Intervention de Jean-Marie Tetart

Réunion du 2 novembre 2016 à 9h00
Commission élargie : finances - affaires étrangères - lois constitutionnelles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Tetart :

Nous avons retrouvé le même niveau d'aide qu'en 2012, mais pas sur les mêmes lignes budgétaires. En outre, entre 2012 et aujourd'hui, faute d'avoir suivi une courbe d'évolution normale, beaucoup d'argent a manqué à l'aide au développement.

Nous autres parlementaires, avons beau gagner des combats, nos victoires sont anéanties soit en fin de discussion budgétaire, soit par les modalités d'utilisation de l'argent que nous avons réussi à obtenir par les services ou des forces que je ne connais pas. Ainsi, je trouve ennuyeux que 88 millions de bonifications d'intérêts aient été accordés l'an dernier sur le FSD, alors même que ces bonifications ne sont pas comptabilisées dans l'aide au développement. On touche là au comble du cynisme. C'est comme si l'on nous disait : « Votez des crédits supplémentaires, nous nous débrouillerons toujours pour les ajuster à notre convenance et à notre rythme ». Cela suffit !

Comme le demandait Chantal Guittet, il faut maintenant une vraie transparence sur l'utilisation du FSD, tant en dons qu'en affectations multilatérales. Quant à nos engagements à l'égard de GAVI, d'Unitaid ou du Fonds mondial, nous pouvons contester leur niveau dans le cadre du débat parlementaire, mais dès lors qu'ils sont pris et signés, ils doivent être respectés. Sur ce terrain aussi, on nous roule dans la farine, et sans doute encore davantage que ce que nous croyons, car, au-delà des modifications de l'affectation des fonds, on joue aussi manifestement sur les délais et la trésorerie.

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