Intervention de Jean-Marc Ayrault

Réunion du 27 septembre 2016 à 16h00
Commission des affaires étrangères

Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international :

Lorsque nous avons échangé avec les groupes parlementaires à la Rada, une majorité s'est clairement dégagée en faveur du respect des accords de Minsk. Toutefois, lorsque j'ai dit qu'il n'existait pas de plan B, un parti de l'opposition s'est récrié ; mais son plan B, c'était la guerre contre les Russes ! Nous ne voulons pas entrer dans cette logique. Elle n'est toutefois défendue que par une minorité.

Quant au Gabon, on ne peut pas dire que notre ambassade n'ait pas fait preuve de neutralité : elle a parlé à tout le monde. Les autorités françaises ont aussi parlé à toutes les parties pour les appeler à la retenue, afin d'éviter l'engrenage de la violence, et au respect de la loi constitutionnelle, encourageant ainsi la voie des recours. Et nous avons bien fait. Nous avons aussi recommandé à Ali Bongo, avant qu'il ne soit proclamé élu, de ne pas entrer dans une logique répressive. C'est également ce qu'ont dit l'Union africaine et l'Union européenne. C'était utile. Nous avions et nous avons toujours quelque 14 000 ressortissants à protéger, dont beaucoup de binationaux. Certains ayant été arrêtés, nous sommes informés de leur sort et avons demandé à exercer la protection consulaire ; cela n'a pas toujours été simple, mais nous avons fait progresser les choses. Nous allons rester sur cette ligne.

Cela dit, comme l'ont soutenu plusieurs d'entre vous, il faut encourager l'Union africaine à contribuer à trouver les voies de l'apaisement par le dialogue politique. Ce n'est pas facile. L'Union africaine joue son rôle et la France est en contact avec elle à tous les niveaux. Elle est consciente de la fragilité de la situation.

Nous allons poursuivre sur cette ligne, car il n'y en a pas d'autre. Nous restons vigilants s'agissant de la sécurité de nos ressortissants. Je vous ai entendu à la radio, monsieur Marsaud ; vous l'avez parfaitement rappelé, comme c'était votre devoir de parlementaire.

En ce qui concerne l'île Maurice, je n'ai pas aujourd'hui les éléments nécessaires pour vous répondre, mais je me tiens à votre disposition.

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