Interventions sur "nord"

18 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Loncle :

... été rétablies ; les forces françaises, maliennes et africaines s'attaquent au réduit terroriste situé dans le massif rocailleux des Ifoghas ; enfin, la sécurisation des régions libérées reviendra, à court terme, aux troupes de la MISMA. Le volet sécuritaire est indissociable des volets politique et économique. S'agissant de la reconstruction de l'État malien, la nécessité d'un dialogue entre le nord et le sud concernera l'ensemble des composantes de la population malienne et devra répondre à une très ancienne demande politique. Il conviendra de respecter le principe de l'unité territoriale du Mali, ainsi que la laïcité, une valeur qui est chère à ce pays ami, et d'exclure ceux qui ont appartenu à des groupes terroristes ou qui les ont soutenus. Le dernier aspect est d'ordre économique. Comm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

Plusieurs de nos militaires ont été blessés, et deux d'entre eux sont tombés au champ d'honneur : le chef de bataillon Damien Boiteux, mort dès les premières heures de combat et le sergent-chef Harold Vormezeele, légionnaire du 2e REP, tué dans les combats du nord du Mali le 19 février dernier. Leur sacrifice nous rappelle le prix à payer pour vivre libres et en paix. Leur sacrifice est celui de soldats de métier, qui sont allés jusqu'au bout de leur engagement au service de la France. Leur sacrifice nous rappelle que notre pays est en guerre au Mali : cette guerre peut parfois paraître bien lointaine, mais elle n'en est pas moins réelle et meurtrière. N...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

...aujourd'hui, la situation est plus complexe, car nos forces sont engagées dans la vaste zone montagneuse des Ifoghas, considérée à juste titre comme un repaire du djihadisme international. L'engagement sera à l'évidence plus long et plus périlleux. Messieurs les ministres, la question essentielle est la suivante : comment protéger nos hommes devant la tentation de ces djihadistes qui, pressés au nord, semblent vouloir porter le fer dans les centres urbains ? Nous le constatons déjà depuis quelques semaines : les accrochages sérieux qui ont eu lieu à Gao, à Tessalit et dans la région de Kidal, où, hier encore, un attentat suicide à la voiture piégée a fait sept morts, ouvrent une période de difficultés à venir. Dans les zones que nous avons libérées, les forces françaises trouvent très réguli...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

Comment peut-on envisager sérieusement l'organisation de ces élections lorsqu'on connaît l'histoire du Mali, ses déchirements, ses affrontements ethniques et ses tourments, et alors que les exactions commises sont toujours présentes dans les esprits ? Il faudra du temps, une volonté farouche de réconciliation nationale entre les populations du sud et celles du nord, et une attention particulière aux Touaregs, seul facteur de stabilisation pour le pays. Le Gouvernement français souhaite le déploiement rapide d'observateurs internationaux afin de veiller au respect des droits de l'homme, et c'est bien. Le vice-président américain Joe Biden a dit soutenir cette demande, lors de son passage à Paris au début du mois de février. Messieurs les ministres, pouvez-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

... action exemplaire. Ils sont la fierté de la France. Qu'il me soit d'ailleurs permis de rendre hommage aux blessés touchés dans leur chair, ainsi qu'au chef de bataillon Damien Boiteux du 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales de Pau, et au sergent-chef Harold Vormezeele du 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi, morts au combat. Après l'avancée très rapide de nos forces vers le nord du Mali, il apparaît évident que la réalité tactique de cette guerre a récemment atteint un nouveau stade. Ne nous y trompons pas : comme nous l'avions dit dès le début, le repli tactique des fondamentalistes dans leur profondeur stratégique le désert et l'Adrar des Ifoghas nous montre le caractère durable des opérations militaires avant la stabilisation de la situation. Soulignons l'implic...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

D'autre part, il faut concentrer nos efforts sur le développement du Mali, et, au-delà, de l'Afrique tout entière. Nous voyons bien que l'opération dans laquelle la France est engagée ne concerne pas strictement le Mali : toute une partie de l'Afrique est déstabilisée, par des trafics de drogues et autres, mais aussi par une guerre djihadiste. Au-delà du Mali et du nord du Mali, c'est ainsi tout l'arc sahélien et méditerranéen, s'étendant jusqu'à l'Afrique centrale, qui est concerné. Nous sommes face à un sujet panafricain, qui nécessite une réponse paneuropéenne, internationale. La France ne pourra pas, seule, relever ce défi. Il est grand temps d'organiser une conférence internationale, de mobiliser politiquement l'Europe, car, pour le groupe UDI, rien ne sera...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Cavard :

...: assurer l'engagement de la communauté internationale dans la résolution d'un conflit dépassant largement les frontières maliennes ; s'attaquer de façon plus conséquente aux problèmes sous-jacents qui ont permis à un tel conflit de se développer. Pour nous écologistes, ces problèmes sous-jacents sont principalement de deux natures. Le premier est la crise alimentaire qui touche régulièrement le nord-Mali et affecte, selon une étude de l'ONU, une population de 1,6 million de personnes. Toutes les ONG présentes sur place ont maintes fois attiré l'attention de la communauté internationale sur les priorités en matière de distribution de vivres et de fournitures de soins médicaux. Pour mémoire, une étude récente de Médecins du monde estimait que plus d'une personne sur dix était en état de malnu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Charasse :

...e immense aux frontières particulièrement poreuses. Le Président de la République l'a d'ailleurs confirmé mardi dernier depuis Athènes : « Nous sommes maintenant dans la dernière phase de l'opération qui n'est plus simplement d'arrêter des terroristes, pas simplement de sécuriser le territoire, mais d'aller jusqu'au bout, c'est-à-dire l'arrestation des derniers chefs terroristes qui demeurent au nord du Mali ». La guerre s'intensifie. Je veux rendre hommage au sergent-chef Vormezeele, du 2e régiment étranger parachutiste de la Légion, ainsi qu'aux vingt-trois militaires tchadiens tués dans un engagement avec les combattants proches d'Al Qaida au Maghreb islamique. La France oeuvre ainsi activement pour la sécurité, non plus du seul Mali, mais également de la communauté internationale, menacé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

...s locales puissent asseoir un véritable développement endogène. Les politiques d'ajustement structurel du FMI ont encouragé les privatisations des services publics et participé au délitement de l'État malien. Dans le domaine de la coopération, il est urgent de réorienter véritablement notre aide publique au service du développement des pays les plus pauvres. On le sait : le sous-développement du nord-Mali a permis que les djihadistes y prospèrent depuis plusieurs années, y compris en menant des activités mafieuses. En dix ans, la France n'a apporté que 162 millions de dollars de subventions au Mali, soit 4 % de notre aide publique pour l'un des pays les plus pauvres de la planète. Cette somme est dérisoire au regard du coût de l'opération militaire en cours et de la dette que nous avons à l'é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPouria Amirshahi :

...evoir une tout autre stratégie de coopération, dont la première étape devra conduire au renforcement des institutions régaliennes armée, gendarmerie, collectivités territoriales, justice, éducation. La politique devra bien sûr reprendre ses droits sur le fracas des armes. Le processus électoral qui va s'ouvrir permettra certainement aux Maliens de s'interroger sur une intégration plus forte du nord et de ses habitants pas seulement des Touragegs, qui sont une minorité parmi d'autres dans le développement de tout le pays. Les Maliens sont d'abord soucieux de retrouver l'intégrité de leur territoire il s'agit du premier but de guerre, comme les ministres des affaires étrangères et de la défense l'ont rappelé à plusieurs reprises. Il serait curieux que certains, surtout des non-Maliens,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy-Michel Chauveau :

Ma question porte sur le même sujet que celle de Philippe Baumel. Au Mali, l'évolution des institutions depuis 1992, la mise en oeuvre de la décentralisation en 1994 et 1995, les élections locales, l'activité des ONG ont permis des avancées démocratiques. Mais tout cela n'a pas empêché le coup d'État. L'organisation territoriale a cependant résisté pendant cette crise, sauf bien sûr dans le nord, où depuis quelques jours les élus ont commencé à revenir. Une tâche immense les attend. Il faut assurer le retour de l'État et des administrations locales, le bon fonctionnement de ces collectivités et celui des services essentiels : l'eau, l'électricité, l'éducation, la santé, le trésor public et les finances locales, le système bancaire. Il importera ensuite d'envisager le retour des personnes...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

...sident, messieurs les ministres, mesdames les présidentes, le Président de la République a décidé le 11 janvier dernier de faire intervenir nos forces armées au Mali pour arrêter une incursion de terroristes islamistes vers le sud du pays. Depuis le début de ce mois, nous sommes entrés dans une nouvelle phase que j'appellerai une phase de guérilla asymétrique. Après avoir reconquis les villes du nord du Mali, nos soldats sont engagés désormais dans des combats probablement longs et difficiles avec des éléments terroristes dans le nord du pays. Cette nouvelle phase n'est pas sans rappeler la guerre d'Afghanistan où nous sommes intervenus onze années durant avant que le Président Hollande, nouvellement élu, ne décide de retirer nos forces à la fin de l'année dernière. Dans ces conditions, sans...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

...gation : l'État malien étant aujourd'hui c'est le moins que l'on puisse dire très fortement affaibli et n'étant pas doté d'institutions stables, comment et quand comptez-vous obtenir une stabilisation institutionnelle de ce pays ? Troisième interrogation : quand l'État malien sera-t-il en mesure d'installer des services publics dans les villes récemment libérées par l'armée française dans le nord du Mali ? Quatrième interrogation : qui va tenir ces villes ? L'armée française ou les forces africaines ? Et quand ces dernières seront-elles en mesure de le faire ? Cinquième interrogation : pourquoi sommes-nous si seuls dans cette mission qui intéresse pourtant la sécurité de toute l'Europe et, au-delà, de toutes les démocraties occidentales ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Laffineur :

...envoi d'une force venant relever les troupes françaises. J'aimerais savoir où nous en sommes sur ce point : l'ONU est-elle prête à mettre en place une telle force ? Celle-ci aura-t-elle pour objectif l'interposition ou la sécurisation ? Par ailleurs, pour permettre à nos troupes de quitter le Mali et laisser à ce pays sa liberté, il faut que des élections soient organisées. Or, pour ce faire, le nord du pays doit être sécurisé ; pensez-vous dans ces conditions qu'il est encore envisageable d'organiser des élections au mois de juillet, sachant que cette sécurisation passe aussi par un retour des réfugiés afin qu'ils puissent voter ? Elle suppose également de trouver un financement pour ces élections, dont l'organisation semble très difficile. L'intérêt de la France et sa responsabilité à l'ég...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Cavard :

...roger sur la mise en oeuvre par la France de sa politique de développement et plus précisément sur la conditionnalité des aides. Au début du mois de février, l'Union européenne a lié le déblocage de ses aides au respect de la feuille de route qui prévoit notamment l'organisation sans délai d'élections démocratiques et l'engagement d'un véritable dialogue avec les représentants des populations du nord. Nous savons que la réussite de cet objectif passe par un engagement réel du peuple malien dans ce processus. Mais après quarante ans de politique de développement aux résultats plus que décevants, la communauté internationale, et plus spécialement les responsables politiques de la CEDEAO, doivent s'interroger sur l'intérêt d'une approche du développement par le biais des économies locales. Com...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

Monsieur le ministre des affaires étrangères, au début du mois de janvier, à la demande du gouvernement malien et de la CEDEAO, le gouvernement français a décidé de mettre un terme à l'avancée des groupes islamistes en intervenant militairement. Cette intervention était nécessaire. La reprise des villes de Tombouctou, Gao, Kidal et Ménaka dans le nord a donné un souffle de liberté aux populations opprimées depuis des mois par des groupes islamistes terroristes. Néanmoins, vous l'avez dit, cette phase militaire ne peut se suffire à elle-même. Elle devra être adossée à un processus de transition politique concerté et démocratique avec l'ensemble des forces représentatives non terroristes. Dans l'arrondissement de Kidal, la collaboration entre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Bompard :

...ersaires ont clairement opté pour une tactique de guérilla et que nous sommes embourbés en Afghanistan depuis onze ans. Pour « gagner la paix », encore faudrait-il que nous ayons un objectif clair. Quel est-il, monsieur le ministre ? Le premier problème du Mali concerne ses frontières. Comment comptez-vous répondre aux aspirations légitimes du peuple touareg, qui réclame son indépendance dans le nord ? Le second problème du Mali est l'islamisme, contre lequel nous n'avons aucune solution concrète à ce jour. Permettez-moi de m'interroger également sur la légitimité même de notre intervention. Nous ne sommes pas capables de juguler nos problèmes internes : chômage de masse, quasi-faillite budgétaire, décomposition de la société, situation parfois presque insurrectionnelle dans certaines banli...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Drapeau :

Monsieur le président, messieurs les ministres, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, mes chers collègues, mesdames et messieurs les parlementaires maliens, chers collègues et amis maliens, le nord du Mali, entre autres territoires sahéliens et africains, est depuis trop longtemps déjà sous occupation de groupes terroristes d'origines très diverses, qui échappent à toute autorité et où se côtoient et se mêlent ambitions djihadistes, recherches identitaires, narcotrafics et trafics d'armes. C'est dans ce contexte que la France est intervenue le 11 janvier dernier, forte de l'accord de l'ONU...