Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 20 juillet 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre le terrorisme

Manuel Valls, Premier ministre :

Pensez-vous que nous n’avons pas un moment de conscience et que nous ne posons pas de questions fondamentales, comme tous ceux qui ont eu l’occasion de gouverner – je dis bien tous ?

Je me rappelle, moi, du visage du Président de la République de l’époque, Nicolas Sarkozy, et j’imagine ce qu’il pouvait endurer, comme le fait aujourd’hui le Président François Hollande, quand, dans la cour des Invalides, il se trouvait face à des cercueils de militaires, à la suite de décisions qu’il avait prises en tant que chef de l’État.

Nous aussi, nous avons évidemment ce questionnement, mais nous savons en même temps que tous les débats que nous avons eus à l’Assemblée nationale, toutes les actions que nous avons engagées et que j’ai rappelées tout à l’heure, je n’y reviens pas, visent et viseront toujours à protéger les Français. Nous sommes engagés et nous engageons tous les moyens, à 100 %, pour protéger les Français.

En même temps, nous leur devons cette vérité que j’ai rappelée : parce que nous avons évalué les risques qui existent, parce que nous avons qualifié la nature de ce terrorisme, de ce djihadisme, de l’islamisme radical, nous sommes plus forts pour pouvoir prendre toutes les décisions.

Il y a un débat dans le pays. Il est légitime. Je pourrais céder – peut-être l’ai-je fait hier, comme nous pourrions tous le faire – à la facilité, qui rejoint là un devoir d’exigence et de vérité, en rappelant ce qui a été fait depuis 2012 comme ce qui n’a pas été fait.

Je pourrais rappeler que certains ont pris la responsabilité de supprimer près de 13 000 postes de policiers et de gendarmes dans notre pays,

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