Interventions sur "université"

14 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

Cet autre amendement de notre collègue Paul Salen demande, quant à lui, la suppression de l'alinéa 37, qui est ainsi rédigé : « À ces emplois s'ajoute la création de mille postes d'enseignants chargés d'assurer la formation initiale et continue des enseignants dans les écoles supérieures du professorat et de l'éducation, en complément des moyens qui seront dégagés dans les universités. » Cette mesure est irréaliste, étant donné l'état de nos finances publiques, et c'est pourquoi je demande la suppression de l'alinéa 37. (L'amendement n° 849, repoussé par la commission et le Gouvernement, n'est pas adopté.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Cet amendement vise à compléter l'alinéa 62. Nous avons souvent rencontré ce sujet dans le cadre universitaire, qui doit être aussi ouvert que possible sur son environnement. Aujourd'hui, la situation est sans commune mesure avec celle qui existait il y a plusieurs décennies : au cours des cinquante dernières années, de plus en plus de jeunes sont entrés à l'Université, passant de 300 000 dans les années 1960 à 2,4 millions. Par conséquent, l'un des objectifs majeurs pour ces jeunes est l'insertion professionnelle. C'est pourquoi cette question du monde du travail et de l'entreprise la dimension économique doit avoir ici toute sa place. Les écoles doivent prendre en charge cette dimension, sous peine de mettre à mal l'efficacité du lien entre les entrepris...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Permettez-moi de rendre hommage à l'action de M. Hetzel qui dans une autre vie a contribué à faire bouger les lignes dans les relations entre l'école et l'entreprise, et plus particulièrement dans l'Université. Il nous semble essentiel d'inscrire dans le cadre de la formation dispensée par les ESPE cette dimension économique propre au monde de l'entreprise.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Cet amendement a pour objectif de modifier l'alinéa 65, selon lequel les ESPE seront dirigées par un directeur nommé conjointement par les ministres de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur. Vous voulez placer ces écoles à l'intérieur du système universitaire. Or, il est tout de même de tradition de maintenir un minimum de concertation au sein de ce système ! Qu'un président d'université ait dans son périmètre une école dont le directeur a été nommé par deux ministres sans qu'il ait eu le moins du monde à se prononcer, c'est une rupture fondamentale avec les traditions universitaires, et cela montre d'ailleurs une méconnaissance du fonctionnement universitaire. La majorité précédente avait insisté sur cette question de la nécessaire liberté et de la responsabilité de nos univers...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Je rappelle en effet que l'une des grandes lois de la législature précédente a été celle sur l'autonomie des universités. On sait quel rôle majeur joue le président de l'université de ce point de vue. La loi Fillon avait prévu que les IUFM seraient intégrés dans l'université, et il est maintenant confirmé que les ESPE le seront aussi. Dans ce contexte, nous ne demandons pas que le président de l'université participe à la nomination du directeur, mais qu'il puisse donner son avis. Cela semble élémentaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Défavorable, pour deux raisons. La première, c'est que le directeur de l'ESPE remplit une mission d'État et qu'il est tout à fait normal qu'il soit nommé par ses deux ministres de tutelle, celui de l'éducation nationale et celui de l'enseignement supérieur. La seconde, c'est que, certes, les ESPE seront partie intégrante de l'université, mais qu'elles pourront être une composante de plusieurs universités à la fois ! Si l'on demande à chaque fois leur avis à tous les présidents d'université concernés, ils risquent de ne pas être d'accord entre eux. Cet amendement pourrait donc institutionnaliser une sorte de désordre qui paralyserait les écoles. Le terme d'école n'est à ce propos pas neutre : ce ne sont ni des instituts, ni des c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoist Apparu :

Nous entrons là dans une discussion éminemment importante. Il y avait un choix à faire : créer les écoles en dehors de l'université ou en son sein. Malheureusement, j'ai le sentiment que vous restez dans l'entre-deux. Vous les placez au sein des universités, mais en leur donnant de fait toute l'indépendance des anciennes facultés par exemple par le fait d'appartenir à plusieurs universités, ou de ne pas dépendre hiérarchiquement du président de l'université. Bref, vous ne menez pas le choix à son terme. Le débat est vraime...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

On est effectivement là au coeur du débat. Vous dites que ces écoles seront à l'intérieur du système universitaire, mais en réalité vous les installez à côté. Cela pose un problème de principe. En effet, comme l'a indiqué fort judicieusement Benoist Apparu, la loi LRU avait la volonté de développer une politique à l'échelle des universités. Or votre texte donne, avec la nomination ministérielle, une supra-légitimité aux directeurs des écoles. Ce qui m'amène à un argument simplement pratique et l'on voit que de toute évidence vous ne vous êtes pas penchés sur le fonctionnement concret de notre système universitaire. En effet, le directeur d'école pourra engager un bras de fer avec le, ou éventuellement les présidents d'universit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

Encore une fois, si l'école est à l'intérieur de l'université, je ne vois pas pourquoi refuser de demander l'avis du président un avis consultatif. Sinon, comme viennent de le dire nos collègues Hetzel et Apparu, cela risque de créer des antagonismes entre le directeur de l'école et le président de l'université.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

Je tiens à le dire : je suis, au contraire, favorable à une certaine autonomie de ces écoles. J'ai déjà pu voir comment les choses pouvaient se passer lors du rattachement des IUFM aux universités. La culture de l'université en France n'est pas forcément une culture professionnelle, ni professionnalisante.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Ce débat montre que la question de la création des ESPE mérite une attention tout à fait particulière et doit être l'objet d'une discussion spécifique. Cher collègue Molac, vous avez insisté sur ce qui peut se passer en Bretagne. Cela dit, s'il s'agit créer des écoles autonomes à l'intérieur des universités, eh bien, dites-le, mais alors vous êtes en train de recréer les IUFM. Le système universitaire a beaucoup oeuvré, ces dernières années, pour que la question de la professionnalisation, puisque vous l'évoquez, soit davantage prise en compte. Je veux d'ailleurs rendre hommage aux universitaires, qui se sont fortement impliqués pour faire en sorte que cette professionnalisation ne se fasse pas si...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

...enants extérieurs, notamment lorsqu'il était question de problèmes de drogue. « Non, chez nous, cela n'existe pas », nous répondait-on, comme s'il existait une sorte de cloisonnement. Ce matin, j'entends dire qu'il faut que ces écoles supérieures du professorat et de l'éducation soient totalement autonomes. Ma crainte est que, fonctionnant avec leur propre logiciel, elles en viennent à ignorer l'université. Cela me paraît nous exposer au risque d'une incompréhension entre l'école et la société, entre l'école et, notamment, les parents d'élèves. C'est pourquoi je pense que ces écoles doivent effectivement baigner totalement dans l'ensemble du corps enseignant dans les universités. Comme vous aimez beaucoup le Parlement cela se voit , vous aurez à coeur, monsieur le ministre, de le renseigner sur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

La discussion a clairement montré qu'il s'agit d'une question sensible, à la fois pour l'éducation nationale et pour l'enseignement supérieur. Créer des écoles autonomes au sein même de l'université posera un certain nombre de problèmes, dont je viens de faire état. C'est pourquoi nous ne pouvons pas simplement nous en tenir au droit commun et nous contenter du comité de suivi. La question est d'une telle acuité, d'une telle sensibilité qu'elle mérite un rapport spécifique au Parlement. D'ailleurs, il eût également été intéressant que Mme la ministre de l'enseignement supérieur nous donnât ...