Interventions sur "guerre"

8 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...onneur de vous présenter a pour objet de consacrer de manière intangible la dénomination « Voie sacrée nationale » pour la route départementale qui relie Bar-le-Duc à Verdun. Il s’agit d’une initiative de près de quatre-vingts députés issus des groupes UMP et UDI, reprenant celle de notre ancien collègue sénateur Michel Guerry. Plus longue et plus meurtrière bataille de l’histoire de la Première Guerre mondiale, Verdun est devenue le symbole de la résistance, de la ténacité des armées françaises face aux assauts ennemis – j’y reviendrai, bien sûr. Cette résistance acharnée n’aurait pu être possible sans un acheminement continu vers le front de renforts, de munitions et de matériels. Or, parce qu’elle constituait un saillant des lignes françaises, la place forte de Verdun ne disposait d’aucune v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Gibbes :

Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le vice-président de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, nous sommes ici pour examiner la troisième proposition de loi proposée par le groupe UMP dans le cadre de sa journée d’initiative parlementaire. À l’heure où notre pays entame le début des commémorations du centenaire de la Grande Guerre, notre groupe a souhaité redonner à la Voie sacrée, monument de notre mémoire collective, le caractère de route nationale qui lui fut conféré par nos prédécesseurs en 1923 et qui lui a été retiré, à la suite de la loi de 2004 qui a vu le transfert aux départements de la gestion de certaines routes nationales. La Voie sacrée n’est évidemment pas une route nationale au sens routier et gestion de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

... l’appellation « Voie Sacrée nationale ». Pour commencer, je ferai quelques rappels relatifs aux différentes dénominations de cette voie qui n’ont cessé d’évoluer tant pour des raisons historiques qu’administratives. Évoquons en premier lieu les événements historiques : cette départementale, que l’on désignait simplement, à l’origine par l’expression « la route » s’est fait au cours de la Grande Guerre sa propre renommée. Reliant Bar-le-Duc à Verdun, longue de 75 kilomètres, elle fut en effet l’axe stratégique de la bataille de Verdun, l’axe qui permit aux troupes et aux munitions de circuler sans interruption malgré le feu soutenu de l’ennemi et qui transforma Bar-le-Duc en base arrière accueillant les blessés du front. C’est en avril 1916 que Maurice Barrès, enfant de Lorraine, lui donna le n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Charasse :

...ntribué à la mise en échec de l’offensive allemande. Durant l’été 1916, 90 000 hommes et 50 000 tonnes de munitions, de ravitaillement et de matériel ont emprunté chaque semaine la Voie sacrée. Elle aura été l’instrument principal de l’effort national, le chemin emprunté par tous les régiments français partis pour combattre à Verdun. Et quel combat ! La Voie sacrée est un monument de la Première Guerre mondiale, elle est à ce titre un monument de l’humanité. La route reliant Bar-le-Duc à Verdun prendra officiellement cette dénomination avec la loi du 30 décembre 1923 classant comme route nationale l’ensemble des chemins vicinaux dits « Voie sacrée », du chef-lieu du département jusqu’au carrefour du Moulin-Brûlé. Alors que nous célébrons le centenaire de la Première Guerre mondiale, la Grande ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Dumont :

...és. Mais il n’y a pas eu que cette route départementale 166 : il y avait aussi le train, le Varinot – Bertrand Pancher pourrait certainement parler mieux que moi de ces oeuvres voulues par la seule volonté des hommes. Dans une question d’actualité que j’ai posée début janvier, j’ai demandé au Premier ministre quel rôle devait jouer le Parlement dans la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale. Monsieur le ministre, vous étiez présent à la réunion organisée hier matin par le président de l’Assemblée nationale sur ce sujet, et je pense que le Sénat procédera de la même façon. En effet, le Parlement ne peut pas être absent de la réflexion sur la responsabilité, sur le respect et sur l’hommage que nous devons à ces combattants de la Première Guerre mondiale, issus non seulement d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Dumont :

La guerre, c’est de la souffrance. La guerre, c’est de la chair humaine qui part en lambeaux, ce sont les souffrances de ceux qui restent dans l’attente. C’est l’orphelin, c’est la veuve, c’est celle ou celui qui verra sa vie complètement bouleversée. Je vous fais part de mes convictions – j’ai un peu abandonné mon discours écrit car je voulais peser mes mots. J’avais peut-être même la prétention, mon che...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

...ans Châteaudun. C’est du gaulois : il faut le savoir. Beaucoup de noms de ces forteresses sublimes restent marqués depuis des siècles. Le génie de la langue celtique, c’est : sujet, verbe, complément. Ne l’oublions jamais. Verdun en fait partie. Verdun est à jamais le symbole du courage, de l’abnégation, du sacrifice, portés à leur paroxysme. Chaque fois que je relis les ouvrages consacrés à la guerre de 14-18, je suis stupéfait, abasourdi par ces hommes : curés ou francs-maçons ou libres-penseurs, soldats ou officiers, instituteurs ou artistes, ouvriers ou ingénieurs, paysans ou aristocrates, tous ont tenu sous les orages d’acier si bien décrits par le grand écrivain allemand Ernst Jünger. S’ils ont tenu, c’est qu’ils avaient le sens de la vie collective, je dis bien : le sens de la vie coll...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, je suis député d’une terre où, sur les monuments aux morts, ne figure pas « Morts pour la France », mais « À nos morts. » Vous savez pertinemment pourquoi on lit cette mention : tout simplement parce que, pendant la Première Guerre mondiale, les Alsaciens étaient sous le joug de l’Allemagne. Aujourd’hui, nous avons l’occasion de nous souvenir, et c’est, je crois, très important. Si nous souhaitons tant l’adoption de ce texte, c’est parce que la mémoire doit rester vivante. On a parlé de la Grande Guerre, on a parlé de la Der des ders : celles et ceux qui se sont battus sur ces terres méritent notre respect. Nous avons pu ...