Intervention de Patrick Ollier

Réunion du 20 septembre 2016 à 15h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Ollier :

Il est dommage que je ne puisse pas voter, car j'aurai approuvé le texte. Monsieur le rapporteur, vous avez eu la courtoisie de m'auditionner en ma qualité de président de la métropole du Grand Paris. J'y ai été très sensible et je vous en remercie.

Ce projet est-il utile ? Jusqu'à présent, ni la gauche ni la droite n'ont réussi à trouver une solution pour régler le problème de l'évolution de la clientèle des transports aériens. Ici, une solution nous est proposée. M. Yves Albarello lui a apporté le soutien du groupe Les Républicains et j'apprécie beaucoup sa position. S'agissant d'une affaire d'intérêt général de cette nature, il peut et il doit y avoir, me semble-t-il, un consensus.

Cette ligne ferroviaire va améliorer l'attractivité de la région Île-de-France et celle de la métropole du Grand Paris.

Elle va, tout d'abord, favoriser le développement du tourisme. Je rappelle que nous avons perdu un million de touristes, ce qui n'est tout de même pas rien. Il faut donc reconquérir des parts de marché abandonnées, et seul l'avion est capable d'apporter cette clientèle. Dès lors, on ne peut pas supporter la situation aberrante du transport entre l'aéroport Charles-de-Gaulle et la capitale. En l'occurrence, le projet trouve une solution à ce problème.

Ce projet va aussi favoriser les voyages d'affaires et le développement économique. L'aéroport Charles-de-Gaulle a accueilli 65 millions de passagers en 2015. Or un million de passagers en plus, c'est 400 millions d'euros de valeur ajoutée supplémentaires et 4 500 emplois créés, dont 1 400 emplois directs. Ce n'est pas rien ! Et M. le secrétaire d'État a parlé tout à l'heure d'une prévision de 6 millions de passagers par an sur le CDG Express. Donc, les conséquences pour les salariés seront positives.

Enfin, ce projet va accompagner la croissance du trafic aérien, qui est une chance pour le développement de la région et de la métropole.

La métropole est également compétente pour les Jeux Olympiques de 2024 et pour l'Exposition universelle de 2025. Nous apportons un soutien total à la candidature de Paris, et j'espère que la France sera retenue pour l'organisation des Jeux Olympiques puis, pourquoi pas, pour celle de l'Exposition universelle. À cet égard, je me réjouis de voir que cette ligne sera achevée et mise en service en 2023. Si l'on veut que tel soit le cas, il n'y a pas une minute à perdre : il faut que ce texte soit adopté rapidement, dans l'unanimité, de manière à clore la discussion sur ce point.

Une interrogation demeure, c'est vrai, à propos du financement. Je ne suis pas, moi non plus, un fervent partisan de la taxe sur les billets d'avion. Mais, ainsi que l'a précisé M. le secrétaire d'État, dans la mesure où il n'y a pas de subvention publique, il faut bien trouver une solution pour boucler le tour de table financier. Je souhaite que, d'ici à la discussion dans l'hémicycle, il nous apporte davantage de précisions sur les modalités de financement, de manière à rassurer tout le monde.

La métropole du Grand Paris est un lieu de dialogue. Monsieur le secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, ainsi que je l'ai indiqué à Mme Anne Hidalgo, maire de Paris, et à M. Augustin de Romanet, président-directeur général d'ADP, si cela peut aider, nous sommes prêts à créer un groupe de travail et de concertation avec tous les élus des collectivités traversées par le CDG Express. Car il faut aussi essayer de convaincre tout le monde de la nécessité de cet équipement, en faisant de la pédagogie et en expliquant les problèmes. Nous sommes donc à votre disposition.

En tant que député et président de la métropole du Grand Paris, j'apporte mon soutien total à ce projet.

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