Intervention de Christian Eckert

Séance en hémicycle du 8 novembre 2016 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2017 — Engagements financiers de l'État

Christian Eckert, secrétaire d’état chargé du budget et des comptes publics :

Monsieur le président, je vais essayer de m’en tenir à deux minutes.

Monsieur le député, vous nous interrogez, à l’instar de M. Serville, sur le pourcentage de la dette détenue à l’étranger.

C’est un exercice malaisé, M. Serville l’a bien expliqué. Il se peut que la circulation de la dette et l’existence de titrisations rendent la traçabilité extrêmement difficile. Néanmoins, l’enquête Eurostat de juin 2015 sur la structure de la dette publique, au sens de Maastricht, a montré un niveau d’internalisation de 57,2 % pour la dette française – il était de 61,9 % dans l’étude précédente.

Monsieur Buisine, vous nous demandez de comparer notre situation à celle de nos voisins. La même étude en Allemagne montre une internalisation de 56,8 % – elle est de 51,3 % aux Pays-Bas. Comme vous le voyez, les chiffres de la France et de l’Allemagne sont comparables, voire quasiment identiques.

En Italie, la dimension domestique est plus forte puisque la part de la dette publique détenue par les non-résidents y est de 33,6 %. Ce pourcentage est atypique par rapport à ceux de la France, de l’Allemagne et des Pays-Bas.

S’agissant de la charge d’intérêts de la dette, je me permettrai de corriger les chiffres qui ont été avancés tout à l’heure. La charge d’intérêt de la dette baisse, madame la députée Brenier. Elle a baissé de 14 % en cinq ans – je tiens les chiffres à votre disposition. Elle devrait s’établir à 41,8 milliards d’euros en 2017, en légère augmentation par rapport à 2016. Je vous demande de prendre ces chiffres avec précaution sachant, vous le savez, que les taux d’intérêt varient.

Nous revoyons régulièrement à la baisse – certains appellent cela des économies de constatation – la charge d’intérêts dans le courant de l’année en fonction des taux d’intérêt. Un effet « volume » augmente la dette de l’ordre de 700 millions d’euros, auquel il faut ajouter un effet « inflation » défavorable de 1,6 milliard et un effet « taux » favorable de 1,7 milliard. Nous prévoyons des taux de l’ordre de 1,25 à 1,50 % en fin d’année – ils se situent encore aujourd’hui autour de 0,5 %, soit à un niveau nettement inférieur.

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