Intervention de Virginie Duby-Muller

Séance en hémicycle du 26 octobre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Manifestations policières

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVirginie Duby-Muller :

Monsieur le Premier ministre, nos policiers sont contraints d’aller dans la rue pour appeler votre attention. Ils étaient en détresse, ils sont désormais en colère. Les jours passent, leur mobilisation n’a pas faibli, et ce dans toute la France. Ils commencent même à être rejoints par les pompiers, du jamais vu !

Car le constat est sans appel : ils sont attaqués par des délinquants qui, insuffisamment punis, se sentent intouchables, et ils travaillent dans des conditions dégradées.

Le commissariat d’Annemasse, par exemple, compte 116 policiers, effectif le plus bas depuis quinze ans, alors qu’il en faudrait 130 compte tenu de sa situation transfrontalière, si spécifique. En raison du coût de la vie, les postes ne sont pas pourvus. Ce n’est pourtant pas faute de vous avoir proposé d’attribuer une prime de vie chère aux fonctionnaires de cette zone !

Nous venons de découvrir vos propositions – tardives –, révélées aujourd’hui dans la presse. Bien des revendications des policiers n’ont pas été prises en compte.

Les policiers réclament en effet un assouplissement des règles de la légitime défense ainsi que le rétablissement, pour les agresseurs de membres des forces de l’ordre, des peines plancher que nous avions créées et que vous vous êtes empressés de supprimer !

Il est vrai qu’avec vous, le terrain est miné. Comme toujours, vous allez nous renvoyer vers le quinquennat de Nicolas Sarkozy,

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