Intervention de Christian Eckert

Séance en hémicycle du 18 octobre 2016 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2017 — Motion de rejet préalable

Christian Eckert, secrétaire d’état chargé du budget et des comptes publics :

Comme quoi la croissance n’est pas seule à influer sur les recettes de l’État. Les dépenses de consommation des ménages, que vous évoquiez tout à l’heure, monsieur Mariton, sont également très importantes, non seulement en volume mais aussi dans leur répartition. En effet, si les ménages achètent plus de produits manufacturés assujettis au taux de TVA de 20 %, une correction automatique s’opère sur les recettes constatées. Il s’agit d’ailleurs de l’un d’un des enseignements de l’année dernière.

Monsieur Mariton, vous avez donc tenu, s’agissant des prévisions de déficit, des propos radicalement différents de ceux que j’entends régulièrement, ou en tous cas beaucoup plus nuancés.

Parce que le passé éclaire l’avenir – j’apprécie cette formule –, le Gouvernement maintient ses prévisions. En 2015, vous nous aviez tous affirmé que nos objectifs étaient irréalistes. Or nous avons – ou plutôt le pays, car le Gouvernement ne contribue pas seul au déficit – « surperformé ».

Pour 2016, j’observe, comme je l’ai déjà dit, que personne n’a donné l’alerte s’agissant d’une impossibilité d’atteindre 3,3 % du PIB. Le Gouvernement est lui-même raisonnablement confiant quant à l’éventualité que la France atteigne, en fin d’exercice, cet objectif. Alors pourquoi donc mettre en doute, et de façon aussi théâtrale, ces 2,7 % ? Monsieur Mariton, ceux qui évoquent 3,5 ou 4 %, voire 4,5 %, semblent avoir oublié ce que représente un point de PIB : 20 milliards d’euros, pas moins !

J’ai donc apprécié la mesure de vos propos et je pense qu’il y a tout lieu de rejeter votre motion de rejet préalable.

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