Interventions sur "centrafricaine"

11 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

...s plongé depuis des décennies entières dans un chaos politique ancien et complexe, qui a fini par ébranler l’unité même de son peuple ? Car il faut le rappeler : si le Président de la République a décidé de déclencher l’opération Sangaris quelques heures seulement après le vote de la résolution 2127 des Nations unies, c’est pour enrayer une spirale de violence qui menait tout droit la République Centrafricaine vers son autodestruction, vers un génocide. À ce titre, la rapidité et l’efficacité avec lesquelles les forces françaises se sont déployées à plusieurs milliers de kilomètres de nos frontières ont permis d’éviter le pire. Je tiens d’ailleurs à remercier et à saluer tous les personnels de la défense qui ont contribué, directement ou indirectement, à atteindre l’objectif immédiat de Sangaris : emp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

...r place. Ces renforts sont les bienvenus, car ils garantiront les premiers acquis à Bangui tout en augmentant notre capacité d’action en province. Mais ils ne sont que temporaires et ne doivent pas cacher la réalité du terrain : l’aide de tous est indispensable pour la reconstruction de la Centrafrique. Nous avons besoin de l’aide des Centrafricains, de tous les Centrafricains, car la République Centrafricaine et ses institutions ne pourront se reconstruire sans la réconciliation de son peuple dans toutes ses composantes. Il faut désormais mettre de côté les ruines de la haine et du ressentiment pour poser les fondations d’une société pacifiée. Nous avons besoin de l’aide des Africains. Les 6 000 hommes de la MISCA accomplissent un travail remarquable, mais leur manque de mobilité, de logistique et de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

L’engagement de l’armée française en République Centrafricaine aux côtés des forces africaines de la MISCA, conformément à la résolution 2121 du Conseil de sécurité des Nations unies, était une décision extrêmement lourde et grave. Il était impératif et urgent d’intervenir. C’était une obligation morale. C’était une nécessité humanitaire. C’était un choix qui a fait honneur à la France, parce qu’il était conforme aux valeurs universelles de notre pays. De ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

...ctualité en décembre, j’avais également été le premier à demander, au nom du groupe UDI, l’envoi de forces de gendarmerie européennes. Nous nous réjouissons d’avoir été entendus, même symboliquement, avec l’envoi d’une cinquantaine de gendarmes mobiles, car la nature même de nombre d’opérations est de type maintien de l’ordre autant que militaire. L’effort de Sangaris pour remettre la gendarmerie centrafricaine sur le terrain avec ses propres moyens, en lui offrant un repas par jour, est louable et méritoire. Il faut également prendre en compte le coût des OPEX en temps de crise. Alors que plus de 100 millions d’euros ont déjà été engagés, vous devez, monsieur le Premier ministre, dire à la représentation nationale quel sera le coût total en 2014 et si celui-ci, conformément à vos engagements, sera sup...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

...réation d’un fonds européen de financement des opérations extérieures pour les pays qui n’engagent pas d’hommes : c’était l’une des suggestions faites par Jean-Louis Borloo en décembre dernier, et l’une des dix-huit propositions du programme de l’UDI pour la défense. Puisque cela est nécessaire, alors faites-le ; mais, au-delà du nécessaire, contribuez dès maintenant au souhaitable. La République Centrafricaine est aujourd’hui une zone grise, qui peut devenir demain un grand espace de promesses ; or cette promesse a besoin de lumière pour se révéler. Il faut donc le dire clairement : nous sommes là-bas pour très longtemps, car on ne reconstruit pas un pays tant que les haines ne se sont pas apaisées ; on ne reconstruit pas un pays qui n’a pas reconstitué les principes et les moyens de son fonctionnemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, madame la présidente de la commission de la défense, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, chers collègues, avant toute chose, je souhaite à mon tour rendre hommage, au nom du groupe écologiste, au caporal Damien Dolet, mort hier en République Centrafricaine, ainsi qu’aux deux autres soldats français déjà morts en mission au tout début de l’intervention, Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio. Le 5 décembre dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a mandaté la France pour intervenir militairement en Centrafrique ; le même jour, le Président de la République lançait l’opération Sangaris pour endiguer une crise tant humanitaire que sécuritaire. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

...blement, cette intervention était nécessaire et elle le demeure aujourd’hui. Pour autant, l’évolution de la situation en Centrafrique n’en est pas moins extrêmement préoccupante. Malgré la présence de 1 600 soldats français – bientôt 2 000 – et de 6 000 militaires africains opérant dans le cadre de la MISCA, la mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine, la crise centrafricaine a fait 2 000 morts, 100 000 réfugiés et un million de déplacés. Le risque d’une famine généralisée est réel et imminent. Les tensions confessionnelles sont à leur comble : les musulmans fuient Bangui pour rallier l’est centrafricain, parfois le Tchad, et l’hypothèse d’une partition de l’État est une crainte de plus en plus crédible. Les chrétiens, dénonçant une campagne de communication trop véhé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

…en appelant de ses voeux davantage de responsabilité et de solidarité de la part de la France, de l’Europe et de toux ceux qui peuvent concourir à la sécurité et à la paix en République centrafricaine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Charasse :

...le de soutien à la Centrafrique qui, même si elle date de septembre 2013, a des objectifs identiques et qui continuent d’être justes pour qui va voir la situation sur le terrain. Au-delà de cette rencontre, nous sommes aussi allés dans le plus grand camp de déplacés de Bangui, le camp M’Poko, qui est, je veux le préciser, un camp parmi les cinquante-cinq répertoriés par l’UNICEF dans la capitale centrafricaine. Ce camp focalise l’attention par sa taille gigantesque : songez que les premiers déplacés sont arrivés le 5 décembre, jour de l’offensive des milices d’autodéfense chrétiennes, les anti-balaka. Aujourd’hui, ce sont plus de cent mille personnes qui sont massées au bord des pistes de l’aéroport M’Poko, dans une situation de chaos. Nous avons aussi rencontré l’administration locale, la présidente ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...us-estimées. Nous avions prédit ces difficultés. Nos soldats se trouvent dans une situation complexe. Les exactions restent quasi quotidiennes dans la capitale Bangui et la situation incontrôlée en province. Les représailles se traduisent par des lynchages, des destructions de maisons, de mosquées : autant de crimes qui creusent chaque jour un peu plus le fossé entre les membres de la communauté centrafricaine. Le récit de tous les observateurs, politiques, journalistes, représentants d’ONG qui se sont rendus en Centrafrique, est à cet égard édifiant : il témoigne de la situation de chaos qui règne à Bangui, avec un sentiment d’aggravation plus que d’apaisement. Il nous faut bien faire le constat que les forces militaires françaises ne sont toujours pas parvenues à juguler cette violence. Les ONG mo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...entrafrique et dans la sous-région, conférence qui devrait avoir pour objectifs la construction d’une solution politique partagée, l’arrêt des ingérences extérieures, l’unité du pays face aux menaces de partition, ainsi que la reconstruction de l’État, des services régaliens et des services publics dévastés ou inexistants en dehors de Bangui. Ce sont là autant de conditions pour que la République Centrafricaine recouvre sa souveraineté, et donc la paix. Du reste, aucune solution politique ne sera viable sans un changement de paradigme pour le développement du pays. Pour sortir la Centrafrique du cycle des crises, il faut des réponses structurelles. L’effondrement de la Centrafrique a des causes profondes, liées aux multiples ingérences et dominations jalonnant l’histoire de ce pays. Encore aujourd’hui,...