Les amendements de François Asensi pour ce dossier

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Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, c’est avec une grande émotion et avec beaucoup de solennité que les membres du groupe GDR – députés communistes, Front de gauche et ultramarins – apporteront, tous ensemble, leurs voix à la reconnaissance de l’État palestinien.

À vingt-quatre reprises, notre groupe a en effet, dans cet hémicycle, réclamé cette reconnaissance. Il s’agit, pour les députés communistes, d’un combat historique que nous sommes heureux de voir enfin avancer. Comme l’a affirmé le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, reconnaître l’État de Palestine n’est ni une faveur ni un instr...

C’est un droit – le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. En 1947, le plan de partage de l’ONU prévoyait une partition du territoire sous mandat britannique.

Il prévoyait également la coexistence pacifique de deux États. L’un, Israël, a vu le jour immédiatement. L’autre, la Palestine, n’en peut plus d’attendre sa reconnaissance. Le moment est venu de mettre fin au calvaire du peuple palestinien. Le moment est également venu de signifier au gouvernement de M. Netanyahou que la France dit non à la co...

Depuis longtemps, les Palestiniens ont fait le choix de compromis courageux. Ils ont en effet consenti, contre l’engagement d’obtenir un État, des concessions douloureuses. Je pense à la reconnaissance de l’État d’Israël par l’Organisation de libération de la Palestine, alors que la réciproque n’est toujours pas intervenue.

Je pense également à la reconnaissance des frontières de 1967, par laquelle les Palestiniens ont accepté de d’abandonner la moitié du territoire qui leur avait été accordé en 1947.

Les concessions faites par le peuple palestinien n’ont valu à ce dernier que toujours plus de souffrance : le blocus de Gaza, la poursuite de la colonisation et la restriction des libertés. Le processus d’Oslo, pourtant porteur de promesses, a éloigné la paix.

Il a en effet souffert d’un vice originel, celui d’avoir renvoyé les parties dos-à-dos, alors qu’il n’existe entre elles, fondamentalement, aucune égalité. Car nous nous trouvons en présence d’un côté d’un pays occupé, la Palestine, et de l’autre d’une puissance occupante, Israël. Entre le fort et le faible, la loi seule – en l’occurrence, le ...

Il a toute la légitimité requise : celle de la nation et du peuple qu’il représente. Au fond, le vote d’aujourd’hui consiste simplement à confirmer le droit international, le plan de partage de 1947, ainsi que la décision prise par les vainqueurs du nazisme. Refuser de voter cette proposition de résolution reviendrait donc à renier les résolut...

Si une telle création n’y conduit pas seule, elle constituera un levier inestimable. Elle confortera en effet l’Autorité palestinienne et les hommes de paix. Elle renforcera, de plus, la sécurité des Israéliens, en isolant les partisans de la terreur et en désarmant les tenants du choc des civilisations, lesquels instrumentalisent la cause pale...

…pour ces deux peuples que tout rapproche : une histoire mêlée, une culture partagée, une même terre et, surtout, une soif de paix. Je dis donc au Gouvernement : ne tardez plus à reconnaître l’État de Palestine. Aujourd’hui, mes chers collègues, le monde nous regarde et attend de la France qu’elle se hisse à la hauteur de son histoire et de s...

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, aujourd’hui, la France a rendez-vous avec son destin. Aujourd’hui, nous avons la possibilité de réparer une injustice vieille de soixante ans et de reconnaître enfin au peuple palestinien le droit inaliénable qui est le sien : celui de disposer d’un État.

En 1947, sur les décombres des colonialismes européens et de la barbarie nazie, l’ONU redessinait la carte du Proche-Orient. Le monde affrontait une forme de responsabilité collective face à l’indicible extermination des Juifs et les Nations unies optaient pour la coexistence de deux États. L’un, Israël, a vu le jour immédiatement. L’autre, la...

Depuis soixante ans, l’histoire bégaie de conflits meurtriers en violences asymétriques. Elle confisque toujours un peu plus le territoire accordé aux Palestiniens en 1947.

Depuis soixante ans, l’identité culturelle palestinienne subit une véritable négation, propre à tout système colonial. Depuis soixante ans, le joug de l’occupant ne cesse d’étouffer le peuple palestinien. Humiliations, privations et spoliations forment son quotidien.

L’arbitraire devient la norme, jusqu’à conduire des députés et des enfants à être détenus pour leurs idées.

Les vers du grand poète israélien Aharon Shabtai décrivent cette humanité qui vacille : « Les mots purs que j’ai sucés au sein de ma mère : homme, enfant, justice, compassion, sont dévalisés devant nos yeux, emprisonnés dans des ghettos, assassinés aux checkpoints. »

Le moment est venu de mettre fin à ce cycle de malheurs. Le moment est venu de remplacer les murs par des ponts

entre deux peuples, israélien et palestinien, que tout rapproche : une histoire mêlée, une culture partagée, une même terre, et surtout, la même soif de paix.

Car disons-le une fois pour toutes : ce conflit n’a rien d’un conflit religieux ou ethnique. Comme bien d’autres sur ces bancs, je suis animé d’une conviction, profonde et intangible : seule la reconnaissance immédiate de la Palestine comme État souverain et indépendant, dans les frontières de 1967, et avec Jérusalem-Est pour capitale, permettr...