans l'impossibilité matérielle de faire face aux situations de violences en milieu scolaire. Ces situations, pour être correctement traitées, exigent en effet la présence d'adultes qualifiés au sein des établissements. Chacun sait que les actes de violence ont souvent pour cause des difficultés psychologiques, des troubles familiaux, des problèmes sociaux, qui exigent avant tout une meilleure prise en charge des enfants concernés, auteurs comme victimes de violences. Les familles ont besoin d'être aidées et non d'être sanctionnées. La droite s'est posée, lors du débat sur le mariage pour tous, en grand défenseur de la famille. Sans re...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmeric Bréhier :

...e. Il n'y répond pas car il entend faire revivre des solutions anciennes, déjà testées et qui ont déjà montré leur inefficacité et leur injustice. Depuis mai 2012, ne vous en déplaise, une autre vision de l'école et de son rôle dans notre société est à l'oeuvre. Une vision où les questions des violences à l'école, de l'échec scolaire et de l'absentéisme sont envisagées sous l'angle de multiples facteurs ; une vision qui remet l'élève au coeur de l'action, car les élèves d'aujourd'hui sont les citoyens et les acteurs économiques de demain ; une vision qui se donne les moyens de son ambition ; une vision qui ose engager une véritable refondation pédagogique ; une vision qui sait que le redressement de notre pays, son avenir, passent par la refondation de son école. Et je ne doute pas que chacun...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Chatel :

...ndition de la réussite à l'école, et c'est parce que nous l'avions compris que, pendant cinq ans, nous avons, à la suite des états généraux sur la sécurité à l'école, mis en oeuvre une politique qui jouait sur plusieurs leviers en même temps. En effet, en avril 2010, suite à de graves incidents survenus en milieu scolaire, nous avions réuni autour du thème de la sécurité à l'école l'ensemble des acteurs du système éducatif, pour partager des orientations et définir une politique qui soit à la fois préventive et capable de remettre la règle et l'ordre au coeur de notre système éducatif. C'est ce qui a été fait à la suite de la nomination de M. Debarbieux car ce n'est pas vous, madame la ministre, mais bien moi qui ai nommé M. Debarbieux,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Verchère :

...qualité des apprentissages, qualité de vie et de relation vont de pair. Mais l'école peut aussi s'avérer un lieu dangereux, voire terrifiant. Les faits de violence dans les établissements scolaires, dont sont victimes tant les élèves que les personnels, représentent un souci majeur pour les responsables éducatifs. Ces agissements mettent en péril la réussite scolaire et l'égalité des chances. L'acte pédagogique constitue la première réponse à cette violence. Si les atteintes aux personnes prennent le plus souvent la forme de menaces et de violences verbales, de vols ou de tentatives de vol, ainsi que de dégradations, de graffitis ou de tags sur les biens et le matériel, elles peuvent aussi être d'une tout autre nature. Permettez-moi de profiter de ce texte sur la prévention et la lutte con...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaColette Langlade :

... établissements, des dispositifs sont réalisables, réalisés et appliqués. Une circulaire de l'ancien ministre de l'éducation nationale précise bien que la sanction doit être éducative et contradictoire, qu'il doit y avoir un dialogue avec l'élève et les parents, que la sanction doit être adaptée et éducative. Nous demandons la suppression de l'article 1er, car la proposition de loi affaiblit les acteurs. Elle ne parle pas du tout de l'autorité du chef d'établissement ni des équipes pédagogiques, elle ne fait pas du tout référence au rôle, pourtant important, du conseil d'administration dans les établissements. Elle n'apporte aucune plus-value s'agissant des relations avec les parents et des discussions sur le cheminement de l'enfant. En outre, cette proposition de loi affaiblit directement et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

...ants dans les établissements scolaires, mais ce sont aussi les personnels scolaires, ce sont aussi les familles qui ont des enfants dans des établissements particulièrement turbulents, et ce sont, enfin, les établissements eux-mêmes, qui finissent pas être mis sur une liste noire et sont évités par la majeure partie des familles. Au bout du compte, les victimes des violences, c'est l'ensemble des acteurs de notre système éducatif. Donc, lutter contre les violences scolaires de manière préventive, dans le cadre qui était proposé, me paraissait une excellente méthode. C'est pour ces raisons que nous voterons contre cet amendement de suppression.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude de Ganay, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

... loi s'appuie sur le dispositif d'Éric Ciotti, que je souhaite remettre au goût du jour, n'en déplaise à ceux qui n'en ont pas la même lecture que nous. Pour nous, le bilan est positif. Je souhaite donc m'appuyer sur ce dispositif afin que la suspension des allocations familiales ne soit pas une caricature, mais une mesure ultime, qui ne doit être prise qu'après après avoir associé l'ensemble des acteurs du milieu scolaire, et notamment les parents, comme je l'ai souligné tout à l'heure.