Intervention de Olivier Falorni

Séance en hémicycle du 4 novembre 2016 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2017 — Sport jeunesse et vie associative

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Avec une augmentation de plus de 20 % par rapport à l’exercice 2016 de l’enveloppe allouée au ministère de la ville, de la jeunesse et des sports, ce sont un peu plus de 734 millions d’euros qui ont été octroyés à la mission « Sport, jeunesse et vie associative ». Cet effort budgétaire considérable, consenti dans un contexte économique difficile, reflète la ferme détermination de la politique gouvernementale.

Le volet consacré au programme 163, « Jeunesse et vie associative », représente la plus grande part, avec quelque 476,7 millions d’euros pour 2017. Cet effort budgétaire, qui représente une augmentation de près de 85 millions d’euros par rapport au projet de loi de finances pour 2016, repose principalement sur la montée en puissance du service civique, dont le Gouvernement a fait une priorité. Cette politique volontariste, je n’en doute pas, aura des incidences extrêmement positives pour notre jeunesse, qui bénéficiera en retour d’une reconnaissance indéniable du rôle fondamental qui est le sien quand il s’agit de renforcer le lien social.

Le service civique, qui s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, et jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap, doit en effet permettre à toute une génération de s’engager. Ainsi, ce seront quelque 150 000 jeunes qui, sans condition de diplôme, pourront remplir une mission d’intérêt général au sein d’une association, d’un établissement public ou d’une collectivité territoriale. Cet engagement peut s’effectuer en France ou à l’étranger, dans neuf domaines d’action : solidarité, environnement, sport, culture, éducation, santé, intervention d’urgence, mémoire et citoyenneté, aide humanitaire.

Alors que notre pays traverse une crise profonde, à la fois économique, morale et sociale, il était urgent de donner aux futures générations de nouveaux repères, de leur octroyer un rôle véritable et reconnu. Le service civique a toute sa place dans la réalisation de cet objectif de construire une société plus ouverte et plus fraternelle.

Le soutien au développement de la vie associative est tout aussi primordial. On ne peut ignorer que les associations animant nos quartiers sont un moteur de cohésion sociale, de partage des valeurs, de l’apprentissage citoyen et du vivre ensemble. Aussi, le groupe RRDP, que je représente cet après-midi, regrette que les crédits alloués au développement de la vie associative soient en diminution.

Les associations dépendent beaucoup des financements publics. Certes, les collectivités territoriales ont un rôle à jouer en la matière, mais, depuis les dernières élections municipales de 2014, un certain nombre de communes, passées à droite, voire à l’extrême droite, suppriment les subventions, qui garantissaient jusqu’alors au tissu associatif son dynamisme. Fort heureusement, le Gouvernement a, en parallèle, mis en place un certain nombre de dispositifs d’aide, comme la prime à l’embauche. Mais cela suffira-t-il à pérenniser les emplois créés ?

Quant au budget consacré au sport, il progresse de plus de 18 % par rapport à 2016, avec une enveloppe en augmentation de plus de 39 millions d’euros, ce qui est très positif.

Une majorité des crédits accordés sont à destination des fédérations sportives et des associations nationales agréées de jeunesse et d’éducation populaire, qui portent un message d’universalité plus que jamais indispensable à notre société.

La démocratisation de la pratique sportive est l’un des combats menés par Patrick Kanner et Thierry Braillard. Des opérations comme « Citoyens du sport » ou « J’apprends à nager » attestent d’une volonté d’accompagner, aux côtés des pratiques de haut niveau, l’ouverture à tous du sport, grâce aux associations, dont l’apport à l’enjeu de société qu’est la cohésion sociale n’est plus à prouver. Le groupe RRDP adhère bien évidemment à la dynamique impulsée par le Gouvernement.

Le sport est, sans conteste, un vecteur de cohésion sociale et d’union nationale, union nationale dont nous avons tant besoin en ces temps troublés. Il importe donc de tout mettre en oeuvre pour défendre la pratique sportive, en particulier celle de haut niveau, qui participe du rayonnement international de notre pays. La candidature de Paris et le succès qu’elle remporte, à la fois au niveau international et parmi nos concitoyens, sont le signe qu’il faut poursuivre dans cette direction.

Pour toutes ces raisons, le groupe RRDP votera ce projet de budget.

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