Interventions sur "armes chimiques"

14 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, le 21 août, des armes chimiques ont été utilisées à Damas. Nous condamnons cet acte barbare, sauvage et inhumain de toutes nos forces. Le 27 août, le Président de la République annonce que la France est prête à intervenir en Syrie. Huit jours plus tard, vous conviendrez avec nous que François Hollande, votre Gouvernement et la France se retrouvent dans une impasse diplomatique et militaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

...i, après y avoir été contraints par les événements. Des erreurs gravissimes ! Votre responsabilité était de créer les conditions du consensus. Tout a été fait pour s’en éloigner. Le 27 août, le Président de la République nous a annoncé que la France était prête à intervenir. Nous avons collectivement et immédiatement posé deux préalables : la publication du rapport de l’ONU sur l’utilisation des armes chimiques, la base juridique à pour intervenir, et la légitimité d’un mandat de l’ONU.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

…et plus encore depuis 1993, avec l’adoption de la convention sur l’interdiction et la destruction des armes chimiques.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

...ents des groupes parlementaires le 2 septembre lors d’une réunion à Matignon. Je comprends que la communauté internationale attende les conclusions de l’enquête de l’ONU. Cette enquête, sollicitée depuis mars dernier, a été freinée, dans les conditions que l’on connaît sur le terrain. Nous devons y être attentifs, mais nos propres services nous renseignent sans doute possible sur le recours aux armes chimiques et sur les responsabilités. Ce sont ces mêmes services qui avaient donné au Président Chirac les éléments justifiant la position de la France sur le dossier irakien en 2003. Je fais confiance aujourd’hui aux informations données par nos services et par le Gouvernement à la représentation nationale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Monsieur le Premier ministre, la communauté internationale doit maintenant prendre ses responsabilités. L’emploi d’armes chimiques est une brèche majeure dans notre système de sécurité collective. Il est prohibé depuis près d’un siècle par le droit international. En violant cette interdiction, le régime syrien brise un tabou et crée un dangereux précédent. Cette abomination est inacceptable. La « responsabilité de protéger » les populations du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’huma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

...semblée dans la SDN, manqua à ses devoirs par peur, par égoïsme, par timidité. Abandonner, ce serait offrir une impunité dangereuse à Bachar al-Assad. Abandonner, ce serait faire reculer toutes les possibilités de règlement politique du conflit. Abandonner, ce serait autoriser, voire favoriser la multiplication des massacres. Abandonner, ce serait prendre le risque de banaliser le recours aux armes chimiques et de créer un monde de la terreur et de l’angoisse. Mes chers collègues, l’abandon et la résignation auraient également d’autres conséquences qu’il nous faut bien mesurer. Oui, bien sûr, tolérer les armes chimiques serait encourager leur prolifération – personne, ici, ne peut le souhaiter – et prendre le risque d’une nouvelle course vers une catégorie d’armements ravageuse et peu coûteuse. L’é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues, on dénombre 110 000 morts, voire 120 000, dont la moitié de civils et 6 000 enfants ; deux millions de réfugiés s’entassent aux abords des frontières des pays limitrophes et l’usage d’armes chimiques, constitutif de crime contre l’humanité, est probable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

... probablement Al-Qaïda. C’est dire l’enchevêtrement incroyablement complexe qui appelle de notre part humilité dans l’appréciation et détermination dans l’action. Nous vous avons bien entendu et bien compris, monsieur le Premier ministre :nous voyons comme vous le risque qu’une absence de réaction très forte pourrait engendrer pour l’avenir en matière de prolifération et d’utilisation ignoble des armes chimiques et des armes nucléaires, en particulier dans la région. Nous approuvons les condamnations très fortes formulées en la matière, en particulier par le Président de la République. Mais pour assurer la paix, monsieur le Premier ministre, il n’y a que le droit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

...on, mais pas de preuves irréfutables, comme il l’a déclaré. Le secrétaire général de l’ONU demande trois semaines pour faire un rapport circonstancié. Nous ne doutons pas, quoiqu’en disent des commentaires de circonstance, qu’il soit possible, dans un des pays les plus surveillés au monde, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, de produire tous les éléments démontrant l’utilisation et des ignobles armes chimiques et pointant leurs utilisateurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

La violation probable du droit international et l’utilisation des armes chimiques n’annulent pas le droit international des interventions militaires pour maintenir la paix. L’ONU, monsieur le Premier ministre, est un progrès. L’époque des expéditions punitives conduites par quelques puissances est révolue !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Il faut évidemment attendre la prise de position de l’ONU. Le président Poutine vient de déclarer que « la Russie n’agira de manière décisive que si elle obtient des preuves de l’utilisation par Damas d’armes chimiques en Syrie ». Elle est donc prête à agir de manière décisive. M. Poutine a ajouté qu’il suspendait, dans cette hypothèse, la livraison des missiles sol-air S-300 à la Syrie. Les Iraniens eux-mêmes, comme vous le savez, mesdames et messieurs, sont terriblement meurtris par l’usage des armes chimiques. Ils en sont les premières victimes de notre temps. Munie de preuves irréfutables, la communauté int...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

...oût dernier : cela fait deux ans que la Syrie est plongée dans la guerre civile par la volonté d’un homme, qui malgré le soulèvement populaire du Printemps arabe, s’accroche au pouvoir par tous les moyens. Lancé dans une fuite en avant dans la répression militaire – répression qui a fait plus de 100 000 morts en deux ans –, le régime de Bachar al-Assad a brisé un tabou, celui de l’utilisation des armes chimiques contre son peuple, utilisation bannie par le protocole international de 1925. Les bombardements de la Ghouta ont fait entrer ce conflit dans la catégorie des « crimes contre l’humanité » comme l’a rappelé le secrétaire général des Nations unies lors de son allocution du 23 août. Aujourd’hui, tous les éléments transmis par les services de renseignements français, recoupés par des organisations no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

...opéenne, une fois de plus inexistante politiquement, diplomatiquement et militairement. Monsieur le Premier ministre, nous souscrivons à ce que vous avez dit : en aucun cas, la France ne peut ni ne doit agir seule. Pour ce qui est des objectifs d’une intervention, nous considérons qu’ils sont clairs : affaiblir l’appareil répressif syrien, notamment afin de rendre impossible tout nouvel usage d’armes chimiques. Par ailleurs, il conviendra d’envisager avec prudence et discernement le soutien apporté à une rébellion que nous savons divisée et hétéroclite. Un soutien humanitaire de grande ampleur, y compris dans les zones sous contrôle de l’opposition, doit en revanche être garanti. De même, il y a plus de deux millions de réfugiés syriens. Notre politique d’asile, coordonnée avec les vingt-sept autres É...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...même attendre les conclusions des inspecteurs de l’ONU, des preuves que les attaques chimiques auraient été commises par le régime de Bachar al-Assad sont brandies pour justifier la guerre. Ces preuves seraient prétendument irréfutables, selon notre gouvernement, tout comme l’étaient les preuves brandies par Colin Powell devant le Conseil de sécurité de l’ONU, en février 2003, sur la possession d’armes chimiques par le gouvernement irakien. Même si ces preuves étaient déclarées irréfutables – et nous ne doutons pas que Bachar al-Assad est capable du pire – comment lancer une guerre sans en fixer les objectifs précis, si ce n’est la seule volonté de punir ?