Intervention de Sophie Morin

Réunion du 6 octobre 2016 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Sophie Morin, secrétaire générale de la CFDT Défense :

Les plans sociaux successifs ont fait perdre des compétences ; c'est exactement ce qui attend le ministère, d'ailleurs : à force de ne pas recruter, des pans entiers de compétences disparaissent, et l'on n'a plus alors d'autre choix que l'externalisation. C'est comme cela qu'a été scellé le destin du FAMAS.

En ce qui concerne les bases de défense, il s'agissait effectivement de supprimer des emplois. La situation actuelle est aussi le résultat d'un manque total de dialogue social au sein du ministère. Certes, nous étions opposés à la suppression de 54 000 emplois, et les discussions auraient donc été difficiles ; mais cette création ex nihilo s'est faite en tenant les syndicats entièrement à l'écart. Un général avait dit : « Nous verrons en marchant ». Eh bien, quand on marche les yeux fermés, on se prend les pieds dans le tapis ! Il est inévitable qu'en mutualisant, on perde des compétences. Nous en revenons toujours aux mêmes thèmes : le caractère central des compétences ; l'absence quasi-totale de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences dans ce ministère. Cela devient pourtant vital : il suffit de jeter un oeil à la pyramide des âges, dans toutes les catégories de personnel, pour constater que l'on va droit dans le mur !

S'agissant de Balard, j'y vais rarement et j'ai la chance de disposer d'un badge – qui n'ouvre pas toutes les portes. Je comprends qu'il y a des exigences de sécurité et que tout le monde ne peut pas rentrer partout. Mais les secrétaires généraux des syndicats, interlocuteurs potentiels du ministre, ne peuvent aujourd'hui pas accéder à certains espaces… Il me semble que l'on pourrait nous faciliter la tâche.

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