Intervention de Jean-Jacques Candelier

Réunion du 4 octobre 2016 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

Monsieur le ministre, le projet de loi de finances pour 2017 porte le budget consacré à la défense – hors les crédits alloués aux anciens combattants – à 32,7 milliards d'euros, ce qui représente une hausse de 600 millions d'euros par rapport à l'an dernier. On peut se réjouir de la stabilisation des effectifs et de l'accent mis sur la cyberdéfense et le renseignement, mais je déplore que tant d'argent soit consacré au nucléaire, qui représente plus de 10 % du budget et plus de 10 millions d'euros engloutis par jour. Or les armes nucléaires servent une vision totalement dépassée, car nous irons progressivement vers un démantèlement nucléaire multilatéral.

Ce dernier exercice intervient dans un contexte difficile pour notre pays et nos forces armées ; en effet, en lançant la seconde guerre d'Irak, les Américains et leurs alliés ont engendré un monstre terrible, qui prend les traits d'un État islamique que l'on peut qualifier d'islamo-fasciste et qui nous oblige à consacrer des moyens trop importants. Notre plus gros effort militaire se porte dans notre pays avec l'opération Sentinelle, qui mobilise 7 000 soldats déployés et 3 000 autres en réserve pour une mission qui ne correspond pas au rôle des armées. Quand mettrons-nous fin à cette opération qui affaiblit un peu plus chaque jour nos forces armées ?

Je déplore que le célèbre fusil français FAMAS soit remplacé par le HK 416 allemand. Monsieur le ministre, j'attends toujours votre réponse sur la Société des ateliers mécaniques de Pont-sur-Sambre dans le département du Nord, seule entreprise française à produire des corps de bombe de type MK-82.

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