Intervention de Dominique Lefebvre

Séance en hémicycle du 25 octobre 2016 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2017 — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Lefebvre :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, madame la rapporteure générale, mes chers collègues, nous voterons dans quelques instants la première partie du projet de loi de finances pour 2017, qui fixe les recettes et l’équilibre général, donc le niveau des dépenses dont nous commencerons dès ce soir l’examen par missions en commissions élargies – cet examen a d’ailleurs même dû commencer dès ce matin.

Je salue la qualité de nos débats, qui tient pour beaucoup, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, à votre implication et au respect que vous manifestez aux parlementaires. Au nom de mon groupe, je vous en remercie chaleureusement. Je me félicite de l’intensité du dialogue constructif instauré entre le Gouvernement et les parlementaires de la majorité et de l’esprit de responsabilité réciproque qui s’est exprimé pendant ces quatre jours de débat.

Je le dis avec sincérité, mais aussi avec toute la force nécessaire. J’ai en effet lu ici ou là, dans tel ou tel journal du soir ou du dimanche, que dans le cadre de cette discussion budgétaire, le Gouvernement aurait perdu sa majorité parlementaire, qu’il aurait vu son budget retoqué ou encore que le déficit prévisionnel se serait aggravé de 500 à 700 millions d’euros. En réalité, il n’en est rien et la meilleure réponse à celles et ceux qui ont envie de se raconter des histoires dans la période que nous traversons est que le groupe socialiste, écologiste et républicain votera cette première partie du projet de loi de finances – un projet de loi cohérent avec la politique économique et budgétaire conduite depuis 2012.

Depuis le début du quinquennat, notre majorité mène en effet trois combats indissociables pour le redressement du pays, sur lequel nous nous sommes engagés devant les Françaises et les Français en 2012, trois combats que nous menons de front, avec détermination et constance, depuis quatre ans : celui de l’assainissement des comptes publics, celui des réformes pour la croissance et l’emploi et celui du renforcement de la justice fiscale et sociale.

Pour m’en tenir à l’essentiel dans le cadre de cette explication de vote, je soulignerai que le texte que vous nous avez présenté, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, et que nous avons enrichi dans le débat parlementaire confirme et conforte ces choix – choix courageux et parfois difficiles à assumer, mais qui produisent aujourd’hui leurs premiers résultats.

Sur le front des finances publiques, les résultats sont là et nous les conforterons en 2017. Amnésique au dernier degré sur ses échecs et ses errements passés sur le plan budgétaire, la droite de cet hémicycle a – ce qui n’a rien de surprenant – entonné l’air de l’insincérité de ce budget et des déficits cachés, à l’évidence pour justifier les errements futurs qu’elle a déjà annoncés pour le cas où elle reviendrait aux responsabilités. Ce procès en insincérité est aussi injustifié qu’infondé et rien, du reste, dans nos débats n’est venu l’étayer.

La réalité, c’est que nous ramenons le déficit public à 3,3 % en 2016 et qu’il sera inférieur à 3 % en 2017– il sera précisément de 2,7 %. La réalité, c’est que notre discussion parlementaire a permis d’améliorer le solde prévisionnel de 300 millions d’euros. Cette réalité-là, toujours confirmée à chaque alternance, est à l’évidence insupportable pour la droite.

La réalité, c’est qu’à chaque fois qu’elle est appelée aux responsabilités, la gauche redresse les comptes publics et qu’à chaque fois que la droite gouverne, les déficits se creusent et la dépense et la dette publiques s’envolent.

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