Intervention de Maud Olivier

Réunion du 11 octobre 2016 à 17h00
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Olivier, rapporteure :

Le retrait des ABCD de l'égalité marque effectivement un recul, mais il y a le Plan d'action pour l'égalité entre les filles et les garçons, qui figure à la page 94 du rapport, où l'on peut voir qu'un certain nombre d'orientations sont toujours en vigueur. Il faudra veiller à ce qu'elles soient appliquées. C'est pourquoi, lorsqu'on parle de la formation des futurs professeurs des écoles, j'insiste sur la question des ESPE.

Je suis encore intervenue, il y a quelques jours, en commission des Affaires culturelles et de l'Éducation, pour demander qu'au moment du concours de professeur des écoles, il y ait un module sur l'égalité filles-garçons. Cela étant, il est nécessaire, au-delà des enseignants, que tous les personnels de l'éducation nationale, les principaux de collèges, les directeurs d'école, etc. aient cette formation et soient sensibilisés à ces questions. Toute l'équipe éducative doit être sensibilisée au fait que l'école est là pour lutter contre les prédéterminismes sociaux. Nous devons absolument continuer à mener ce combat.

En ce qui concerne la « théorie du genre » et des appels au retrait des enfants de l'école, on a expliqué aux gens qu'on voulait faire mettre des robes aux petits garçons et transformer leur sexe ! De toute façon, donner l'égalité aux femmes en termes de droits n'est pas encore dans les mentalités. La partie n'est pas gagnée. J'ai entendu dire, récemment, que les femmes étaient faites pour s'occuper des enfants et qu'elles devaient rester à leur place.

Les attaques sont totalement infondées, mais elles touchent à des choses qui interpellent les gens. Il faut faire preuve de pédagogie. J'ai voulu faire ce rapport sur les études de genre, afin de montrer qu'il ne s'agissait pas d'une théorie fumeuse et subversive, mais que ces études reposaient sur des analyses et que les inégalités entre les filles et les garçons pouvaient être combattues, déconstruites. Mais pour déconstruire quelque chose, il faut d'abord voir comment cela a été construit. C'est pourquoi il fallait montrer qu'il s'agissait d'études scientifiques.

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