Interventions sur "chômage"

36 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Sirugue :

Je voudrais quand même rappeler le contexte dans lequel nous nous trouvons, celui d'un chômage massif des jeunes, face auquel personne n'a estimé que ce texte avait pour objectif de tout remplacer, ni qu'il avait vocation à tout régler. Mais il nous faut des outils, et je trouve assez incohérent, de la part de nos collègues de l'opposition d'expliquer à la fois qu'il faut en effet se mobiliser pour donner de l'emploi aux jeunes, et qu'un dispositif précisément ciblé sur les jeunes sans qua...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Frédéric Poisson :

Nous avons, cela a été rappelé hier par l'un d'entre nous, une divergence d'appréciation sur le traitement de la situation du chômage des jeunes et sur la nature des outils à mettre en oeuvre. C'est un choix politique, vous assumez le vôtre, nous assumons le nôtre. Nous considérons que l'outil que vous proposez n'est pas adapté à la situation et qu'on aurait pu prendre d'autres pistes, par exemple en élargissant les contrats qui existent. Il n'y a donc pas d'incohérence de notre part, mais simplement le souhait de trouver des o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

...7 de l'article 1er nous semble poser un problème. Je vous rappelle qu'il est ainsi rédigé : « L'emploi d'avenir s'adresse en priorité aux jeunes mentionnés au I qui résident soit dans les zones urbaines sensibles, au sens de l'article 42 de la loi n° 95-115 du 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire, soit dans les zones d'emploi dans lesquelles le taux de chômage des jeunes de seize à vingt-cinq ans est supérieur à la moyenne nationale. » Pourquoi établir de telles distinctions ? Pourquoi ne pas rappeler que la République est une et indivisible et que, partout, les jeunes qui sont dans la situation que vous décrivez peuvent accéder au dispositif ? (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe UMP.) Je vois même dans cet alinéa un motif d'anticonstitutionnalité ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Marcangeli :

Il s'agit toujours, à travers cet amendement, de supprimer le septième alinéa de l'article 1er. Effectivement, nous considérons qu'il est très mauvais d'introduire une discrimination. Des problèmes, il y en a sur l'ensemble du territoire ; aujourd'hui, en France, 450 000 jeunes souffrent du chômage. Il serait vraiment criminel de ne pas les prendre en compte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

...eize à vingt-cinq ans seront ou pas concernés ? » Nous aimerions avoir une réponse à cette question. En effet, il ne faut surtout pas leurrer les jeunes pas plus d'ailleurs que l'opinion publique sur la portée réelle de ce dispositif. Je vous pose donc la question pour la quatrième fois. Je pense, monsieur le ministre, que vous disposez de cette fameuse carte des zones d'emploi où le taux de chômage des jeunes est à plus de 20 %.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

.... Vous connaissez la situation de ces territoires. Et l'on se permettrait de ne pas leur donner la priorité ! Il est question, non pas de raisons esthétiques par exemple le soleil qui y brillerait , mais d'une réalité sociale. On n'a pas donné une priorité à l'outre-mer parce que ces îles sont magnifiques ! Rien à voir avec cela ; c'est en raison de l'inégalité humaine qui y règne. Le taux de chômage est de 25 % et celui de jeunes atteint 64 %. Dans certains quartiers de Fort-de-France ou du Lamentin, le chômage touche même 75 % des jeunes de moins de vingt-cinq ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...mme Mme le Calennec l'a expliqué tout à l'heure, il reviendra aux conseillers, sur le terrain, de leur dire s'ils pourront bénéficier du dispositif. Savez-vous, monsieur le ministre, ce qui se passe depuis le 7 juillet dans la région Centre que vous connaissez bien ? Désormais, les personnes éligibles au contrat d'accès à l'emploi doivent justifier, non plus d'une année, mais de deux années de chômage. C'est un cas d'inégalité territoriale : pourquoi, en d'autres endroits, le critère d'une année demeure ? Je ne voudrais pas qu'il y ait deux poids, deux mesures. Je reconnais volontiers que le nombre des emplois d'avenir est insuffisant. Il ne vous a pas échappé que le groupe UDI n'a déposé aucun amendement de suppression de l'article. Nous ne sommes pas dans une opposition bête et stérile mais...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Bompard :

La lutte contre chômage des jeunes issus des quartiers difficiles n'est qu'un élément d'un problème bien plus vaste, qui ne date pas d'hier et dont on se refuse à analyser l'ensemble des causes, garantissant ainsi l'échec des solutions proposées. Pourquoi des quartiers deviennent-ils difficiles, voire des zones où la République a disparu ? Pourquoi le chômage des jeunes, de tous les jeunes, mais aussi des moins jeunes,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

Dire à la fois que les emplois d'avenir s'adressent à tous les jeunes et qu'il existe des zones prioritaires est contradictoire. J'admets parfaitement qu'il existe des zones où le taux de chômage des jeunes est beaucoup plus élevé que dans d'autres, mais ce que nous voulons éviter à tout prix, c'est, d'une part, de faire croire à certains jeunes qu'il vont être éligibles à ces emplois alors que ce n'est pas le cas et, d'autre part, de compliquer la vie, déjà pas si simple, des conseillers de Pôle emploi et des missions locales qui auront à appliquer les textes. Monsieur le ministre, une ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...arité. C'est pourquoi nous vous demandons de nous faire connaître ces critères permettant que soit exclusivement prise en compte la situation du jeune. Tout à l'heure, vous avez dit, monsieur le ministre, qu'il s'agissait de donner une chance à un jeune en lui procurant un emploi. Eh bien, la situation de ce jeune peut être extrêmement précaire qu'il habite dans un quartier où il y a très peu de chômage ou dans un département d'outre-mer où il y en a beaucoup plus, ou encore dans une ZUS. Il est donc important d'aller vers cette priorisation qui sera un facteur de clarté. S'agissant des CAE, vous avez eu la grande habileté de ne pas répondre à Arnaud Richard. Je poserai donc également la question : oui ou non, les emplois d'avenir, qui vont exiger un engagement financier de l'État, viendront-il...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

...rtune, ils ne fonctionnaient pas. On ne parvient pas à aller chercher les jeunes concernés et à les faire profiter des contrats aidés, quoi que puissent en penser certains d'entre vous. Cet amendement est motivé par plusieurs raisons. D'abord, je ne suis pas très à l'aise avec la notion de zonage telle qu'elle ressort de nos discussions. Sera-t-il toujours fait référence aux zones où le taux de chômage est supérieur à la moyenne nationale ? Pour moi comme pour ma collègue, cela ne veut rien dire et ce serait une erreur de retenir cette définition. Il convient de se focaliser sur des zones comme les zones urbaines sensibles où il existe un vrai problème car les jeunes n'y profitent pas des contrats aidés. Ensuite, j'aimerais soulever une question que nous ne nous sommes pas encore posée. Dans l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Il me paraît utile de prendre quelques instants pour que nos débats puissent éclairer la mise en oeuvre du dispositif. Nous voulons, je le redis une troisième fois, que l'action en matière d'emplois d'avenir soit d'autant plus intensive que les difficultés des jeunes sont élevées en matière de qualification et de durée dans le chômage et que les territoires connaissent des difficultés en matière d'accès à l'emploi. Il s'agit tout d'abord des zones urbaines sensibles, qui constituaient le coeur du texte déposé par le Gouvernement. En commission, nous avons souhaité y ajouter les zones rurales. Pour l'instant, le zonage existant renvoie aux zones de revitalisation rurale mais il est bien évident qu'à l'intérieur de ces zones, n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...ujourd'hui entre villes et campagnes. Vous affirmez, monsieur le ministre, que la France tout entière est prise en compte, mais il y a un mot que j'ai beaucoup entendu dans vos interventions aux uns et aux autres, c'est celui de « quartier », preuve que, dans votre esprit, la priorité va clairement aux villes. Les difficultés de la ruralité ne peuvent être évaluées par le seul prisme du taux de chômage. Il y a des jeunes ruraux en difficulté et le fait que le phénomène soit plus diffus et moins visible n'autorise pas qu'on les exclue de l'aide publique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Cet amendement fait écho à toutes les contradictions que nous avons relevées depuis le début de nos débats entre la priorité donnée aux zones urbaines sensibles et la prise en compte des zones d'emploi dans lesquelles le taux de chômage des jeunes de seize à vingt-cinq ans est supérieur à la moyenne nationale. J'avais déposé un premier amendement qui a en partie été pris en compte par la commission des affaires sociales puisqu'elle est revenue à l'alinéa 7 sur cette notion de zones d'emploi définies par le taux de chômage. Cependant, je partage l'avis de M. Arnaud Richard : nous rencontrerons certainement quelques difficultés,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Jacques Vlody :

Cet amendement a pour objet de prendre en compte la réalité des difficultés d'accès à l'emploi dans les collectivités d'outre-mer, et en particulier à La Réunion. Notre débat souligne la nécessité de privilégier les jeunes qui sont en grande difficulté pour l'accès à l'emploi, particulièrement ceux qui en sont le plus éloignés. Or, à La Réunion, par exemple, 60 % des jeunes sont en situation de chômage, et 9 000 jeunes diplômés sont en grande difficulté. Ceci est d'abord dû à l'insularité, qui limite la mobilité et restreint les possibilités d'emploi, mais également à la crise économique. À La Réunion, quand tout va bien, 4 000 emplois par an sont créés, alors que 8 000 jeunes arrivent sur le marché du travail. Le diplôme n'apporte donc pas, dans ce territoire, une garantie suffisante pour acc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain, rapporteur de la commission des affaires sociales :

La commission a repoussé cet amendement. J'ai longuement expliqué la logique territoriale dans laquelle elle souhaitait inscrire le dispositif. Des précisions ont déjà été apportées dans le texte de loi, et le pouvoir réglementaire en détaillera les modalités. Concernant les collectivités d'outre-mer, il est clair, et les statistiques le démontrent, que la situation en matière de chômage y est totalement comparable à celle des zones urbaines sensibles. Certains de ces territoires comportent d'ailleurs des zones urbaines sensibles, mais qui ont été créées dans un autre objectif que celui de favoriser l'emploi de ces jeunes. Il y existe parfois un, voire deux bassins d'emploi. À La Réunion , par exemple, l'un se trouve à Saint-Denis, l'autre à Saint-Pierre, mais compte tenu des te...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain, rapporteur de la commission des affaires sociales :

... comme les emplois ville, n'ont pas marché parce qu'ils n'ont pas vraiment été mis en oeuvre. D'autres l'ont été massivement, et je pense aux contrats initiative-emploi de Jacques Chirac, ouverts à tous les chômeurs de plus de six mois. Le coût fut énorme puisqu'il y a eu jusqu'à 500 000 entrées et que des milliards d'euros ont été dépensés, mais ce dispositif n'a eu quasiment aucun impact sur le chômage. Les études ont été faites très précisément et vous les connaissez autant que moi : sur dix emplois aidés, un ou un et demi a été réellement créé et l'on n'a fait que déplacer la file d'attente du chômage. C'est la raison pour laquelle nous ciblons autant le dispositif sur le secteur à but non lucratif et l'utilité sociale. L'utilité sociale est infinie et, quand on la subventionne, cela crée de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

...de loi de finances, au même résultat. Nous sommes très nombreux à soutenir fortement les maisons de l'emploi, qui ont été lancées en 2005 par Jean-Louis Borloo et qui ont pour mission de décloisonner l'action des différents acteurs du service public de l'emploi, en les regroupant en un même lieu, et sans être redondantes avec Pôle emploi, quoi que puissent vous dire vos services. Au moment où le chômage des jeunes fait rage, je suis persuadé qu'il faut savoir préserver et développer tous les outils. Sur tous ces sujets d'acteurs de la gouvernance, nous avons été pour l'instant assez peu informés. Tout cela figurera certainement dans le décret. Pour le réseau des maisons de l'emploi, il est important de pouvoir leur dire dès maintenant qu'elles seront associées au développement et à la mise en o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

Nous n'avons pas encore parlé du maire au cours de ce débat. Dans les nombreuses communes comportant des quartiers difficiles, le chômage des jeunes constitue une préoccupation de l'ensemble de l'équipe municipale. Il me parait en conséquence important que le maire soit au fait de l'évolution du salarié qui profite des subsides publics par l'intermédiaire d'un emploi d'avenir ou, au moins, qu'un bilan individualisé ou global lui soit fourni par la direction du travail, afin qu'il dispose d'informations sur les emplois d'avenir dan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Monsieur le ministre, vous avez souligné le caractère inacceptable de la situation de ces jeunes sans qualification qui connaissent de longues périodes de chômage. Les contrats emploi d'avenir signés pour trois ans visent ce public pour rendre possible son insertion professionnelle et lui apporter une formation tout au long de leur durée. Mais il faut aussi que ces emplois d'avenir permettent aux jeunes de commencer à mettre en place un projet de vie. Cela nous mène à la question de la pérennisation des emplois d'avenir. On le sait, les employeurs visés, ...