Interventions sur "chimique"

18 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, le 21 août, des armes chimiques ont été utilisées à Damas. Nous condamnons cet acte barbare, sauvage et inhumain de toutes nos forces. Le 27 août, le Président de la République annonce que la France est prête à intervenir en Syrie. Huit jours plus tard, vous conviendrez avec nous que François Hollande, votre Gouvernement et la France se retrouvent dans une impasse diplomatique et militaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

...ès y avoir été contraints par les événements. Des erreurs gravissimes ! Votre responsabilité était de créer les conditions du consensus. Tout a été fait pour s’en éloigner. Le 27 août, le Président de la République nous a annoncé que la France était prête à intervenir. Nous avons collectivement et immédiatement posé deux préalables : la publication du rapport de l’ONU sur l’utilisation des armes chimiques, la base juridique à pour intervenir, et la légitimité d’un mandat de l’ONU.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

…et plus encore depuis 1993, avec l’adoption de la convention sur l’interdiction et la destruction des armes chimiques.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

...t où se trouvaient des résistants à l’oppression, que ce soit à Damas, à Homs, à Hama, à Houla, à Alep ou ailleurs. En deux ans et demi, plus de 2,5 millions de Syriens ont été obligés dc fuir la violence et plus de 110 000 vies ont été perdues. Le paroxysme de l’escalade aveugle dont Bachar al-Assad et son clan sont les auteurs impitoyables a été atteint le 21 août dernier. Le massacre à l’arme chimique de plusieurs centaines de civils dans la banlieue de Damas est d’une gravité inouïe. À voir ces images de corps sans vie – hommes, femmes et enfants –, à entendre les récits des terribles souffrances endurées par les victimes de l’attaque, une question sans réponse ne cesse de nous tarauder : comment est-il possible de commettre de pareilles atrocités ? Une chose est sûre : les commanditaires de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

...es groupes parlementaires le 2 septembre lors d’une réunion à Matignon. Je comprends que la communauté internationale attende les conclusions de l’enquête de l’ONU. Cette enquête, sollicitée depuis mars dernier, a été freinée, dans les conditions que l’on connaît sur le terrain. Nous devons y être attentifs, mais nos propres services nous renseignent sans doute possible sur le recours aux armes chimiques et sur les responsabilités. Ce sont ces mêmes services qui avaient donné au Président Chirac les éléments justifiant la position de la France sur le dossier irakien en 2003. Je fais confiance aujourd’hui aux informations données par nos services et par le Gouvernement à la représentation nationale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Monsieur le Premier ministre, la communauté internationale doit maintenant prendre ses responsabilités. L’emploi d’armes chimiques est une brèche majeure dans notre système de sécurité collective. Il est prohibé depuis près d’un siècle par le droit international. En violant cette interdiction, le régime syrien brise un tabou et crée un dangereux précédent. Cette abomination est inacceptable. La « responsabilité de protéger » les populations du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’hum...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

...e dans la SDN, manqua à ses devoirs par peur, par égoïsme, par timidité. Abandonner, ce serait offrir une impunité dangereuse à Bachar al-Assad. Abandonner, ce serait faire reculer toutes les possibilités de règlement politique du conflit. Abandonner, ce serait autoriser, voire favoriser la multiplication des massacres. Abandonner, ce serait prendre le risque de banaliser le recours aux armes chimiques et de créer un monde de la terreur et de l’angoisse. Mes chers collègues, l’abandon et la résignation auraient également d’autres conséquences qu’il nous faut bien mesurer. Oui, bien sûr, tolérer les armes chimiques serait encourager leur prolifération – personne, ici, ne peut le souhaiter – et prendre le risque d’une nouvelle course vers une catégorie d’armements ravageuse et peu coûteuse. L’...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

...a Syrie et de ce qu’il s’est passé lors de ces massacres et de ce que cela entraîne pour le monde ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Mais gardons aussi l’esprit clair : notre renoncement renforcerait les extrémismes. L’attente les a déjà renforcés. L’intérêt de Bachar al-Assad est de se trouver face à face avec les djihadistes. Ce ne sont pas ces derniers que visaient les attaques chimiques du régime, mais l’opposition démocratique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

...telles promesses englouties par les hésitations de la communauté internationale. C’est pourquoi nous souhaitons que, dans un contexte qui dépasse de loin ce que nous constatons depuis deux ans en Syrie et qui intéresse la sécurité du monde et par là même la sécurité de tous les Français, vous puissiez, monsieur le Premier ministre, prendre les initiatives bannissant à jamais tout recours à l’arme chimique dans notre monde, améliorant notre sécurité et rassemblant la communauté nationale au moment où nous serons en situation de sanctionner l’usage ignoble qui a été fait d’une telle arme par le dictateur et tyran Bachar al-Assad.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues, on dénombre 110 000 morts, voire 120 000, dont la moitié de civils et 6 000 enfants ; deux millions de réfugiés s’entassent aux abords des frontières des pays limitrophes et l’usage d’armes chimiques, constitutif de crime contre l’humanité, est probable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

...blement Al-Qaïda. C’est dire l’enchevêtrement incroyablement complexe qui appelle de notre part humilité dans l’appréciation et détermination dans l’action. Nous vous avons bien entendu et bien compris, monsieur le Premier ministre :nous voyons comme vous le risque qu’une absence de réaction très forte pourrait engendrer pour l’avenir en matière de prolifération et d’utilisation ignoble des armes chimiques et des armes nucléaires, en particulier dans la région. Nous approuvons les condamnations très fortes formulées en la matière, en particulier par le Président de la République. Mais pour assurer la paix, monsieur le Premier ministre, il n’y a que le droit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

...is pas de preuves irréfutables, comme il l’a déclaré. Le secrétaire général de l’ONU demande trois semaines pour faire un rapport circonstancié. Nous ne doutons pas, quoiqu’en disent des commentaires de circonstance, qu’il soit possible, dans un des pays les plus surveillés au monde, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, de produire tous les éléments démontrant l’utilisation et des ignobles armes chimiques et pointant leurs utilisateurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

La violation probable du droit international et l’utilisation des armes chimiques n’annulent pas le droit international des interventions militaires pour maintenir la paix. L’ONU, monsieur le Premier ministre, est un progrès. L’époque des expéditions punitives conduites par quelques puissances est révolue !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Il faut évidemment attendre la prise de position de l’ONU. Le président Poutine vient de déclarer que « la Russie n’agira de manière décisive que si elle obtient des preuves de l’utilisation par Damas d’armes chimiques en Syrie ». Elle est donc prête à agir de manière décisive. M. Poutine a ajouté qu’il suspendait, dans cette hypothèse, la livraison des missiles sol-air S-300 à la Syrie. Les Iraniens eux-mêmes, comme vous le savez, mesdames et messieurs, sont terriblement meurtris par l’usage des armes chimiques. Ils en sont les premières victimes de notre temps. Munie de preuves irréfutables, la communauté in...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

...rnier : cela fait deux ans que la Syrie est plongée dans la guerre civile par la volonté d’un homme, qui malgré le soulèvement populaire du Printemps arabe, s’accroche au pouvoir par tous les moyens. Lancé dans une fuite en avant dans la répression militaire – répression qui a fait plus de 100 000 morts en deux ans –, le régime de Bachar al-Assad a brisé un tabou, celui de l’utilisation des armes chimiques contre son peuple, utilisation bannie par le protocole international de 1925. Les bombardements de la Ghouta ont fait entrer ce conflit dans la catégorie des « crimes contre l’humanité » comme l’a rappelé le secrétaire général des Nations unies lors de son allocution du 23 août. Aujourd’hui, tous les éléments transmis par les services de renseignements français, recoupés par des organisations n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

...e, une fois de plus inexistante politiquement, diplomatiquement et militairement. Monsieur le Premier ministre, nous souscrivons à ce que vous avez dit : en aucun cas, la France ne peut ni ne doit agir seule. Pour ce qui est des objectifs d’une intervention, nous considérons qu’ils sont clairs : affaiblir l’appareil répressif syrien, notamment afin de rendre impossible tout nouvel usage d’armes chimiques. Par ailleurs, il conviendra d’envisager avec prudence et discernement le soutien apporté à une rébellion que nous savons divisée et hétéroclite. Un soutien humanitaire de grande ampleur, y compris dans les zones sous contrôle de l’opposition, doit en revanche être garanti. De même, il y a plus de deux millions de réfugiés syriens. Notre politique d’asile, coordonnée avec les vingt-sept autres ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, le 21 août dernier, une attaque chimique de grande ampleur a été perpétrée à la Goutha, en Syrie. Depuis la diffusion des vidéos insoutenables de ce massacre, les canons américains et français sont braqués sur la Syrie et n’attendent que le feu vert des États-Unis pour se faire entendre. En ce moment d’histoire, les députés du Front de gauche, fidèles à leurs convictions, se veulent les porte-voix de la paix face aux pulsions guerrière...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...ener une expédition punitive meurtrière en Syrie. Le règlement du conflit interne syrien ne sera pas résolu par quelques missiles. L’histoire des conflits, au Moyen-Orient ou ailleurs, prouve que jamais – j’insiste sur ce mot – des bombardements n’ont permis d’installer la démocratie ou de pacifier un pays. Sans même attendre les conclusions des inspecteurs de l’ONU, des preuves que les attaques chimiques auraient été commises par le régime de Bachar al-Assad sont brandies pour justifier la guerre. Ces preuves seraient prétendument irréfutables, selon notre gouvernement, tout comme l’étaient les preuves brandies par Colin Powell devant le Conseil de sécurité de l’ONU, en février 2003, sur la possession d’armes chimiques par le gouvernement irakien. Même si ces preuves étaient déclarées irréfutabl...