Interventions sur "mali"

46 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Loncle :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, oui, l'action militaire de la France au Mali était urgente et nécessaire. Oui, sans la décision du Président de la République française, un régime gangstéro-djihadiste se serait installé à Bamako, dans un État clef de l'Afrique de l'Ouest avec toutes les conséquences que vous imaginez.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Loncle :

...donneurs de leçons, aux pseudo-intellectuels égarés ou oiseaux de mauvais augure, qui confondent trop souvent victimes et agresseurs, y compris dans ces graves questions internationales. Oui, pour gagner la paix, il convient de mener conjointement la poursuite des actions de sécurisation, la politique d'action humanitaire, un plan précis et complet de développement, et la reconstruction de l'État malien, en appliquant la feuille de route conduisant à des élections présidentielles, adoptée par le Parlement malien et approuvée par les instances internationales. Permettez-moi de manifester à mon tour, au nom de mon groupe, notre reconnaissance et notre solidarité aux 4 000 militaires français de l'opération Serval, qui font preuve d'un grand professionnalisme et d'un vrai courage.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Loncle :

L'armée française, secondée par des unités maliennes, et l'armée du Tchad, auxquelles nous devons rendre hommage, conduisent une action rapide, précise et efficace. La France remplit ses devoirs et accomplit ses obligations envers un État à majorité musulmane, agressé par des fanatiques narco-djihadistes, dont on mesure plus que jamais la cruauté et la dangerosité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Loncle :

L'intervention française au Mali n'est pas motivée par la défense d'intérêts nationaux plus ou moins voilés, mais par la défense de valeurs intangibles. Cette intervention diffère fondamentalement de bien des opérations menées par le passé, particulièrement en Afrique : en ce sens, elle est la traduction concrète de la nouvelle politique africaine de la France. À Tombouctou et à Bamako, François Hollande a clairement déclaré qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, le 11 janvier dernier, devant l'avancée foudroyante de groupes terroristes menaçant Bamako, le Président de la République engageait les forces françaises sur le territoire malien. Ici même, à l'Assemblée, notre groupe a immédiatement manifesté un soutien sans faille au Gouvernement et à notre armée, car l'idée de voir un pays ami se transformer en un sanctuaire terroriste au coeur de l'Afrique était insoutenable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

Aujourd'hui, je tiens en tout premier lieu, au nom du groupe UMP, à rendre hommage à nos forces armées engagées sur le terrain. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Leur préparation opérationnelle, leur capacité de réaction, leur professionnalisme, tout autant que leur sens du devoir et leur courage, ont été au coeur de la réussite de la France au secours du peuple malien.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

Plusieurs de nos militaires ont été blessés, et deux d'entre eux sont tombés au champ d'honneur : le chef de bataillon Damien Boiteux, mort dès les premières heures de combat et le sergent-chef Harold Vormezeele, légionnaire du 2e REP, tué dans les combats du nord du Mali le 19 février dernier. Leur sacrifice nous rappelle le prix à payer pour vivre libres et en paix. Leur sacrifice est celui de soldats de métier, qui sont allés jusqu'au bout de leur engagement au service de la France. Leur sacrifice nous rappelle que notre pays est en guerre au Mali : cette guerre peut parfois paraître bien lointaine, mais elle n'en est pas moins réelle et meurtrière. Nos solda...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

Le débat d'aujourd'hui, s'il permet de poser l'importante question des perspectives de reconstruction et de développement du Mali, concerne au premier chef, chacun le comprendra, la situation militaire. Nous sommes en guerre, et cet état de guerre nous amène à poser des questions légitimes, qui touchent à notre stratégie militaire, à notre tactique terrestre, à notre objectif politique, à l'engagement de nos alliés, à la reconstruction du Mali et, bien sûr, à la situation de nos otages. À ce jour, nous avons près de 5 000...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

...s, les forces françaises trouvent très régulièrement des caches d'armes, des laboratoires artisanaux de fabrication de bombes, des gilets prêts pour des attentats kamikazes, des déclencheurs à distance d'engins explosifs improvisés, ou encore des armes à vision nocturne, bref, de quoi faire de cette région un véritable sanctuaire terroriste. La deuxième question concerne l'engagement de nos amis maliens et celui de la MISMA. Les premiers doivent être formés, encadrés et équipés. Le général Lecointre, qui commande cette mission de formation, a appelé à une véritable refondation de l'armée malienne ; des officiers français ont par ailleurs reconnu sa très grande faiblesse et l'indigence du matériel dont elle dispose. La MISMA, quant à elle, s'agrège lentement, car la provenance et l'hétérogénéi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

L'engagement de nos alliés et des Européens suscite également des questions. Certes, au début du mois d'avril, l'Union européenne déploiera 500 hommes pour former et encadrer l'armée malienne, mais nous n'avons pour l'instant aucun signe d'une volonté quelconque d'engagement terrestre. Toutes ces questions, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, doivent vous amener à clarifier les objectifs de la France. Sommes-nous au Mali dans l'optique de passer le témoin militaire à la force d'intervention africaine et le témoin politique à l'Union africaine, ce qui, vous en c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

...te à diffuser avec empressement des informations éparses, il a récemment déclaré, dans une matinale à la radio, qu'un retrait de nos troupes pourrait être envisagé dès le mois de mars. Il devient donc urgent, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, de fixer un cap et d'en informer en toute clarté la représentation nationale. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Le Mali, nous en sommes convaincus, ne pourra pas retrouver de perspectives réelles et sérieuses de reconstruction et de développement si ces questions ne sont pas tranchées. À ce propos, des motifs d'inquiétude subsistent plus que jamais, qui tiennent d'abord à la faiblesse de l'État malien. Un processus politique semble timidement s'engager, avec l'espoir d'organiser des élections avant la fin du mois...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

Comment peut-on envisager sérieusement l'organisation de ces élections lorsqu'on connaît l'histoire du Mali, ses déchirements, ses affrontements ethniques et ses tourments, et alors que les exactions commises sont toujours présentes dans les esprits ? Il faudra du temps, une volonté farouche de réconciliation nationale entre les populations du sud et celles du nord, et une attention particulière aux Touaregs, seul facteur de stabilisation pour le pays. Le Gouvernement français souhaite le déploiement ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, chers collègues, à la demande pressante du gouvernement malien, la France est engagée au Mali dans le cadre de l'opération Serval depuis le 11 janvier 2013 pour faire face à une attaque terroriste d'envergure. Les députés du groupe UDI, derrière leur président Jean-Louis Borloo, ont immédiatement apporté un soutien sans réserve au Président de la République et au Gouvernement, dans un cadre de responsabilité, face à cette situation d'extrême urgence et de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

D'autre part, il faut concentrer nos efforts sur le développement du Mali, et, au-delà, de l'Afrique tout entière. Nous voyons bien que l'opération dans laquelle la France est engagée ne concerne pas strictement le Mali : toute une partie de l'Afrique est déstabilisée, par des trafics de drogues et autres, mais aussi par une guerre djihadiste. Au-delà du Mali et du nord du Mali, c'est ainsi tout l'arc sahélien et méditerranéen, s'étendant jusqu'à l'Afrique centrale, q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Il y va de notre responsabilité de mettre en place un grand plan de solidarité éducatif, énergétique et climatique pour l'Afrique. La sécurisation de l'Europe passe par la sécurisation de l'Afrique tout entière. Notre futur dépend également de son développement. Pour le groupe UDI, le développement durable du Mali est la condition sine qua non de son relèvement. En conclusion, je souhaite évoquer l'auteur de la célèbre phrase : « En Afrique, un ancien qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle », le grand écrivain et historien malien Amadou Hampâté Bâ, qui a également écrit : « Croire que sa race, ou sa religion, est seule détentrice de vérité est une erreur. » Puissions-nous oeuvrer, tous ensemble, pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Cavard :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mesdames les présidentes des commissions, chers collègues, voilà près de deux mois que l'intervention militaire de la France a commencée au Mali. Au nom du groupe écologiste, je commencerai par rappeler quelques points. Tout d'abord, comme nous l'avions souligné dès le début, notre groupe ainsi que notre mouvement ont approuvé l'intervention militaire en la replaçant dans un contexte d'urgence à agir évident. En second lieu, cette intervention ne peut faire l'économie d'un compte rendu précis au Parlement, que cela concerne la dimension...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Charasse :

...e aux frontières particulièrement poreuses. Le Président de la République l'a d'ailleurs confirmé mardi dernier depuis Athènes : « Nous sommes maintenant dans la dernière phase de l'opération qui n'est plus simplement d'arrêter des terroristes, pas simplement de sécuriser le territoire, mais d'aller jusqu'au bout, c'est-à-dire l'arrestation des derniers chefs terroristes qui demeurent au nord du Mali ». La guerre s'intensifie. Je veux rendre hommage au sergent-chef Vormezeele, du 2e régiment étranger parachutiste de la Légion, ainsi qu'aux vingt-trois militaires tchadiens tués dans un engagement avec les combattants proches d'Al Qaida au Maghreb islamique. La France oeuvre ainsi activement pour la sécurité, non plus du seul Mali, mais également de la communauté internationale, menacée par le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

Monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mesdames les présidentes de commission, les députés communistes et du Front de gauche ont répondu de manière claire à l'appel du peuple malien. Pour être plus précis, nous avons soutenu l'intervention française au Mali. Nous ne pouvions pas abdiquer devant cette forme nouvelle de fascisme c'est l'expression que j'ai déjà utilisée, et que je maintiens voulant imposer par la force des sociétés barbares. Il fallait une intervention pour arrêter l'avancée des fondamentalistes islamistes, sous l'égide de la communauté internationale e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

...bancs du groupe UMP.) Il y a quelques semaines, l'Union africaine a lancé un appel à l'OTAN afin de contourner cet isolement. Monsieur le Premier ministre, cet appel a-t-il été lancé ou non en accord avec notre diplomatie ? En aucun cas les députés communistes, républicains et du parti de gauche n'accepteront qu'une conduite atlantiste se substitue à un mandat onusien. L'implication de l'OTAN au Mali raviverait le spectre du conflit des civilisations. Ne rééditons pas les expériences malheureuses afghane et irakienne !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

J'en viens maintenant aux perspectives de développement et de reconstruction. La guerre au Mali constitue le dramatique révélateur de la crise profonde entre la France et l'Afrique, entre l'Union européenne et l'Afrique. Cet échec d'une diplomatie trop longtemps inféodée aux intérêts de la Françafrique et au soutien de gouvernements corrompus ou totalitaires a eu des conséquences incalculables. C'est l'échec d'une politique de développement conçue au seul service des multinationales. Depuis...