Intervention de Bernard Perrut

Séance en hémicycle du 26 octobre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Arrêté sur les produits phytosanitaires

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

S’il faut, bien sûr, des règles d’utilisation des produits phytosanitaires, votre volonté d’élargir le périmètre des zones de non-traitement n’est pas sans conséquences graves, très graves même, pour nos cultures et nos territoires ruraux. De telles mesures entraîneront inévitablement un retrait potentiel de plusieurs millions d’hectares ; un recul important de la production alimentaire française ; la suppression de milliers d’emplois agricoles ; la perte de plusieurs milliards d’euros par an de chiffre d’affaires ; des distorsions de concurrence accrues, enfin, avec les producteurs européens.

Si toutes les productions sont concernées, la situation est très préoccupante pour nos vignobles, car la délimitation de zones non traitées autour des lieux de vie conduira à un arrachage des plantations à proximité des habitations. Sans traitement contre les maladies, ces plantations ne pourront en effet survivre. Et toute nouvelle construction, mes chers collègues, fera reculer la vigne sur notre territoire. Ce sera la remise en cause de l’équilibre économique des petites exploitations, la transformation des villages et des paysages, atouts essentiels pour le tourisme.

Monsieur le Premier ministre, vous connaissez le sens des responsabilités, l’engagement et les pratiques des agriculteurs en faveur de l’environnement et pour préserver les populations et leur santé. Alors pourquoi engagez-vous une telle surenchère réglementaire, loin du besoin de simplification et d’allégement des contraintes ? Allez-vous écouter les agriculteurs, leur faire confiance, respecter leur travail et les rassurer cet après-midi ? Nous devons nous battre pour produire en France et consommer français.

1 commentaire :

Le 27/10/2016 à 16:46, laïc a dit :

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" Et toute nouvelle construction, mes chers collègues, fera reculer la vigne sur notre territoire."

Rien n 'interdit à un maire de refuser un permis de construire s'il a comme conséquence l'arrachage de vignes déjà existantes. D'ailleurs une loi devrait être votée en ce sens par les députés. Il faut être responsable quand on est à l'Assemblée nationale.

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