Reste que Nicolas Sarkozy, en 2008, a supprimé 450 millions d’euros de recettes publicitaires. Nous nous retrouvons huit ans après avec toujours le même problème : à chaque discussion budgétaire, nous ramons pour donner à l’audiovisuel public les moyens dont il a besoin – sachant qu’en supprimant 450 millions d’euros de recettes publicitaires, le Président de la République de l’époque a remis en question l’indépendance de l’audiovisuel public et notamment de France Télévisions de manière fondamentale, en compromettant son indépendance budgétaire.
Il revient à notre majorité, ici même, l’année dernière, d’avoir redonné sa totale indépendance budgétaire à l’audiovisuel public dans son ensemble puisque, depuis un an, il ne dépend plus pour son financement du budget de l’État. Ce résultat est assuré par la redevance, parce qu’elle est une ressource affectée, alors que la TOCE présente l’inconvénient de ne pas l’être et de n’avoir pas un rendement dynamique, comme le rappelait Mme la ministre. Elle va au budget de l’État et est restituée en partie, et au doigt mouillé, à l’audiovisuel public.
Chers collègues, je sais votre attachement à l’audiovisuel public. En cette semaine où nous avons toutes et tous manifesté notre soutien aux journalistes d’i-Télé, traduisons de nouveau notre attachement à ce qui fait la spécificité du service public de l’audiovisuel. Je voudrais qu’en responsabilité, nous ne soyons pas amenés en cette fin de semaine à affaiblir l’audiovisuel public…