Interventions sur "outre-mer"

44 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Il s'agit en effet d'un article-balai, mais il est moins innocent qu'il n'y paraît. D'abord, l'article 4 bis précise que l'ensemble des dispositions s'applique dans les collectivités d'outre-mer régies par l'article 73 de la Constitution. Voilà une bien curieuse écriture ! Car l'article 73 de la Constitution dispose que les lois et règlements sont applicables de plein droit dans les départements et les régions d'outre-mer. Je ne comprends pas pourquoi le législateur juge utile de préciser dans cette loi qu'elle s'applique dans les collectivités d'outre-mer régies par l'article 73 de la C...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

...nt pas sur les aspects politiques mais mettent en avant les failles liées à l'adoption, la filiation et l'acte d'état civil, relativement en particulier à l'article 310 du code c civil sur lequel je suis revenu à plusieurs reprises. Avec l'article 4 bis, nous en venons à d'autres difficultés, failles et interrogations qui provoquent notre stupeur. Son application à l'ensemble des collectivités d'outre-mer constitue pour moi une vraie interrogation, compte tenu de la répartition des compétences opérée par les articles 73 et 74 de la Constitution. Cela ne laisse pas de m'interpeller, comme on dit trivialement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Les interventions de mes collègues le confirment, cet article ne tient pas. C'est pourquoi cet amendement a pour objet d'en demander la suppression. Il ne tient pas en raison de ses dispositions relatives à l'outre-mer, pour des raisons évidentes parfaitement exposées par quelqu'un qui a une autorité singulière dans ce domaine puisqu'il a été ministre de l'outre-mer, Hervé Mariton. La question de l'outre-mer est classique. Dans les DOM, la loi nationale s'impose sans qu'il soit nécessaire de le préciser. Dès lors, pourquoi le faire ? Dans les territoires d'outre-mer, c'est tout autre chose : le législateur doi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Comme je le disais tout à l'heure, il n'y a aucune raison de mentionner dans ce texte les collectivités visées par l'article 73 de la Constitution. Plus exactement, il y a là une sorte de provocation du Gouvernement. Il est en effet des territoires de la République où le projet du Gouvernement est plus particulièrement et plus intensément critiqué qu'ailleurs, ce sont les départements d'outre-mer et vous le savez, madame la ministre. À tel point que c'est spécialement parmi les députés d'outre-mer que l'opposition au texte au sein de la majorité s'exprime. L'un de nos collègues du groupe GDR a fait l'autre jour une intervention tout à fait remarquable à ce sujet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Quel sens de la provocation ! Vous savez que les départements d'outre-mer, aussi bien leur population que leurs élus locaux et parlementaires, figurent parmi les collectivités les plus rétives et les plus hostiles à votre texte. Vous n'aviez pas besoin de les faire figurer dans le texte. Je pense même qu'il vous est interdit de mentionner l'article 73 comme vous le faites et que le Conseil constitutionnel repoussera cette disposition. L'application va de soi, c'est la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

... votre texte, où il s'appliquera constitutionnellement si par malheur la loi est votée, mais vous avez la volonté de leur infliger une double peine : non seulement la loi s'appliquera parce que c'est la règle mais on le dit bien que cela soit superfétatoire, parce que cela vous plaît. Ce n'est pas comme cela que l'on fait la loi et c'est, madame, particulièrement irrespectueux des collectivités d'outre-mer, des parlementaires qui les représentent comme de leur population. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Alain Bénisti :

J'aimerais vous interpeller, mesdames les ministres, au sujet de l'adoption plénière dans les territoires d'outre-mer. Il faut rappeler qu'elle a pour effet de supprimer juridiquement la filiation par le sang pour lui substituer un nouveau lien de filiation découlant évidemment du jugement qui l'a prononcé. Madame la garde des sceaux ne m'écoute pas. Si nous ne sommes là que pour la parade (Sourires.) L'acte de naissance d'origine de l'enfant est remplacé par un nouvel acte établi à partir des éléments du juge...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

de très nombreux parlementaires, tous n'étant d'ailleurs pas issus d'outre-mer, étaient défavorables à ce texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Nous les respectons tous. Mon propos n'est pas désagréable. Je ne vous comprends pas. Nous espérons qu'au Sénat beaucoup de parlementaires d'outre-mer qui sont plus nombreux au sein du groupe socialiste pourront exercer leur liberté, et que cela permettra de faire échec au texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Cochet :

Comme le rappelait M. Mariton, la France est une et indivisible. Pourquoi stigmatiser les collectivités d'outre-mer ? Leurs représentants, qui sont, me semble-t-il, majoritairement de votre sensibilité politique, s'en offusquent. Ils ne partagent absolument pas votre conception du mariage et de l'adoption. Pour eux, c'est un véritable cas de conscience. Je vous appelle donc une nouvelle fois, chers collègues de la majorité, à invoquer votre clause de conscience et à vous affranchir des consignes de vote que v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Cochet :

Prenez exemple sur nos collègues d'outre-mer, qui n'ont pas la même conception de la famille que vous. Vous vous honoreriez à ne pas être à la botte d'un parti politique qui sert des intérêts, lesquels restent d'ailleurs à prouver, et une idéologie. (Mêmes mouvements.) Pensez à ce qui doit nous guider : l'intérêt de l'enfant. Le mot : « mariage » a un sens. La majorité est aphone, elle n'ose pas s'exprimer. Est-elle en pleine introspection...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Monsieur le président, je suis heureux de vous entendre enfin ! Ce texte est critiqué par le plus grand nombre de nos concitoyens d'outre-mer, prenez-en conscience, mes chers collègues. Si, par malheur, il est voté, ce sera une loi de la République, mais il est important qu'elle soit comprise dans le plus grand nombre de territoires. Une loi dont on sait qu'elle est insupportable pour de nombreuses raisons dans une partie significative du territoire n'est pas une bonne loi, et les dispositions particulières que vous proposez pour Mayot...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

...st difficile pour nos collègues de la majorité qui ont envie d'avoir la même position que nous, c'est-à-dire de refuser ce texte, de s'exprimer. Ils ont été interdits de temps de parole dans la discussion générale, ils n'ont pas eu le droit de déposer des amendements. Nous n'avons pas pu les entendre parce que leur expression a été verrouillée. En fait, un grand nombre d'entre eux, et on le voit outre-mer, ne se retrouvent pas dans ce texte, pour les mêmes raisons que nous. La PMA, les mauvaises rédactions et les incohérences du code civil, les risques encourus par les couples homosexuels étrangers venant se marier en France qui pourraient être condamnés au pénal dans leur pays d'origine, les difficultés pour le nom patronymique, les problèmes de rédaction de l'amendement balai, les références sex...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwann Binet, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Cette référence a été introduite à l'article 4 bis à la suite d'un échange que nous avons eu avec le ministère des outre-mer et s'explique par la mention qui est faite de l'article 74 dans le II de cet article. Sans doute cette précision permet-elle de répondre à vos interrogations. La commission est évidemment défavorable à l'ensemble des amendements de suppression de l'article 4 bis.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chevrollier :

...ts dans les foyers de ce territoire. Le projet de loi prévoit pour les couples de personnes de même sexe la désignation d'un commun accord ou, à défaut, la désignation du membre du couple qui a demandé en premier à être allocataire. Cet article me donne l'occasion de vous rappeler l'intervention de notre collègue Nestor Azerot, député de la Martinique, dont le plaidoyer était valable pour tout l'outre-mer. Dans leur grande majorité, nos concitoyens d'outre-mer ne veulent pas de ce texte, comme ceux de métropole, d'ailleurs. Nestor Azerot l'a exprimé avec une force, une conviction et un courage qui méritent l'admiration.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Dès lors que l'on s'éloigne des schémas familiaux ordinaires, on entre dans des schémas qui affaibliront la présomption de paternité, la notion d'héritage et nombre d'autres éléments importants de la vie de notre société. L'amendement n° 2247 a simplement vocation à mettre le rapporteur en cohérence avec lui-même. Je lui reconnais l'honnêteté d'avoir assumé que la référence aux collectivités d'outre-mer régies par l'article 73 était superfétatoire cela dit, si elle est superfétatoire, il vaut mieux la retirer, monsieur le rapporteur ! Je souhaite poser à nouveau à Mme la garde des sceaux une question qui lui a déjà été posée hier, à savoir pourquoi la circulaire relative à la GPA portait la mention « Hexagone ». Ma question est tout à fait directe et innocente : je ne comprends pas ce qui jus...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwann Binet, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

La commission peut émettre un avis favorable à votre amendement n° 2247, monsieur Mariton (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), à la condition de le sous-amender, comme je vous en fais la proposition avec le sous-amendement n° 5395. Le fait de supprimer, comme vous le faites, à l'alinéa 1 de l'article 4 bis, les mots « métropolitaine ainsi que dans les collectivités d'outre-mer régies par l'article 73 de la Constitution », peut sous-entendre que les collectivités relevant de l'article 74 ne sont pas en France, ce qui certainement pas votre intention. Je vous propose que les mots « en France » fassent partie des mots à supprimer du premier alinéa de l'article 4 bis, qui serait donc ainsi rédigé : « I. L'ensemble des dispositions législatives en vigueur, à l'exception d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

... Gouvernement, avec beaucoup plus de prudence, reconnaissent qu'il y avait quelque chose de superfétatoire et, sur le principe, d'assez périlleux, dans la rédaction issue des travaux de la commission. Voilà qui en effet pouvait justifier les dizaines d'heures de débat que nous venons de vivre, au moins pour permettre d'assurer la cohérence de l'organisation de la République, de la métropole, de l'outre-mer, en particulier des collectivités d'outre-mer couvertes par l'article 73 de la Constitution, une cohérence à laquelle nous sommes tous attachés : le rapporteur envisage de soutenir un amendement de votre serviteur. Si je peux me permettre de personnaliser les choses, un amendement Mariton va être voté par l'Assemblée au cours de ce débat peut-être ne devrais-je pas le dire, par superstition (So...