Interventions sur "syrie"

32 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, le 21 août, des armes chimiques ont été utilisées à Damas. Nous condamnons cet acte barbare, sauvage et inhumain de toutes nos forces. Le 27 août, le Président de la République annonce que la France est prête à intervenir en Syrie. Huit jours plus tard, vous conviendrez avec nous que François Hollande, votre Gouvernement et la France se retrouvent dans une impasse diplomatique et militaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

C’étaient vos mots, monsieur le Premier ministre. (Mêmes mouvements.) Eh bien, justement, la France intervenait en pointe et avec ses alliés, forte d’une résolution et d’un mandat de l’ONU. Aujourd’hui, dans l’affaire syrienne, où sont nos alliés ? Où est la résolution des Nations unies ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Comme l’Irak, la Syrie est un pays en guerre civile. Comme l’Irak, la Syrie est un pays complexe dans sa composition ethnique avec une minorité kurde importante, complexe dans sa composition religieuse, divisé entre les sunnites et une minorité chiite et alaouite dirigeante, sans oublier la situation des chrétiens d’Orient dans cette partie du monde, qui ne peut nous laisser insensible, mes chers collègues ! (« Bravo !...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Tout en Syrie, comme en Irak il y a dix ans, converge pour que la France fasse entendre la voix de la légitimité internationale. Rien ne justifie un changement de pied aussi radical de notre diplomatie politique et militaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

...frénésie du temps médiatique, à sa brièveté, à ses à-coups, à sa volatilité, pour revenir au temps du politique. Oui, ce temps de débat permet de poser des questions complexes, d’échanger nos points de vue et de réfléchir ensemble – si tout le monde le souhaite et accompagne cet objectif – à l’esprit qui doit animer la France dans ce moment crucial pour le monde. Mes chers collègues, la tragédie syrienne n’a pas débuté il y a deux semaines. Voilà deux ans que le régime de Bachar al-Assad a engagé une répression sanglante du mouvement pour la liberté initié par le peuple syrien. Tout a été tenté pour donner une chance à la paix et à la réconciliation en Syrie, mais les bains de sang ont succédé aux bains de sang partout où se trouvaient des résistants à l’oppression, que ce soit à Damas, à Hom...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

…démontrant que l’attaque du 21 août est l’oeuvre de l’État syrien. Ces preuves ont été exposées en détail aux présidents des groupes parlementaires le 2 septembre lors d’une réunion à Matignon. Je comprends que la communauté internationale attende les conclusions de l’enquête de l’ONU. Cette enquête, sollicitée depuis mars dernier, a été freinée, dans les conditions que l’on connaît sur le terrain. Nous devons y être attentifs, mais nos propres services nous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Monsieur le Premier ministre, la communauté internationale doit maintenant prendre ses responsabilités. L’emploi d’armes chimiques est une brèche majeure dans notre système de sécurité collective. Il est prohibé depuis près d’un siècle par le droit international. En violant cette interdiction, le régime syrien brise un tabou et crée un dangereux précédent. Cette abomination est inacceptable. La « responsabilité de protéger » les populations du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité, reconnue par la communauté internationale en 2005 et confirmée par la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Lybie, ne peut pas en rester au stade de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

…la France n’est à la remorque de personne. Ni arrogante ni isolée, elle joue son rôle sur la scène internationale, ce que continuera d’ailleurs de faire le Président de la République demain, à Saint-Pétersbourg, au G 20. Oui, mes chers collègues, intervenir comporte des risques. Le régime syrien se fait menaçant, il menace de propager une guerre régionale. Il menace de s’attaquer à la France. En procédant ainsi, il ne fait que confirmer qu’il ne connaît aucune limite dans sa tentative de préserver son pouvoir. Il menace aussi les parlementaires ; il nous a menacés dans cette interview, choquante par les propos tenus, donnée à un grand quotidien. Nous ne déciderons pas ici de la positio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Je préfère parler de la Syrie plutôt que de parler de la situation intérieure de notre pays, mesdames et messieurs les députés de l’opposition !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Vous avez souhaité, devant la gravité de la situation pour le monde, l’observer avec les lunettes de la politique intérieure politicienne qui est la vôtre ! C’est votre choix. Moi, je préfère discuter de la Syrie et de ce qu’il s’est passé lors de ces massacres et de ce que cela entraîne pour le monde ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Mais gardons aussi l’esprit clair : notre renoncement renforcerait les extrémismes. L’attente les a déjà renforcés. L’intérêt de Bachar al-Assad est de se trouver face à face avec les djihadistes. Ce ne sont pas ces derniers que visaient les attaques chimiqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Nous devons être aux côtés du peuple syrien dans la construction du nouvel État. Les objectifs définis par le Président de la République sont clairs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Il s’agit de frapper le régime syrien afin d’amputer ses capacités meurtrières, de le dissuader d’en faire usage et de protéger la population et les pays voisins. Le débat sur une meilleure association du Parlement, y compris en recourant au vote de l’Assemblée Nationale, n’est pas tabou, comme l’a dit M. le Premier ministre, mais il ne doit pas non plus servir de prétexte commode à ceux qui sur ce sujet ne voudraient parler que de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Ce dossier, plus que tout autre, nous impose une exigence d’unité nationale et de responsabilité. Tel est l’état d’esprit qui permettra de rassurer les Français, qui mesurent la complexité du dossier syrien et nous font part de leurs doutes et de leurs craintes. Peut-être aussi ne savent-ils pas encore combien ce qui s’est passé le 21 août est porteur d’insécurité pour eux-mêmes. L’unité nationale est donc importante et doit être recherchée, non pas une unité aveugle, indiscutable et autoritaire, mais une unité construite dans le dialogue et dans le respect de la diversité des courants qui fondent ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

 « Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien ». Cette sentence d’Edmund Burke doit faire réfléchir tous ceux qui, bien légitimement, s’interrogent face au dilemme syrien. Soutenir la volonté d’engagement français, c’est selon nous oeuvrer en faveur du droit international, de la sécurité collective, du progrès et de la protection des peuples. Nous ne pouvons pas nous permettre de voir de telles promesses englouties par les hésitations de la communauté internationale. C’est pourquoi nous souhaitons que, dans un contexte qui dépasse de loin ce que nous constatons d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Le bilan, chers collègues, est effroyable. Mais la question n’est pas seulement le bilan du jour, c’est l’engrenage fatal qui est enclenché, tant les belligérants sont déterminés à aller jusqu’au bout de l’horreur faute d’une pression forte et implacable d’une communauté internationale largement rassemblée. La Syrie est en effet une mosaïque d’identités, de minorités et de confessions : chiites alaouites, chrétiens, Kurdes, Syriens d’origine turque, Grecs, sunnites évidemment. Il s’agit en outre d’une guerre civile aux confins de la Turquie, de l’Arabie Saoudite, du Qatar, de l’Irak, de l’Iran et d’Israël, dans laquelle sont engagées des forces laïques mais aussi des forces intégristes et extrémistes puissan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Il faut évidemment attendre la prise de position de l’ONU. Le président Poutine vient de déclarer que « la Russie n’agira de manière décisive que si elle obtient des preuves de l’utilisation par Damas d’armes chimiques en Syrie ». Elle est donc prête à agir de manière décisive. M. Poutine a ajouté qu’il suspendait, dans cette hypothèse, la livraison des missiles sol-air S-300 à la Syrie. Les Iraniens eux-mêmes, comme vous le savez, mesdames et messieurs, sont terriblement meurtris par l’usage des armes chimiques. Ils en sont les premières victimes de notre temps. Munie de preuves irréfutables, la communauté internationa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Saisissons l’assemblée générale de l’ONU ! La France peut le faire, comme le secrétaire général de l’ONU. Une intervention immédiate, sans cadre légal, ne fait pas davantage l’unanimité de ceux qui sont tout proche du terrain. Le secrétaire général de l’ONU vient de le déclarer lui-même, une action préventive risque d’aggraver le conflit en Syrie La Ligue arabe ne s’engage pas, le Liban non plus : peut-être pourrions-nous y prêter attention ! Les chrétiens d’Orient sont inquiets, si j’en crois les déclarations de l’évêque d’Alep ainsi que quelques opposants laïcs au régime comme la présidente du mouvement de la société pluraliste. En tout état de cause, monsieur le Premier ministre, notre responsabilité est de protéger les Français et le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Les Français sont présents au Liban. Plus de mille de nos soldats, certes avec la casquette de l’ONU, mais français, sont présents en terrain Hezbollah : autrement dit, en cas de déflagration, nous aurions de fait des troupes au sol engagées dans la région, sans parler des civils français qui se trouvent au Liban et en Syrie, en particulier à Damas où la communauté du lycée français de Damas est extrêmement inquiète, comme vous le savez, monsieur le Premier ministre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mesdames les présidentes de commissions, mes chers collègues, les hasards du calendrier font qu’au moment où nous débattons de la réponse à apporter à la situation en Syrie, le Président de la République est, avec son homologue allemand, à Oradour-sur-Glane. Si l’histoire de notre pays, et notamment celle de nos relations avec l’Allemagne, n’est plus tragique comme à cette époque, celle du monde l’est malheureusement toujours. D’ailleurs, en 1999, un autre Président de la République se rendait à Oradour-sur-Glane : c’était Jacques Chirac. Et il y évoquait sa décisio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

...tude de l’action, il faut mettre en regard les certitudes de l’inaction. Ce sont des certitudes, car les conséquences de l’inaction s’étalent sous nos yeux depuis deux ans. L’inaction conduirait à la radicalisation accrue des parties prenantes de la guerre civile, et serait le pire des signaux envoyés aux dictateurs et aux factions qui violent les principes élémentaires du droit international, en Syrie et ailleurs. Une fois cette position de principe affirmée, il nous reste à définir le cadre, le sens et les objectifs d’une potentielle intervention militaire. Pour ce qui est du cadre d’une possible coalition, nous la souhaitons la plus « internationalisée » possible ». Au-delà des États-Unis, il y a des États de l’Union européenne, de la Ligue arabe ou la Turquie par exemple. Pour les écologis...