Intervention de Michel Liebgott

Séance en hémicycle du 9 novembre 2016 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2017 — Travail et emploi

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Nous sommes nombreux à nous intéresser à l’insertion par l’activité économique – IAE –, qui, je le rappelle, permet à 130 000 personnes en voie d’exclusion d’être non seulement employées mais aussi accompagnés et formées dans la perspective de retrouver plus tard un emploi sur le marché du travail classique. Près de 4 000 structures d’insertion par l’activité économique s’investissent chaque jour pour redonner à ces personnes fragilisées une perspective professionnelle et sociale, en créant des emplois qui satisfont de nouveaux besoins – services à la personne, recyclage des déchets, notamment. Il reste néanmoins beaucoup à faire puisque, selon le Conseil d’orientation pour l’emploi, l’IAE pourrait concerner près de 2 millions de personnes.

En 2014, le Gouvernement et la majorité ont engagé une réforme du financement des structures de l’IAE, le simplifiant et le rendant plus lisible, notamment avec la création de l’aide au poste. De l’avis de tous, la réforme a permis de redynamiser le secteur dont les crédits atteignent 815 millions d’euros en 2017. Nous avons pu constater ici cette progression, chaque année, avec satisfaction.

Il subsiste toutefois quelques sujets d’inquiétude, que les rapporteurs Chaynesse Khirouni et Christophe Castaner ont exprimés en commission. De nombreux conseils départementaux semblent en effet se désengager de l’IAE. De plus, le coût du travail dans les petites structures paraît fragiliser le réseau.

Madame la ministre, comment entendez-vous répondre à ces préoccupations que nous sommes nombreux à partager dans cet hémicycle et corriger, le cas échéant, les mesures qui ne sont plus prises dans les départements ?

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