Intervention de Valérie Lacroute

Séance en hémicycle du 2 novembre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Conditions de travail des policiers

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Lacroute :

Monsieur le ministre de l’intérieur, il y a une semaine, vous annonciez la mise en oeuvre d’un plan national de sécurité publique, chiffré à 250 millions d’euros, censé répondre à la colère de nos policiers. Après avoir tenté de minimiser leur mouvement, vous répondez au malaise qu’ils expriment par quelques effets d’annonce. Comme si ce malaise n’était pas assez profond ! Face à des individus de plus en plus déterminés et encouragés dans leurs agissements délictueux par l’absence de réponses pénales immédiates, nos forces de police réclament des conditions de travail plus dignes et plus sûres.

Dans ma circonscription, le commissariat de Fontainebleau – un des plus vétustes de France – en est un illustre exemple. Les fonctionnaires y travaillent dans le froid et l’humidité, entassés dans des Algeco. Ce commissariat nécessite une attention urgente pour mettre fin aux conditions de travail dangereuses et indécentes de nos policiers. Malgré la coopération et le soutien des services de l’État au niveau local, et la volonté de la collectivité, même financière, aucune étude de faisabilité n’est lancée, et nous n’avons aucune certitude que le projet de rénovation de ce commissariat est inscrit dans le programme pluriannuel 2017-2020.

Monsieur le ministre, les collectivités locales sont mobilisées sur ces questions de sécurité. Pour exemple, dans ma commune de Nemours, j’ai mis en place la vidéoprotection, recruté des policiers municipaux et des agents de surveillance de la voie publique, ASVP, créé un parking devant le commissariat, armé mes policiers depuis plusieurs années ; les actions sont nombreuses. Monsieur le ministre, il est grand temps de répondre aux attentes de nos policiers par de meilleures conditions de travail. Il est grand temps d’accompagner les collectivités locales, surtout quand elles sont prêtes à s’investir financièrement. Ne me répondez pas par l’argument des suppressions d’effectifs, car en quatre ans et demi, vous auriez pu, si nécessaire, corriger le tir !

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