Intervention de Yves Fromion

Réunion du 4 octobre 2016 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Fromion :

Je commencerai par rappeler à M. Candelier que c'est le gouvernement Jospin qui a arrêté la ligne de production de l'armement de petit calibre de GIAT Industries.

Vous nous avez indiqué, Monsieur le ministre, que le budget de la défense représentait désormais 1,77 % du PIB au sens de la norme OTAN V1. Si l'on prend en compte la norme OTAN V2, hors pensions, que représente ce pourcentage ? C'est un chiffre important à connaître car c'est la substance même des sommes allouées aux armées pour leur fonctionnement et leur équipement. Il me semble qu'il se situe aux alentours de 1,55 %.

Par ailleurs, j'insiste sur le découplage qui est en train de se produire entre l'incontestable augmentation des moyens et la croissance quasi-exponentielle des missions et des sollicitations dont nos armées sont l'objet. Tous les acteurs constatent une accélération de cette attrition.

Au regard de cette demande qui émane des autorités politiques, du président de la République au premier chef, n'y a-t-il pas une réflexion à mener sur l'opportunité de continuer à engager nos forces et sur l'effort à consentir pour freiner l'attrition. La semaine dernière, lors de ma visite au 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine, qui compte parmi les fleurons de nos forces, plusieurs de mes interlocuteurs se demandaient s'ils pourraient continuer longtemps à repartir en OPEX. Aujourd'hui, il faut se demander si nos forces armées ne vont pas connaître le même sort que les forces armées britanniques, usées, lessivées par leurs multiples engagements à l'extérieur.

S'agissant des matériels neufs, vous avez indiqué avoir passé des commandes, de Griffon et de Scorpion, entre autres. L'effet sera toutefois homéopathique, compte tenu de l'étalement des livraisons dans le temps et de l'usure des matériels en dotation. Nous ne parviendrons jamais à rattraper le temps perdu.

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