Intervention de Catherine Coutelle

Réunion du 11 octobre 2016 à 17h00
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Coutelle, présidente :

Maud Olivier, à la page 93 de son rapport, dénonce fortement les attaques idéologiques menées à l'encontre du programme des « ABCD de l'égalité ». Je regrette que Najat Vallaud-Belkacem l'ait retiré, même si j'en comprends les raisons. Cela étant, ce recul est dommageable.

Hier soir, il y avait, à l'Assemblée, un colloque sur les droits sexuels et reproductifs en Europe et sur les mouvements réactionnaires qui attaquent ces droits. La Pologne, la semaine dernière, en a fourni l'exemple. Ces mouvements s'alimentent de la dite « théorie du genre ». C'est ce qu'a démontré hier un chercheur universitaire belge, qui fait remonter le développement des débats autour de « la théorie du genre » à une réaction du Vatican, de l'Église catholique et d'autres Églises, après les grandes conférences de Pékin et du Caire. Ces conférences, qui avaient donné aux droits des femmes une ampleur considérable, ont pris de court les religions, qui n'étaient pas toutes favorables aux droits sexuels, à la contraception, à l'IVG, et qui ont développé une analyse, avec notamment des débats sur cette « théorie du genre », que l'on accuse de vouloir indifférencier les sexes, de nier les différences biologiques entre les filles et les garçons. Un amalgame qui, aujourd'hui, a trouvé du regain avec la Manif pour Tous, ce qui a abouti aux journées de retrait des enfants de l'école. Ce mouvement s'appuyait sur cette prétendue « théorie du genre », dont il est dit très clairement dans le rapport qu'elle n'existe pas.

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