Interventions sur "nation"

36 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

C’étaient vos mots, monsieur le Premier ministre. (Mêmes mouvements.) Eh bien, justement, la France intervenait en pointe et avec ses alliés, forte d’une résolution et d’un mandat de l’ONU. Aujourd’hui, dans l’affaire syrienne, où sont nos alliés ? Où est la résolution des Nations unies ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

La constance de notre politique étrangère a su rassembler les Français. Cette permanence a permis à la France d’être écoutée sur la scène internationale, d’avoir une voix qui porte et d’être aux yeux du monde un pays respecté. Jacques Chirac, en 2003, au moment où les États-Unis et le Royaume-Uni poussaient à la guerre en Irak, avait résumé en une phrase la doctrine française : « S’affranchir de la légitimité des Nations unies, privilégier la force sur le droit, ce serait prendre une lourde responsabilité ». J’ai la tristesse de vous dire que...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

En Afghanistan, l’action de la France avait la légitimité que confèrent les résolutions des Nations unies. Grand pays membre permanent du Conseil de sécurité, la France n’a pas vocation à attendre le vote du Congrès américain les bras croisés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

...is le risque d’affaiblir la fonction présidentielle qui ne s’accommode pas d’indécision, d’atermoiement ni de suivisme. Il a également pris le risque d’affaiblir l’Assemblée elle-même car les Français ne comprennent pas que leurs députés ne donnent pas le feu vert ou rouge à cette intervention. Voilà pourquoi vous ne pourrez échapper, d’une manière ou d’une autre, à un vote formel de l’Assemblée nationale. Le Président de la République s’est mis lui-même dans une nasse institutionnelle, encore resserrée par le vote britannique et l’annonce du vote du Congrès américain. Par conviction, mais par filiation aussi, nous cherchons à être fidèles à l’esprit et à la lettre de notre Constitution. Nous avons évité, à ce stade, d’oser ce que vous aviez osé. Au printemps 2008, lorsque Nicolas Sarkozy a d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Notre grille de lecture s’appuie en particulier sur les nombreuses et troublantes similitudes avec la guerre en Irak. Comme en Irak, l’élimination d’un dictateur ne suffira pas à poser les fondations d’un régime démocratique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Tout en Syrie, comme en Irak il y a dix ans, converge pour que la France fasse entendre la voix de la légitimité internationale. Rien ne justifie un changement de pied aussi radical de notre diplomatie politique et militaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Dès la publication de ce rapport, la France devra, sans tarder, prendre des initiatives diplomatiques fortes, déposer un projet de résolution devant le Conseil de sécurité et le défendre pour entraîner l’adhésion de la communauté internationale. C’est donc le coeur lourd, au regard d’une cause qui pourrait justifier une riposte, que nous exprimons trois refus : refus d’une action strictement militaire sans but réel de guerre au-delà d’un coup de semonce ou d’une punition (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP) ; refus d’une intervention isolée sans légitimité internationale (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et U...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

...e ; or la France est seule aujourd’hui, isolée comme elle ne l’a jamais été, spectatrice de ce qui se passera le 9 septembre à Washington. Monsieur le Premier ministre, nous avons posé deux préalables à toute intervention de la France. Notre position est dictée par le long cours de la politique étrangère de la France. Le Président de la République n’a pas reçu mandat de s’affranchir du cadre des Nations unies. Si d’aventure il venait à prendre cette lourde responsabilité, les députés de l’UMP ne le soutiendraient pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

…comme celle d’intervenir en dehors de nos frontières, même si celle-ci ne revient in fine qu’au seul Président de la République, chef des armées. Ensuite, ce débat est vital, car lorsque nos forces sont engagées ou vont s’engager, c’est la nation tout entière qui s’engage derrière elles. Enfin, ce débat, chose précieuse, permet d’échapper à la frénésie du temps médiatique, à sa brièveté, à ses à-coups, à sa volatilité, pour revenir au temps du politique. Oui, ce temps de débat permet de poser des questions complexes, d’échanger nos points de vue et de réfléchir ensemble – si tout le monde le souhaite et accompagne cet objectif – à l’espr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

…démontrant que l’attaque du 21 août est l’oeuvre de l’État syrien. Ces preuves ont été exposées en détail aux présidents des groupes parlementaires le 2 septembre lors d’une réunion à Matignon. Je comprends que la communauté internationale attende les conclusions de l’enquête de l’ONU. Cette enquête, sollicitée depuis mars dernier, a été freinée, dans les conditions que l’on connaît sur le terrain. Nous devons y être attentifs, mais nos propres services nous renseignent sans doute possible sur le recours aux armes chimiques et sur les responsabilités. Ce sont ces mêmes services qui avaient donné au Président Chirac les éléments...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Monsieur le Premier ministre, la communauté internationale doit maintenant prendre ses responsabilités. L’emploi d’armes chimiques est une brèche majeure dans notre système de sécurité collective. Il est prohibé depuis près d’un siècle par le droit international. En violant cette interdiction, le régime syrien brise un tabou et crée un dangereux précédent. Cette abomination est inacceptable. La « responsabilité de protéger » les populations du génoci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

…la France n’est à la remorque de personne. Ni arrogante ni isolée, elle joue son rôle sur la scène internationale, ce que continuera d’ailleurs de faire le Président de la République demain, à Saint-Pétersbourg, au G 20. Oui, mes chers collègues, intervenir comporte des risques. Le régime syrien se fait menaçant, il menace de propager une guerre régionale. Il menace de s’attaquer à la France. En procédant ainsi, il ne fait que confirmer qu’il ne connaît aucune limite dans sa tentative de préserver son po...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Que signifierait l’abandon, l’inaction, la résignation ? Ils seraient un échec terrible pour notre génération et porteraient en germe de nouvelles menaces pour la sécurité collective du monde. Ils marqueraient durablement la scène internationale et créeraient un précédent sur lequel pourraient s’appuyer tous les tyrans avides de disposer de leur peuple comme bon leur semble, y compris dans cet acharnement effroyable et sanguinaire qui n’en finit pas ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Il s’agit de frapper le régime syrien afin d’amputer ses capacités meurtrières, de le dissuader d’en faire usage et de protéger la population et les pays voisins. Le débat sur une meilleure association du Parlement, y compris en recourant au vote de l’Assemblée Nationale, n’est pas tabou, comme l’a dit M. le Premier ministre, mais il ne doit pas non plus servir de prétexte commode à ceux qui sur ce sujet ne voudraient parler que de la forme !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Ce dossier, plus que tout autre, nous impose une exigence d’unité nationale et de responsabilité. Tel est l’état d’esprit qui permettra de rassurer les Français, qui mesurent la complexité du dossier syrien et nous font part de leurs doutes et de leurs craintes. Peut-être aussi ne savent-ils pas encore combien ce qui s’est passé le 21 août est porteur d’insécurité pour eux-mêmes. L’unité nationale est donc importante et doit être recherchée, non pas une unité aveugle,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

 « Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien ». Cette sentence d’Edmund Burke doit faire réfléchir tous ceux qui, bien légitimement, s’interrogent face au dilemme syrien. Soutenir la volonté d’engagement français, c’est selon nous oeuvrer en faveur du droit international, de la sécurité collective, du progrès et de la protection des peuples. Nous ne pouvons pas nous permettre de voir de telles promesses englouties par les hésitations de la communauté internationale. C’est pourquoi nous souhaitons que, dans un contexte qui dépasse de loin ce que nous constatons depuis deux ans en Syrie et qui intéresse la sécurité du monde et par là même la sécurité de tous les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Les criminels qui se sont livrés à de tels actes doivent être poursuivis de manière implacable, en particulier devant la Cour pénale internationale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Le bilan, chers collègues, est effroyable. Mais la question n’est pas seulement le bilan du jour, c’est l’engrenage fatal qui est enclenché, tant les belligérants sont déterminés à aller jusqu’au bout de l’horreur faute d’une pression forte et implacable d’une communauté internationale largement rassemblée. La Syrie est en effet une mosaïque d’identités, de minorités et de confessions : chiites alaouites, chrétiens, Kurdes, Syriens d’origine turque, Grecs, sunnites évidemment. Il s’agit en outre d’une guerre civile aux confins de la Turquie, de l’Arabie Saoudite, du Qatar, de l’Irak, de l’Iran et d’Israël, dans laquelle sont engagées des forces laïques mais aussi des forces ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

La violation probable du droit international et l’utilisation des armes chimiques n’annulent pas le droit international des interventions militaires pour maintenir la paix. L’ONU, monsieur le Premier ministre, est un progrès. L’époque des expéditions punitives conduites par quelques puissances est révolue !