Intervention de François Loncle

Réunion du 27 septembre 2016 à 16h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Loncle :

S'agissant de la Syrie, j'ai peu de goût à commenter ce qui s'y passe : je ne suis pas certain que nous ayons terminé l'analyse de dix ans d'erreurs diplomatiques dans ce pays, erreurs que nous payons aujourd'hui. Les Américains, quelque peu suivis par la France, ont considéré qu'il était possible de faire preuve d'une certaine bienveillance vis-à-vis d'al-Nosra. Je constate qu'il n'en est plus question aujourd'hui, et je me réjouis de ce changement de stratégie.

Vous parlez de « prendre Alep », monsieur le ministre : quoi que l'on en pense, l'objectivité commande de dire « reprendre » Alep. Car, dans cette ville, il y a une opposition modérée – que l'on surestime depuis des années – mais il y a essentiellement Daech, dans tous les immeubles, dans toutes les caves…

S'agissant du Gabon, le Quai d'Orsay, Matignon et l'Élysée ont considéré à juste titre que moins l'on se mêle de ce type d'élections, moins l'on donne de leçons, mieux cela vaut. Vous avez raison de vous en remettre, pour régler ces problèmes, aux organisations africaines – Union africaine et organisations régionales – dont il faut souhaiter la montée en puissance. Malheureusement, de façon absolument incroyable, le parti socialiste ne s'en est pas tenu à cette ligne : non seulement il a ouvertement soutenu l'un des candidats, mais il a annoncé, trois jours avant la proclamation, un résultat inverse de celui finalement intervenu.

Ce sont donc plutôt des compliments que je vous adresse, monsieur le ministre.

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