Interventions sur "cycle"

25 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

...iguraient dans la loi Fillon n'aient pas été repris dans le projet de loi que nous avons examiné en commission. L'on nous a répété à plusieurs reprises que ces dispositions, ne relevant pas du domaine de la loi, ne pouvaient figurer dans ce projet de loi. Or, le rapport qui y est annexé et qui représente au moins la moitié du travail d'analyse que nous accomplissons en commission et dans cet hémicycle, ne contient pas, en soixante-dix pages, un seul mot sur le socle. C'est pourtant ce socle qui conditionne les programmes que suivront l'ensemble des élèves de la République et qui leur permettront de se former, puis de s'insérer dans la société. Vous auriez au moins pu faire figurer dans l'annexe, qui traite de détails beaucoup moins importants, quelques éléments essentiels relatifs au socle, su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

Je voudrais revenir sur la question du socle, suite en particulier à la réponse du ministre. À l'entendre, s'il a été difficile d'appliquer le socle jusqu'à présent, c'est parce que l'on n'aurait pas ajouté le terme « culture ». Si nous l'avions fait, son acquisition aurait été une réalité dans l'ensemble de nos établissements. Il en est du socle comme des cycles, adoptés en 1989. Le directeur général de l'enseignement primaire a déclaré en commission que, vingt-cinq ans après, les cycles n'étaient toujours pas une réalité dans les écoles de la République. Vingt-cinq ans après ! Le socle n'a que sept ans d'ancienneté. Les programmes n'ont été déclinés qu'à partir de 2008. Bien évidemment, si les cycles ne sont pas devenus une réalité, au bout de vingt-c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Bechtel :

...ons acclimaté les élèves à une pure évaluation formative ? Il peut être jugé opportun d'avoir recours à l'évaluation formative ponctuellement et à des fins sommatives pour aider les élèves dans l'acquisition du savoir, mais la généralisation absolue d'une telle approche serait contre-productive. In fine, ce sont les tests sommatifs qui évalueront véritablement l'élève et les examens terminaux de cycle. Ils détermineront le cours de sa scolarité, non sa capacité à développer une aptitude au « savoir apprendre ». L'acquisition du savoir demeure centrale et c'est cela que la note doit mesurer afin que l'élève, comme l'enseignant, dans un climat de confiance, puisse voir clairement le chemin parcouru et celui restant à parcourir. Par le biais de cet amendement, j'aimerais savoir si le texte répon...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Comme quoi nous pouvons parfois, dans cet hémicycle, avoir des références communes ! Je salue l'amendement de Mme Bechtel dont l'exposé des motifs est très clair. Il faut savoir raison garder en matière d'évaluation, sujet central. Cela prouve, si besoin était, que la manière dont le rapport annexé était rédigé comportait une ambiguïté sur l'évaluation. Mme Bechtel fait vraiment oeuvre utile en précisant que l'évaluation ne doit pas être perçue c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

L'évaluation est une question centrale et personne dans cet hémicycle n'est contre. Cela n'aurait d'ailleurs aucun sens. Levons donc tout de suite cette ambiguïté. En revanche, notre amendement vise à préciser ce qui a été dit à l'alinéa 76 sur l'évolution de l'évaluation. Nous pensons que ce n'est pas assez clair et nous demandons une sortie définitive, à terme, de la notation chiffrée à l'école primaire et une incitation à passer à un autre type d'évaluation dan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Je répète que personne dans cet hémicycle n'est contre l'évaluation, au contraire. L'amendement que nous présentons ne remplace pas l'alinéa 76, il le précise. Il nous convient dans son intégralité, mais à un moment donné il faut savoir où on va. Le rapporteur ne veut pas que la loi interdise explicitement les notes, soit. C'est en effet un vrai choix politique à faire. Nous souhaitons cependant qu'elle comporte la possibilité d'une évol...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

L'amendement vise à soutenir la politique de relance des cycles et à renforcer l'esprit de la loi en ce domaine en affichant clairement que les cycles permettent de créer des parcours différenciés en fonction des besoins de chaque élève. C'était la logique de la politique de Lionel Jospin. Le décret du 8 septembre 1990 indiquait que « les dispositions pédagogiques mises en oeuvre dans chaque cycle doivent prendre en compte les difficultés propres et les ryth...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

En commission, j'avais fait valoir à Mme Pompili que la circulation à l'intérieur d'un cycle est le principe même du cycle. Je ne vois donc pas ce que son amendement apporterait de plus. L'objectif de la loi de 1989 était bien d'adapter le mieux possible les rythmes d'apprentissage aux rythmes de l'enfant. C'est le principe même du cycle. Une nouvelle fois et je vous prie de m'excuser d'être un peu répétitif, voire insistant, je vous demande de retirer votre amendement, car il est satisf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

J'hésite, monsieur le rapporteur. Il y a une différence entre le texte d'une loi et son application. En effet, les cycles ont été mis en place il y a un certain temps déjà, mais ils ne fonctionnent pas. Peut-être n'avons-nous pas été assez clairs et n'avons-nous pas suffisamment expliqué ce que devait être un cycle car il faut bien constater que la mobilité n'existe quasiment pas aujourd'hui. Je veux bien retirer mon amendement en signe de bonne volonté majoritaire, mais il faudra avancer sur le sujet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Il appartiendra au comité de suivi, dont nous voterons la création à l'article 60, d'apprécier la réalité de l'application des cycles, ainsi que de la loi tout entière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Marc :

Vous êtes, madame Pompili, une élue citadine. Moi qui suis dans un département rural avec beaucoup d'école à deux et trois classes, je puis vous dire que les cycles ont existé bien avant leur formalisation. Beaucoup d'enfants circulent d'une classe à l'autre, d'un cycle à l'autre certains ont un ou deux ans d'avance et cela se passe très bien. Mais il faut reconnaître que c'est difficilement applicable en ville. (L'amendement n° 125 est retiré.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

Le Gouvernement prend acte d'un constat très largement partagé. Vingt-cinq ans après leur instauration, les cycles ne sont pas, hélas, devenus réalité dans la pratique concrète des enseignants dans les écoles de la République. Le directeur général de l'enseignement a, lors de son audition, indiqué qu'il convenait à la fois d'améliorer l'accompagnement des enseignants, l'explication des cycles aux enseignants de façon qu'ils intègrent cette notion dans leur pratique concrète. Voilà où nous en sommes à propos...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Lise Dufour-Tonini :

Les cycles scolaires existent en effet depuis 1989, mais leur mise en oeuvre est loin d'avoir été généralisée. Le blocage est en partie dû au maintien de la programmation annuelle. Des compétences et des objectifs attendus à la fin du CP, du CE1 et du CE2 n'étaient pas atteints. Revoir de manière progressive les attendus sur l'ensemble du cycle serait une manière de réhabiliter les cycles. (L'amendement n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...demeurant, il ne s'agit pas de supprimer le redoublement qui, dans un certain nombre de cas, peut être efficace. Toutes les études et les comparaisons avec des pays où le système éducatif fonctionne bien démontrent que le redoublement, en dehors du fait qu'il est coûteux, est inefficace, sauf dans des cas exceptionnels. On ne l'interdit pas, on demande sa réduction progressive. Par ailleurs, les cycles d'apprentissage permettent, par la progressivité et le respect des rythmes individuels de chaque élève d'éviter le redoublement lequel ne doit pas devenir une règle normale de pédagogie. Tel est l'esprit de l'alinéa 102 que la commission a souhaité maintenir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Bechtel :

...nistre, le redoublement n'est pas supprimé et où, dans certains cas, il est reconnu qu'il peut être utile, je veux bien retirer mon amendement. Mais j'aurais été pleinement satisfaite si l'on complétait l'alinéa 102 en insérant, après les mots : « il convient de poursuivre la réduction progressive du nombre de redoublements », les mots : « notamment dans le cadre de la mise en place effective des cycles, » Cette rédaction aurait été plus heureuse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Lise Dufour-Tonini :

... qu'il s'élevait à plus de 2 milliards d'euros. Par ailleurs, il faut noter aussi que le redoublement frappe plus fortement les élèves issus de catégories socioprofessionnelles défavorisées. Rappelons enfin que seuls 25 % des élèves qui ont redoublé une fois en primaire atteignent le baccalauréat. Comme je l'ai souligné tout à l'heure, il y a une progressivité des acquis attendus à la fin d'un cycle. Le redoublement d'une année scolaire doit être une exception sans pour autant être interdit car certain élèves ont besoin de reprendre leur année scolaire, par exemple, s'ils ont été absents pour cause de maladie. L'allongement du cycle paraît plus pertinent. Il faut prendre en compte aussi les problèmes de maturité. L'ancienne institutrice que je suis a déjà constaté à plusieurs reprises que d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

...ue, si le redoublement était rendu exceptionnel, cela entraînerait mécaniquement des évolutions dans les pratiques pédagogiques. On ne pourrait plus reporter les problèmes en faisant stagner un élève à un niveau donné et on serait obligé de l'accompagner dans les classes supérieures, ce qui aboutirait à repenser le fonctionnement scolaire en classe. Voilà qui participe tout à fait de l'esprit des cycles dont nous avons parlé. (L'amendement n° 1323 est adopté.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Nous estimons que le cycle des apprentissages fondamentaux prévu dans la loi de 1989 avait tout son sens. Pour l'apprentissage de la lecture, par exemple, certains élèves sont prêts dès la grande section de maternelle quand d'autres sont prêts un peu plus tard, au cours préparatoire. Créer un cycle unique séparé pour l'école maternelle nous paraît poser problème : cela risque de la recroqueviller sur elle-même.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...te coupure ! Existe en outre le risque de voir l'école maternelle se replier sur elle-même. Nous savons qu'il y a, entre la grande section et le cours préparatoire, un stade particulier dans l'éveil des enfants. Or la coupure qu'institue le projet est susceptible d'aboutir à des pratiques pédagogiques différentes selon les écoles. Il me paraît contradictoire de vouloir, d'une part, instaurer un cycle à cheval entre l'école primaire et le collège et, d'autre part, supprimer celui qui existait entre l'école maternelle et l'école primaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Ces amendements posent une vraie question. La loi de 1989, dite loi Jospin, a établi un cycle à cheval entre la classe de grande section de maternelle et le CP. Je vois que vous considérez maintenant qu'il s'agissait d'une idée pertinente. Mais le fruit de l'expérience nous a montré que l'école maternelle devenait de ce fait une sorte de préparation à l'école élémentaire.